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On a testé le road trip en camping-car avec Yescapa !

Vous rêvez de prendre la route des vacances à bord d’un van ou d’un camping-car ? La start-up Bordelaise Yescapa nous a proposé de vivre une expérience inédite sur les routes du Médoc Atlantique. Réservation, assurance, prise en main du véhicule, rencontres et anecdotes. On vous dit tout. On the road again !

Qui n’a jamais rêvé de prendre la route et de découvrir des paysages en toute liberté, de prendre son temps, sans contraintes et de dormir au gré de ses envies en se laissant porter par la météo ou le son de la radio ? Vous vous reconnaissez dans ce profil mais vous continuez à louer des appartements Airbnb aux étagères Billy ? Peut-être parce que comme moi vous n’avez pas le budget pour acheter ce type de véhicule (un camping-car coûte en moyenne 53K€ à l’achat), que vous confondez encore l’entrée du réservoir d’huile avec celle du lave-glace mais surtout que vous ne connaissez pas encore par la plateforme Yescapa !

“Un camping-car coûte très cher à l’achat et est inutilisé une grande partie de l’année.”

Car la bonne nouvelle est là, avec 400 000 camping-car recensés sur le marché Français, plus besoin de s’endetter pour voyager. Le bon plan réside dans la location !

C’est en tout cas le constat fait par Benoit Panel et Adrien Pinson, co-fondateurs de la plateforme Yescapa créée en 2011 : « un camping-car coûte très cher à l’achat et est inutilisé une grande partie de l’année » me confie Benoît avant de poursuivre : « le partager avec d’autres particuliers permet aux propriétaires de rentabiliser son coût et ses frais d’entretien ». Devenu leader européen de la location de camping-cars, fourgons et vans aménagés entre particuliers, la plateforme made in Bordeaux totalise déjà plus de 150 000 jours de location et a déjà reversé plus de 7 millions d’euros aux camping-caristes. Et ce n’est qu’un début puisqu’ après l’Espagne et l’Italie, Yescapa vient d’annoncer son arrivée au Royaume-Uni.

Louer un véhicule. Comment ça marche concrètement ?

Avec plus de 3 000 camping-cars disponibles à la location sur le site, je fais défiler les annonces et mon cœur s’accélère à la vue du van combi Volkswagen de Baptiste, c’est le modèle identique que celui qui m’a vu faire le tour d’Europe de l’Est avec quatre copains l’été de mes 20 ans. Un beau voyage avec plein de galères et d’anecdotes. Mais Baptiste ne loue qu’en été et je veux faire l’expérience de voyager en camping-car. J’opte donc pour le Camping-car « Capucine » de Luc (la capucine c’est cette grande coiffe blanche qui fait office de couchage au-dessus de la cabine de conduite et anéantit toute forme d’élégance du véhicule).

Il n’est pas particulièrement beau avec ses 7 mètres de long mais je suis séduit par son « grand cabinet de toilette avec douche séparée ». Et son prix de 100€ par jour (frais de service inclus) pour 5 personnes est imbattable surtout que le prix comprend une assurance et assistance 24h/24 du véhicule en cas d’accident ou de panne, une garantie vol, et couvre la responsabilité civile.

J’échange quelques amabilités avec la propriétaire du véhicule et je paie en ligne sur le site. C’est réservé ! Le rendez-vous est fixé à Lège, petite commune située sur la très chic presqu’île du Cap Ferret. Luc m’attend chez lui avec le regard inquiet du père de famille qui voit débarquer le petit ami de sa fille pour un rendez-vous galant. Je tente de le rassurer en lui parlant de mon périple dans les pays de l’Est mais cela ne produit pas l’effet escompté. Je me contente donc d’acquiescer en silence et l’écoute religieusement quand il m’explique le fonctionnement et les milles astuces du camping-car (allumage du frigo, ouverture de la porte latérale, vidange des eaux grises et noires). J’ai déjà oublié 80% des explications et décide de me concentrer sur la partie « utilisation des toilettes ». Heureusement, Luc finit par me confier un manuel complet du camping-car et me propose de le contacter à tout moment en cas de problème.

L’état des lieux du véhicule terminé, je lui remets la caution prévue et nous signons le contrat de location. Je prends les clés et démarre la bête. Ne pas paniquer. Luc m’observe et semble amusé. Je crois qu’il est passé par là lui aussi. L’absence de rétroviseur intérieur me déstabilise, je me lance dans une marche arrière avec la rapidité d’un retraité Suisse et finis par sortir de la cour.

Pare-soleil vissé, j’ajuste mon siège, règle le poste radio, bras gauche sur la portière, l’aventure peut commencer !
L’office de tourisme Médoc Atlantique m’a concocté un programme taillé sur mesure pour profiter de ces trois jours ensoleillés dans la région. Direction Lacanau à bord de mon camping-car « Adriatik ». J’ai laissé mon sac sur la table arrière (erreur de bleu) et je sursaute quand ce dernier tombe après mon premier virage serré. Ok soyons honnêtes, un camping-car prend un peu de place sur la route et je dois redoubler d’attention quand je croise un poids lourd.

Après une session de stand-up Paddle sur le lac de Lacanau, je décide de me rendre au cœur de la station balnéaire pour manger un bout. Population de surfeurs oblige, les rues et parkings abondent de vans et autres fourgons aménagés. J’ai l’impression d’être leur grand-frère (père) au volant de mon camping-car. Un savoureux burger et une kékétte (bière artisanale Normande) plus tard, je décide de rejoindre l’aire de camping-car d’Hourtin-Port pour passer la nuit. Arrivé devant la barrière d’entrée et la borne de service, je découvre l’univers très organisé et cadré du camping-car en France. Moyennant 10,50€ pour 24h, vous bénéficiez de l’électricité, de l’eau et d’un point de vidange. Je gare l’Adriatik et décide de faire quelques pas dans la quiétude de l’aire. Il est 23h et tout le monde dort paisiblement. Je rejoins mes quartiers, grimpe dans ma capucine et me glisse dans mon sac de couchage. Une dizaine de pages plus tard, je m’endors paisiblement bercé par le son des moustiques.

“J’ai oublié d’activer le chauffe-eau et prends ma première douche à l’eau froide”

Je suis réveillé par le chant des oiseaux, particulièrement en forme ce matin. J’ai oublié d’activer le boiler (chauffe-eau) et prends ma première douche à l’eau froide. C’est une sensation assez bizarre de se doucher dans son véhicule. A vrai dire c’est plutôt agréable et constitue à mes yeux un réel atout par rapport au van. Je fais un pas dehors, m’étire comme un gros chat et salue mes voisins qui petit-déjeunent en écoutant RMC. Jean-Jacques Bourdin a l’air particulièrement en forme. La cafetière italienne siffle et je savoure ma tasse de café brûlante en préparant l’itinéraire du jour.

Il est temps de repartir, direction Saint-Vivien-de-Médoc, pour la visite d’une exploitation ostréicole « La petite Canau ». J’y apprends la différence entre une huître diploïde et triploïde. S’il était de coutume de consommer des huîtres lors des mois en R c’est parce que l’été, les huîtres se reproduisent en secrétant une enzyme qui prend la forme laiteuse. L’huître laiteuse étant peu appréciée des touristes et pour répondre à une demande croissante pendant la période estivale, un jeu de chromosome en plus a été rajouté  (huître triploïde) qui l’empêche de produire cet enzyme. (Retrouvez moi dans l’émission C’est Pas Sorcier le mardi à 22h30 sur France 3).
Je précise que les huîtres triploïdes ne sont pas des OGM, leur patrimoine génétique n’étant pas affecté.

Après une savoureuse dégustation, je retrouve mon compagnon de voyage. Mon camping-car a fière allure dans les petites routes de campagne. J’ai oublié de fermer la porte de la salle de bains et au premier dos d’âne, vois le rouleau de papier toilette se dérouler sur le sol. Une après-midi de surf sur la jolie plage de Montalivet-les-bains suffit à me convaincre de me concentrer uniquement à la pratique des raquettes de plage.

Pour ma dernière nuit en camping-car, j’opte pour l’aire du Gurp à Grayan-et-L’Hôpital. Il fait nuit quand j’arrive. L’aire est gratuite, déserte à cette période de l’année et se trouve à deux pas de la plage, je m’endors avec le ressac des vagues en berceuse.

 « On est fait pour la vie de nomades ! »

Au réveil je fais la rencontre d’un personnage haut en couleur, il s’appelle Jean-Paul et c’est l’heureux propriétaire du camion le plus original qu’il m’ait été donné de voir dans ma courte vie de baroudeur.
Il l’a baptisé Pakatmé comme les premières syllabes des prénoms de sa femme et ses deux enfants qui l’accompagnent toute l’année en voyage (Pacifique, Kathelène et lodie).  Et oui, c’est bien une 4L que Jean-Paul a soudé sur le toit du camion et qui sert aujourd’hui de chambre à coucher au couple.
La famille revient de six mois passés au Maroc et cherche à installer un food truck sur l’aire de camping de Montalivet qui sera bientôt rempli de vacanciers dont 70% d’allemands. « Des produits bio » me répond Jean-Paul d’une voix déterminée quand je lui demande s’il a prévu de cuisiner des Bratwurst. « On a bien essayé de se poser en achetant une maison, en Bretagne. J’avais même trouvé un boulot comme éclusier» me confie Jean-Paul. « Mais au bout de 5 mois je tournais en rond » soupire-t-il un brin fataliste avant de déclarer avec un sourire d’enfant : « On est fait pour la vie de nomades ! »

Après la saison estivale, le portefeuille rempli, la famille reprendra la route. Ils ne savent pas où encore. En attendant, c’est l’heure de donner un cours à ses enfants qui suivent une scolarité grâce au CNED. Une autre façon de vivre.

« La vidange des eaux grises et des eaux noires. »

Mon périple touche à sa fin, mais avant de repartir il me reste à accomplir l’étape ultime du camping-cariste. La vidange des eaux grises (évier, douche et cuisine) et des eaux noires (voilà voilà). Je demande conseil à  un couple de bretons qui semble rôdé à la manœuvre. Puis je m’exécute maladroitement mais dignement devant le regard amusé des experts. Il ne me reste plus qu’à réapprovisionner le camping-car en eau et le tour est joué.

Luc semble content de me revoir, ou de revoir son camping-car. Je lui raconte mon séjour et nous procédons à un état des lieux en bonne et due forme. Rien à signaler, ne reste plus qu’à signer le contrat de remise en état et à récupérer ma caution. J’ai du mal à lui laisser les clés, je me suis attaché à cette grande Capucine. Luc me fait part de ses futures destinations, à commencer par le Portugal ou sa fille étudie actuellement. Je hoche la tête, rêveur.

“Le camping-car est une grande famille qui ne connaît pas de frontières !”

Je retrouve la route à bord d’une voiture si basse que j’ai l’impression que mes fesses frottent le bitume. Ravi de cette expérience en camping-car, je pense déjà à mes futures vacances avec une préférence pour un van, qui présente l’avantage de passer en dessous de la barrière fatidique des 2m qui ceinturent l’accès à tous les sites Français.

Je souhaite bonne chance à Yescapa. Sa réussite passe par un développement rapide à l’international. Cela tombe bien, le camping-car est une grande famille qui ne connaît pas de frontières !

> Voir le site Yescapa

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Merci presse-citron pour cet article ! De la même manière que vous pouvez rentabiliser votre camping-car avec Yescapa, le site Stockly permet de faire de l’hivernage de camping-car à bas prix. N’hésitez pas à y jeter un coup d’œil 😉

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