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On sait enfin pourquoi il y a de plus en plus d’éruptions de volcans

Des chercheurs ont découvert l’existence d’un vaste réseau magmatique qui explique les éruptions et l’apparition de volcans. Le phénomène ne semble pas prêt de ralentir.

Un passionnant format long de Wired revient sur une découverte majeure qui nous permet de mieux comprendre le volcanisme terrestre. Jusqu’alors, comme vous l’avez appris au collège, on était resté sur la tectonique des plaques. Selon cette théorie, les volcans se forment à la rencontre de deux plaques qui interagissent soit par subduction, coulissage, collision ou divergence. La tectonique des plaques est très utile pour modéliser le mouvement des continents. Mais elle a des défauts.

Par exemple, comment expliquer que l’archipel de Hawaii, qui ne coïncide pas avec la rencontre entre deux plaques, existe ? Comment expliquer de la même manière le volcanisme du parc de Yellowstone ? Ou encore, comment expliquer l’île de la Réunion et son volcanisme très actif ? Et bien sûr, il y a aussi cette question collatérale : comment expliquer que le volcanisme ne faiblit pas, mais qu’au contraire on constate encore des hausses et des baisses d’activité en fonction des régions ?

Ce qui se cache sous la croûte terrestre est plus complexe qu’on ne le pensait

Pour répondre à ces questions, un groupe de chercheurs a émis une hypothèse. Celle que l’activité volcanique dans certaines régions du monde coïncide avec un réseau immense de “conduites” de magma, qui s’étend du coeur de la planète jusqu’aux couches supérieures de la croûte terrestre. Pour prouver leur théorie, ils se sont intéressé à la zone de l’océan Indien dans laquelle se trouve l’île de la Réunion.

En 2012, l’équipe de chercheurs ont déployé un vaste réseau de séismographes au fond de l’océan Indien, sur une surface de plus de 2000 km2. Grâce aux données issus de ces appareils, ils ont pu modéliser ce qui se cache sous la croûte terrestre. Ce qu’ils ont découvert semble confirmer leur hypothèse. Comme vous pouvez le voir dans le modèle en fin d’article, il y aurait ainsi des zones de lave très chaude qui remonte à la surface en formant des réseaux circulatoires complexes.

L’analogie reprise par les chercheurs est celle d’un arbre avec ses branches. L’explication de cette structure souterraine reste un mystère. Il se pourrait qu’elle soit les vestiges de collisions célestes cataclysmiques comme celle avec Theia, l’astre dont la collision avec la Terre aurait conduit à la formation de la Lune. Mais une chose est sûre : au fil des temps géologiques, les “branches” de cette structure continuent de se développer et de remonter à la surface sans qu’il ne soit nécessaire que deux plaques se rencontrent.

Cette lave est environ 200 degrés plus chaude que la lave environnante. A mesure qu’elle remonte, la pression environnante redescend, ce qui la rend plus liquide, et lui permet de faire fondre plus facilement les matériaux environnant. Avec de temps en temps une percée à la surface. Ce qui a le plus surpris les chercheurs, c’est que cette lave ne remonte pas verticalement, mais suit des structures complexes parfois obliques. Ce qui atteste d’une mystérieuse structure souterraine, qu’il est complexe d’observer.

Or, en observant les branches en formation près de la surface, il devient possible de prédire les endroits où le magma finira par jaillir de la croûte terrestre. Autrement dit les futures zones d’activité volcaniques, qu’il s’agisse de volcans existants comme de zones qui sont pour l’heure totalement épargnées par le volcanisme. Ces derniers prédisent d’ailleurs qu’en raison des branches sur le point d’affleurer en Afrique du Sud, la zone devrait subir une forte activité volcanique dans un futur relativement lointain… de plusieurs dizaines de millions d’années.

Lire aussi – Des micros à infrasons couplés à de l’IA pourraient prévenir des éruptions volcaniques

Cette découverte donne un aperçu de la complexité du volcanisme, et de ce qui se cache sous la croûte terrestre. La planète Terre est en effet loin d’être une simple bouillotte en train de doucement se refroidir sur plusieurs milliards d’années. 50% de la chaleur interne provient en effet de la fission nucléaire d’éléments contenus dans le magma. L’autre moitié provient de l’énergie résiduelle de la formation de la planète. Et il reste encore en la matière beaucoup de découvertes à faire. D’autant plus que ce qui se cache au-delà d’une dizaine de kilomètres de profondeur est très difficile à observer – sauf à utiliser des séismographes et à analyser la vitesse de propagation des sons dans les différentes couches de matériaux.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Oui mais la véritable raison n’est pas donnée dans l’article. Voici une proposition :
    Déjà, le changement climatique déplace de gigantesques masses de glace et d’eau, créant des pressions dangereuses sur la croûte terrestre et provoquant des déplacements tectoniques. Inévitablement, cela conduit de plus en plus à de graves tremblements de terre et à des éruptions volcaniques, comme c’est également le cas pour les grands réservoirs, ce que les scientifiques bornés continuent de nier, notamment parce qu’ils ne veulent pas admettre la vérité ou parce qu’ils sont payés pour leurs erreurs de calcul par des sociétés qui valent des milliards. Ce qui n’est pas pris en compte avec le soin nécessaire, en revanche, c’est le fait que la fonte des glaciers intérieurs de tous les pays ainsi que la fonte des glaciers du Groenland, de l’Antarctique et de l’Arctique entraîneront une élévation du niveau de la mer et, à terme, des conséquences géologiques catastrophiques. Les gigantesques surfaces de glace du Groenland, des deux pôles et les glaciers intérieurs de tous les pays exercent une pression de plusieurs milliards de tonnes sur le sous-sol, qui est enfoncé profondément dans la croûte terrestre et dans lequel de puissantes dépressions ont été créées. Si les gigantesques masses de glace fondent, la pression sur le sous-sol diminue, ce qui fait que le sous-sol remonte très rapidement et que la relaxation fait disparaître la dépression. Toutefois, cela n’est pas sans danger, car la relaxation provoque également des mouvements tectoniques, entraînant une augmentation des tremblements de terre de toutes forces. Ailleurs, les eaux de fonte qui en résultent provoquent une élévation du niveau de la mer, qui à son tour malmène les zones côtières avec une nouvelle pression d’eau. Cela modifie à son tour la subsurface, mais à de grandes profondeurs, où de grandes masses de magma sont déplacées et poussées dans les volcans, entraînant de nouvelles éruptions volcaniques de plus en plus nombreuses. Mais l’ensemble de l’immense augmentation des masses d’eau dans les mers entraîne un autre effet encore plus néfaste, car elles affectent la rotation de la terre, de telle sorte que la planète commence à tourner plus rapidement, et qu’un changement de l’heure du jour se produit. Cependant, tout cela n’est pas la seule conclusion du réchauffement climatique, car la vérité est qu’il affecte également l’homme de manière négative sur le plan physique, psychologique et mental.

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