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Orange va changer le statut de ses boutiques, contre l’avis des syndicats

Orange va annoncer aujourd’hui à ses syndicats le plan de relance d’un tiers de ses boutiques en France. Un changement qui ne plaît pas.

L’opérateur français Orange dispose d’une flotte impressionnante de 500 boutiques. Depuis le début de la pandémie, elles sont néanmoins de moins en moins visitées. En réponse, le groupe vient d’annoncer qu’une partie de ces 500 enseignes allaient être cédées à sa filiale GDT.

Face à cette annonce qui menace directement les employés, les syndicats sont d’ores et déjà montés au créneau. L’idée pour Orange est de « repenser l’expérience en boutique, assurer une meilleure continuité avec l’expérience numérique ».

Du côté des syndicats le discours est clair, les fermetures n’ont été que trop nombreuses ces dernières années. 500 boutiques encore en vie c’est trop peu et les différents syndicats ne veulent pas négocier.

Le trafic en boutique baisse et Orange doit se réinventer

Pour leur défense le groupe Orange possédait plus de 1000 boutiques dans l’Hexagone il y a moins de 10 ans. Mais la dernière décennie aura été marquée par plusieurs changements de taille, à commencer par la démocratisation d’internet et de son utilisation.

Beaucoup de personnes ont commencé à utiliser le site internet des opérateurs téléphoniques afin de gagner du temps et ne pas se rendre en boutique. Changer de forfait, souscrire à une offre, autant de choses qu’il était avant possible de faire dans les enseignes d’Orange. Aujourd’hui le site internet de l’opérateur s’occupe très bien de ce rôle.

Malgré les réticences des syndicats, le plan d’Orange est clair. Basculer un tiers des points de vente du groupe pour en faire des centres de GdT (générale du Téléphone). Spécialisée dans la vente, cette enseigne (appartenant elle aussi au groupe Orange) propose des smartphones, mais aussi des accessoires.

Une baisse des coûts de 20 %

Dans les faits la direction annonce que le changement de nom ne devrait pas beaucoup changer le fonctionnement des enseignes concernées. Les syndicats s’inquiètent néanmoins des nuances dans les conventions collectives des deux sociétés.

Avec GdT, Orange peut demander des horaires plus larges à ses employés. Les congés sont également moindres, ainsi que les primes d’investissement. Le syndicat CFE-CGC estime que ce changement permettra au groupe de faire des économies de l’ordre de 20 % sur les coûts d’exploitation.

Orange de son côté annonce que le reclassement concerne 1000 salariés en France qui auront le choix entre 2023 et 2026 de rejoindre GdT. Plusieurs salariés, qui bénéficient encore du statut de fonctionnaire offert par France Télécom, ne comptent pas accepter l’offre de leur direction.

Malgré des employés très fermés sur la question, le groupe se dit contraint par le système actuel. « Le trafic en boutique a chuté de 30 % depuis le début de la crise », explique un porte-parole.

Le modèle Orange, une exception

D’un point de vue plus positif, Orange promet qu’aucun « licenciement ou départ forcé » n’aura lieu dans les trois prochaines années. Le groupe se veut même rassurant, expliquant qu’une centaine de nouvelles boutiques devraient ouvrir leurs portes en province.

Du côté de la concurrence, SFR et Bouygues, deux autres opérateurs français ont déjà fait la bascule de leurs boutiques vers des sociétés de distribution. Comme dit plus haut, cela permet de réduire les coûts et les avantages des salariés sans pour autant remettre en question le fonctionnement interne d’une boutique.

Free de son côté dispose de 200 boutiques (trois fois moins que les autres) et d’un millier de bornes automatiques pour récupérer sa carte SIM. L’opérateur est pour le moment le seul à adopter ce modèle.

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