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Pegasus : le ministre de la défense israélien est à Paris pour faire le point

Il rencontrera Florence Parly, la ministre des armées.

Voilà maintenant plus d’une semaine que le scandale Pegasus a démarré. Pour rappel, un collectif de journalistes appartenant à 17 médias réputés ont enquêté sur ce logiciel commercialisé par la société israélienne NSO Group à des États et à des agences gouvernementales. Selon leurs révélations, cette technologie ne se limite pas à la surveillance de criminels ou de terroristes potentiels.

NSO continue de nier en bloc

Une liste de 50 000 numéros de téléphone espionnés a en effet été dévoilée et parmi eux de nombreux journalistes, des responsables d’ONG, ou encore des personnalités politiques. En France, les noms d’Emmanuel Macron et de son ancien premier ministre ont notamment été évoqués.

De manière assez logique, cette affaire fait fortement réagir et c’est dans ce contexte que le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz est attendu à Paris aujourd’hui. Selon Paris Match, il doit rencontrer Florence Parly, la ministre des armées, pour « tenir au courant » les autorités françaises sur les derniers développements de cette affaire hors norme, notamment en ce qui concerne la société israélienne NSO.

Dans la foulée des révélations, la Knesset a initié une commission d’enquête pour vérifier les allégations concernant le logiciel d’espionnage Pegasus qui a été utilisé « à mauvais escient » par certains États pour espionner des personnalités, selon les mots d’un haut responsable israélien. Si Benny Gantz est en première ligne, c’est aussi car Pegasus a dû au préalable obtenir le feu vert de l’Agence de contrôle des exportations militaires qui dépend du ministère de la Défense, avant d’être vendu à des pays tiers.

De son côté, l’entreprise NSO continue de rejeter en bloc ces informations. La société explique « nier fermement les fausses affirmations » qui sont basées sur des « hypothèses erronées » et des « théories non corroborées ». Elle jure que sa technologie n’est utilisée que pour « récupérer des données sur les appareils mobiles de tel ou tel criminels de grande envergure présumé. »

Cette version ne convainc pas l’ONG, Amnesty International, très impliquée sur ce dossier. Cette dernière demande d’ailleurs un moratoire sur ces outils de cybersurveillance avant qu’une réglementation plus ferme de ces dispositifs ne soit adoptée au niveau mondial. Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez retrouver notre article consacré à cette réglementation.

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