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Pour Bruno Le Maire, l’Europe vivrait très bien sans Facebook

Le ministre de l’Économie assure qu’on peut très bien se passer de Facebook.

Vous avez certainement déjà lu, quelque part, que Meta pourrait fermer ses réseaux sociaux Facebook et Instagram dans l’Union Européenne. Cette menace n’a pas été formulée directement, mais la possibilité d’une fermeture de ces deux plateformes dans l’UE est évoquée dans un document envoyé par la société de Mark Zuckerberg à la SEC, le gendarme américain des finances.

Actuellement, les outils juridiques utilisés par Meta pour les transferts de données de l’UE vers les États-Unis sont menacés. Et cela est mentionné dans le document, qui a été partagé par le site itwire.com.

« Par exemple, le Privacy Shield, un cadre de transfert sur lequel nous nous appuyions pour les données transférées de l’Union européenne vers les États-Unis, a été invalidé en juillet 2020 par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). En outre, les autres bases sur lesquelles Meta s’appuie pour transférer ces données, telles que les clauses contractuelles types (SCC), ont été soumises à un examen réglementaire et judiciaire », lit-on dans ce document.

La société de Mark Zuckerberg écrit également que s’il n’a pas de cadre pour les transferts de données transatlantiques, celle-ci serait probablement obligée de ne plus proposer certains services dans l’Union Européenne, dont Facebook et Instagram.

Bruno Le Maire réagit à cette « menace »

Lundi, lors d’un point de presse conjoint avec Robert Habeck, vice-chancelier allemand et ministre fédéral de l’Économie et du Climat, un journaliste a demandé une réaction par rapport à cette menace de fermeture.

« Après avoir été piraté, j’ai vécu sans Facebook ni Twitter pendant quatre ans et la vie a été fantastique », a répondu le vice-chancelier allemand.

« Je confirme qu’on vit très bien sans Facebook, qu’on vivrait très bien sans Facebook », a déclaré le ministre français de l’Économie, des Finances et de la Relance. Selon lui, les géants du numérique ne sont pas « habitués à ce qu’on leur résiste ».

Celui-ci explique également que l’Europe veut résister aux pouvoirs des géants du numérique, rappelant le RGPD, l’opposition de la France à la création de Libra (projet de cryptomonnaie de Facebook), ainsi que la question de la taxation des géants du numérique.

Un nouveau fonds européen pour soutenir les startups et rivaliser avec sociétés américaines

Plus tôt, lors de l’ouverture de la conférence ministérielle « Construire la souveraineté numérique de l’Europe », Bruno Le Maire avait évoqué un nouveau fonds pour soutenir le secteur de la tech dans l’UE.

Lancé aujourd’hui, ce fonds est destiné aux futurs champions de la technologie qui ont besoin de « levées de fonds beaucoup plus importantes ». Un fonds de « scale up » qui va rassembler 10 à 20 fonds pour un montant minimal d’un milliard d’euros.

L’objectif ? Rivaliser avec les États-Unis et avoir 10 entreprises de plus de 100 milliards d’euros d’ici 2030.

Sinon, en ce qui concerne les puces électroniques, un projet de loi est déjà à l’étude au niveau de l’UE afin de quadrupler la production européenne.

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Par : Facebook, Inc.
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1 commentaire
1 commentaire
  1. C’est du chantage, ni plus ni moins, mais il ne faut pas oublier que le marché européen, même s’il n’est pas le plus important rapporte quand même des centaines de millions de dollars à FaceBook, seraient-ils réellement près à perdre cette mane ?

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