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Meta menace de couper Facebook et Instagram en Europe

Meta et Google réclament un nouveau cadre pour les transferts de données entre l’Europe et les États-Unis.

Les Européens pourront-ils vivre sans Facebook et Instagram ? Et Meta pourra-t-il aussi facilement se passer des marchés européens ?

En tout cas, à en croire un document qui aurait déposé par la société de Mark Zuckerberg à la SEC, le régulateur américain qui contrôle les marchés financiers, un retrait de Facebook et d’Instagram de l’Union Européenne est possible, si un accord n’est pas trouvé pour réguler les transferts de données entre l’Europe et les États-Unis.

En effet, actuellement, les outils juridiques utilisés par Facebook, mais aussi par d’autres géants d’internet, pour les transferts transatlantiques de données personnelles (Privacy Shield, Standard Contractual Clauses), sont menacés. Et dans le document déposé à la SEC, qui est relayé par le site itwire.com, Meta évoque ce problème.

« Par exemple, le Privacy Shield, un cadre de transfert sur lequel nous nous appuyions pour les données transférées de l’Union européenne vers les États-Unis, a été invalidé en juillet 2020 par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). En outre, les autres bases sur lesquelles Meta s’appuie pour transférer ces données, telles que les clauses contractuelles types (SCC), ont été soumises à un examen réglementaire et judiciaire », lit-on dans ce document.

Meta estime qu’une décision finale pourrait tomber dès ce premier semestre 2022. Et si un nouveau cadre pour les transferts de données transatlantiques n’est pas trouvé, si Meta ne peut plus utiliser les « SCC » ou d’autres alternatives, alors le groupe serait « probablement » dans l’incapacité de proposer un certain nombre de ses services en Europe, « dont Facebook et Instagram ».

Cité par le site cityam.com, Nick Clegg, le responsable des affaires internationales chez Meta, explique que l’absence de transferts de données internationaux sûrs, sécurisés et légaux nuira à l’économie et sapera la croissance des secteurs utilisant des données dans l’Union Européenne.

Meta et Google demandent un successeur du Privacy Shield

En substance, selon lui, l’absence de ce cadre pour les transferts de données personnelle n’affectera pas seulement Meta et pas seulement les géants américains.

« Dans le pire des cas, cela pourrait signifier qu’une petite start-up technologique en Allemagne ne serait plus en mesure d’utiliser un fournisseur de cloud basé aux États-Unis. Une société espagnole de développement de produits ne pourrait plus être en mesure de gérer une opération sur plusieurs fuseaux horaires », a-t-il indiqué. « Un détaillant français peut découvrir qu’il ne peut plus maintenir un centre d’appels au Maroc. »

En attendant une solution de la part des décideurs politiques, le responsable de Meta exhorte les régulateurs à adopter une approche « proportionnée et pragmatique pour minimiser les perturbations pour les milliers d’entreprises. »

On notera par ailleurs, que comme Meta, Google est également inquiété par cette situation. Il y a deux semaines, la firme de Mountain View a publié un billet demandant la création d’un nouveau cadre pour les transferts de données entre l’Europe et les États-Unis.

« Les entreprises en Europe et aux États-Unis se tournent vers la Commission européenne et le département américain du commerce pour finaliser rapidement un accord successeur au Privacy Shield qui résoudra ces problèmes. Les entreprises et la société civile ont soutenu des réformes basées sur une approche fondée sur des preuves. Les enjeux sont trop importants – et le commerce international entre l’Europe et les États-Unis trop important pour les moyens de subsistance de millions de personnes – pour échouer à trouver une solution rapide à ce problème imminent », a écrit Kent Walker, président des affaires internationales chez Google et Alphabet.

Google a fait cette publication en réaction à un nouveau problème lié aux transferts de données. En janvier, Google Analytics, l’outil proposé par Google aux sites web pour analyser le trafic, a été épinglée par la CNIL autrichienne.

« La semaine dernière, l’autorité autrichienne de protection des données a jugé que la mise en œuvre de Google Analytics par un éditeur Web local n’offrait pas un niveau de protection adéquat, au motif que les agences de sécurité nationale américaines ont une capacité théorique à accéder aux données des utilisateurs. Mais Google propose des services liés à Analytics aux entreprises mondiales depuis plus de 15 ans et, pendant tout ce temps, n’a jamais reçu le type de demande sur lequel la DPA (ndlr, la CNIL autrichienne) a spéculé », a expliqué le responsable des affaires internationales de Google au sujet de cette affaire.

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Par : Instagram, Inc.
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9 commentaires
9 commentaires
  1. La vraie question est : Pourquoi ça n’inquiète que Google et Meta, des sociétés qui vivent presque uniquement de la vente de données personnelles de leurs utilisateurs ?
    Parce qu’elles ne sont pas les seules multinationnales à utiliser des réseaux entre l’europe et les etats-unis.
    A voir si d’autres, moins basées sur la vente de nos données réagissent sur le sujet.

  2. Et pour quoi pas aussi virer Google Microsoft avec ses Windows 10 et 11 office outlook MSN et autre produit pourris Microsoft aussi parce que Microsoft lui aussi il abuse tout ses positions de données te tout les utilisateurs

    Et d’ailleurs et pour quoi il vire pas non plus WhatsApp en Europe aussi .

    1. Vous êtes dégueulasse.

      Virer Google, Microsoft comprenant Windows 10 et 11, Outlook en disant que c’est pourri et d’inciter tout le monde à utiliser Linux ? Et si on vous vire d’internet, comment réagiriez-vous ?

      Je reste sur Mac et PC et si vous êtes pas content, c’est votre problème ! Aucun projet n’est lancé pour un retrait de Facebook et d’Instagram en Europe !

      La niaiserie est votre seul défaut non ?

    1. Qui n’est pas à l’ordre du jour à force de lire de la niaiserie, Zuckerberg a toujours mis la pression en menaçant de fermer, c’est du bluff à tous les niveaux.

  3. Jerem Microsoft et Google non rien avoir avec retrait de Facebook et Instagram comme même Microsoft et Google font toujours parti des gafam mais n’ont rien à voir avec le démantèlement de Facebook et Instagram et encore moins WhatsApp bonne soirée.

  4. Mais pour qui se prend Mark Zuckerberg, qui a émergé grâce à une petite idée, certes pratique, mais que n’importe lequel de ses semblables auraient pu avoir avant lui ? Qu’il coupe donc tout ça ne fera qu’un peu moins de bêtise accessible via Internet !

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