Aujourd’hui, en plus de la crise climatique, la guerre en Ukraine nous oblige à accélérer la décarbonation. Et justement, en la matière, le groupe Renault vient de présenter de nouveaux partenariats avec des acteurs du secteur énergétique en vue d’accélérer ses plans.
Parmi ces partenariats, il y a celui qui a été signé avec ENGIE, en vue d’obtenir de l’énergie grâce à un trou de 4 000 mètres, à l’usine de Douai. Plus précisément, il s’agit d’un projet de géothermie profonde, consistant à obtenir de l’énergie grâce à l’eau chaude.
Chercher de l’eau chaude à 4 000 mètres de profondeur
Selon Renault, fin 2023, ENGIE commencera à forer, afin d’obtenir de l’eau chaude, entre 130° et 140°, à 4 000 mètres de profondeur. La technologie serait opérationnelle à partir de 2025, ce qui permettra d’utiliser cette chaleur pour le chauffage, mais aussi les process industriels.
Le groupe affirme que l’installation sera en mesure de fournir 40 MW de puissance. Et celui-ci prévoit de convertir cette énergie en électricité décarbonée en été, lorsqu’il n’y a pas d’importants besoins en chauffage. A la fin d’un cycle, l’eau est restituée dans son environnement.
“L’expertise technologique que constitue cette solution de géothermie appliquée à un grand site industriel démontre notre savoir-faire et notre capacité à innover pour accompagner nos clients dans leur transition énergétique. Nous apportons des solutions vertueuses, résilientes et garantes de la plus grande performance opérationnelle”, a déclaré Cécile Prévieu, Directrice générale adjointe en charge des activités Energy Solutions chez ENGIE.
Renault a pour ambition d’éliminer 70 % de ses besoins en gaz par des solutions renouvelables. Et le partenariat avec ENGIE, sur 15 ans, aidera le groupe à atteindre cet objectif.
Renault vise le zéro carbone net
Si l’accord avec ENGIE ne concerne que Douai, il est à noter que Renault s’est fixé pour objectif d’avoir des usines neutres en carbone en Europe d’ici 2030 et dans le monde d’ici 2050. “Le Groupe établit un plan concret d’envergure qui prévoit une accélération de la décarbonation industrielle via le photovoltaïque, la géothermie et la biomasse entre autres initiatives”, indique son communiqué.
Renault a également officialisé un contrat signé avec Voltalia. Il s’agit d’un contrat d’approvisionnement en électricité verte qui assurera jusqu’à la moitié de ses besoins en France, d’ici 2027.
Outre cela, Renault a également signé avec Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de 15 ans. Ce contrat permettra à l’usine Renault de Maubeuge de bénéficier d’une chaleur décarbonée, via “une chaudière biomasse et de systèmes de récupération de chaleur fatale”.
Renault estime que cette installation, d’une puissance de 15 MW, couvrira 65 % des besoins en gaz de l’usine, d’ici 2025. Pour Luca de Meo, CEO de Renault Group, ces annonces constituent une étape importante pour le groupe, dans le cadre de ses objectifs en termes de neutralité carbone.
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