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Pourquoi les IA de recrutement sont-elles si critiquées ?

Aux États-Unis, le gouvernement de Joe Biden vient de jeter un pavé dans la mare à ce sujet.

L’administration Biden et le ministère de la justice américain ont publié un document sans équivoque en direction des employeurs américains. Tous ceux qui recourent à des intelligences artificielles pour recruter sont sommées de prendre des mesures supplémentaires pour les candidats handicapés. Il s’agit d’une mise en application afin de se de l’Americans Disabilities Act, un texte visant à assurer l’équité entre les demandeurs d’emploi valides et ceux souffrant de handicap.

Les processus de recrutement automatisés sont très décriés

Citée par The Register, Charlotte Burrows, présidente de la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi, n’y va pas par quatre chemins : « Les nouvelles technologies ne doivent pas devenir de nouvelles façons de discriminer. Si les employeurs sont conscients des façons dont l’IA et d’autres technologies peuvent discriminer les personnes handicapées, ils peuvent prendre des mesures pour l’empêcher ».

Il faut dire que ces IA peuvent se révéler très problématiques pour les candidats handicapés. Ainsi, elles scrutent souvent les CV à la recherche de trous dans les parcours professionnels. Or, ces personnes ont bien souvent dû stopper leurs carrières à certains moments pour des raisons de santé. Comme il ne fait pas dans le détail, l’algorithme peut alors écarter une candidature sans chercher à comprendre.

De même, les logiciels de vision par ordinateur qui analysent le regard et les expressions faciales ne sont pas du tout adaptés à un demandeur d’emploi qui a des difficultés d’élocution, qui est aveugle, sourd, ou encore paralysé, détaillent nos confrères.

Dès lors, et si ces outils sont malgré tout utilisés, il est demandé aux entreprises d’ajuster les scores obtenus par les personnes handicapées afin d’éliminer la différence.

À noter que les IA de recrutement ont déjà été épinglées dans de nombreuses études par le passé. Pour ne citer qu’un seul exemple, nous revenions en novembre dernier sur un rapport de la Harvard Business School. Les experts notaient qu’un très grande majorité des entreprises figurant dans le classement Fortune 500 (classement des 500 premières sociétés américaines Ndlr) utilisaient ces dispositifs.

Le constat était justement que ces processus automatisés peuvent poser un vrai problème à des candidats pourtant méritants. Les trous dans les CV survenant pour des causes d’arrêt maladie, de grossesse, ou tout simplement par envie de faire autre chose, deviennent alors quasi éliminatoires.

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