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Puces : voici comment l’Europe veut lutter contre la pénurie

La Commission veut régler la dépendance de l’UE sur le long terme.

Depuis maintenant plus d’un an, l’Europe comme le reste du monde doivent faire face à une pénurie de semi-conducteurs. Les conséquences se font notamment ressentir au niveau des consoliers, des fabricants de smartphones, ou encore des constructeurs automobiles.

Les dirigeants du vieux continent ont aussi pu mesurer leur dépendance vis à vis des marchés asiatiques et américains. L’UE pèse en effet moins de 10 % du marché mondial et souhaiterait porter à 20 % la part des semi-conducteurs de pointe produits localement d’ici à 2030.

Deux nouvelles usines en France et en Allemagne ?

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a justement abordé cet enjeu stratégique lors de son discours de politique générale prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg ce mercredi.

Citée par Reuters, elle en a profité pour annoncer la mise en place d’un nouveau projet :

Nous allons présenter une nouvelle loi européenne sur les puces. L’objectif est de créer conjointement un écosystème européen de pointe en matière de puces, y compris la production. Cela garantit notre sécurité d’approvisionnement et permettra de développer de nouveaux marchés pour les technologies européennes de pointe.

De son côté, le commissaire à l’industrie, Thierry Breton est revenu dans un billet de blog sur ce sujet. Il évoque les différentes facettes de cette initiative qui comprendrait des volets dédiées à la recherche, à la capacité de production et à la coopération internationale. Selon lui, l’UE devrait aussi se doter d’un fonds européen qui serait consacré aux semi-conducteurs.

Cette problématique avait d’ailleurs déjà été abordée par l’ancien ministre de l’économie français. Dans un entretien accordé en avril dernier au journal allemand le Frankfurter Allgemeine Zeitung, il indiquait qu’il était particulièrement intéressé par l’ajout de capacités de production de puces hautement avancées de 5,3 et 2 nanomètres.

L’UE est d’ailleurs rentrée en contact avec les grandes sociétés du secteur. Et pour les convaincre de s’installer sur place, elle se dit prête à sortir son carnet de chèques. Des dizaines de milliards d’euros pourraient donc être allouées pour les inciter à venir produire en Europe. Intel doit annoncer d’ici la fin d’année l’emplacement de deux nouvelles usines. La France et l’Allemagne sont pressenties comme des candidates crédibles.

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