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Quel est ce nouveau projet fou du fondateur de Revolut ?

Nikolay Storonsky veut désormais s’attaquer au monde traditionnel du capital risque avec un modèle basé à 100% sur de l’intelligence artificielle. Il écartera tout biais humain dans le processus de décision.

Nikolay Storonsky n’a pas le profil type du startupeur lambda. Originaire de Russie avant d’être naturalisé britannique, l’entrepreneur a commencé sa carrière dans la banque d’investissement. Après un passage éclair chez le défunt Lehman Brothers, il poursuit son périple chez Credit Suisse en tant que trader dans une équipe de dérivés actions.

Cinq ans après, il convainc un collègue de se lancer dans l’aventure Revolut. Officialisée en juillet 2015, à l’origine sous la forme d’un compte prépayé destiné à réduire les frais de change à l’étranger, la néo-banque a depuis évolué vers un modèle de banque du quotidien. Depuis mercredi, les utilisateurs français peuvent même posséder un IBAN local.

Tremble, Softbank !

Après s’être mis en tête de briser les monopoles bancaires avec Revolut, ce génie de la finance veut révolutionner le monde du capital risque. Dans un entretien accordé à nos confrères de Forbes, Nik Storonsky s’est dit frustré de l’action des VC au cours de sa vie d’entrepreneur.

Pour cela, il a créé une structure baptisée Quantum Light Capital Fund qui a vocation à investir dans des levées de fonds de jeunes pousses (Series B et C) en s’appuyant sur de l’intelligence artificielle. Il le sait et il l’assume plutôt bien : son nouveau fonds entrera en concurrence directe avec les SoftBank, Tiger Global et autres Balderton Capital qui ont pourtant investi dans Revolut.

Il y a quelques mois, le directeur marketing chez Revolut, Chad West, confiait “Nikolay a une approche du monde très scientifique, c’est quelqu’un de très intelligent qui est très doué avec les chiffres”. Il le prouve encore une fois avec ce fonds qui fera abstraction du jugement humain pour ses décisions d’investissement.

Un track record prometteur

Avec une fortune personnelle estimée à 7 milliards de dollars, Storonsky est l’une des plus belles réussites dans la fintech. Si Revolut compte plus de 3 000 employés, son nouveau fonds sera à taille humaine.

D’ores et déjà, ce sont 6 data scientists et autres ingénieurs qui scannent LinkedIn, les comptes de sociétés et d’autres bases de données à la recherche des startups en forte croissance. Dans les mois à venir, il devrait nommer un directeur général pour cette activité.

S’il se lance dans le machine-learning, Nik Storonsky semble toutefois avoir le nez creux pour investir avec sa sensibilité humaine. Lui-même a misé sur la société suédoise Tink qui a été acquise par le groupe Visa pour 2,1 milliards de dollars en juin 2021. Il a aussi une participation dans la pépite de l’assurance française Alan, dont la valorisation flirte avec les 3 milliards d’euros.

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