Rabobank quitte la Belgique, quelles conséquences pour les clients ?

Ce sont 228 000 clients belges qui viennent d’apprendre le départ de Rabobank, la banque néerlandaise présente depuis 20 ans en Belgique. L’annonce, rapportée par le journal L’Echo, s’explique par l’arrivée de nouveaux acteurs très compétitifs chez les banques en ligne, la crise du coronavirus, et l’épreuve des taux d’intérêt négatifs.

L’établissement bancaire, qui annonçait déjà la suppression de 5000 emplois en février dernier, a divisé par deux son bénéfice net l’année dernière. Le « Covid-19 a significativement affecté les performances financières de Rabobank », expliquait-il dans un communiqué. Un « environnement difficile », et qui se traduit aujourd’hui par le départ de la banque de Belgique.

La transition se fera au cours des prochains mois, selon la direction. Elle ne voudrait pas brusquer ses quelque 228 000 clients présents au sein du pays. Ce pour quoi Rabobank promet aujourd’hui que rien ne changera. « À court terme », précise L’Echo. En tout, 7 milliards d’encours représentent les comptes d’épargne des clients. Les comptes bancaires pour les pros ont été déjà retirés il y a deux ans.

Quel avenir se dessine donc pour les actuels clients ? Rabobank n’a pas encore précisé son intention entre une acquisition d’un autre établissement, et l’arrêt pur et dur. Le message ne devrait pas tarder. Par le passé, un autre établissement, ABN AMRO, quittait aussi le territoire.

Nickel se déploie

Chez les banques en ligne et néo-banques concurrentes, la Belgique devrait accueillir à partir de l’année prochaine la banque Nickel. Fondé en France, l’établissement s’est ouvert à l’Espagne et à l’Italie. Il vise les 300 000 clients en l’espace de deux ans, avec un modèle en décalages avec les nouveaux comptes bancaires uniquement disponibles en ligne, à l’exemple de N26 qui vient de dépasser les 100 000 clients belges en janvier.

La Banque Nickel s’appuie en France sur le réseau de buralistes, où les clients peuvent venir souscrire à un compte et obtenir une carte de paiement en quelques minutes. Cet appui physique n’est plus le fer de lance de Rabobank qui regrettait que « dans le contexte économique actuel, la succursale belge est tout simplement un élément de coût trop élevé ».