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SNCF : Alstom a reçu sa première commande de trains à hydrogène

La SNCF annonce que quatre régions ont commandé des rames TER bi-mode qui fonctionnent à l’électricité et à l’hydrogène.

Bientôt les TER qui roulent au diesel vont se faire rare. La SNCF annonce en effet dans un communiqué de presse que quatre régions ont commandé les premiers trains TER Regiolis H2 capables de fonctionner aussi bien en mode électrique par caténaire qu’à l’hydrogène lorsque les voies ne sont pas électrifiées.

Le réseau TER n’emprunte en effet pas toujours des voies disposant d’une alimentation électrique. Pour répondre au problème, les collectivités ne disposent pour l’instant que de rames alimentées au diesel. Le problème c’est que cette énergie est très polluante. Et que la ré-électrification des voies est trop coûteuse.

La SNCF veut mettre un terme aux trains qui roulent au diesel en passant à l’hydrogène

En fait, selon la SNCF, “le diesel représente […] encore 26% de l’énergie consommée par TER et est responsable de 61 % de leurs émissions de CO2 de la firme. En convertissant ses rames à l’hydrogène, la SNCF peut ainsi facilement verdir son bilan carbone à moindre frais.

En tout ce sont entre 12 et 14 rames à hydrogène qui ont été commandées par quatre régions pionnières : Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie. Chaque région a commandé trois rames – sauf le Grand Est qui se réserve le droit d’acheter deux rames supplémentaires.

Les trains fonctionneront grâce à une pile à combustible qui se trouve sur le toit des véhicules. Celle-ci fait réagir l’hydrogène avec l’oxygène de l’air ambiant afin de générer de l’électricité. Cette électricité est ensuite stockée dans des batteries puis utilisée par les moteurs électriques du train. La SNCF assure que le seul résidu de cette réaction est la formation d’eau.

C’est l’équipementier Alstom qui a obtenu le contrat. Ce dernier travaille sur des rames à hydrogène depuis un certain temps. Le constructeur collabore également avec Plastic Omnium sur les solutions de stockage – l’un des enjeux centraux de l’hydrogène car les solutions de stockage classiques ne conviennent pas à ce type d’énergie.

L’hydrogène est en effet hautement explosif en présence d’oxygène. Il faut donc trouver de nouvelles manières de le stocker qui ne posent aucun problème pour la sécurité des passagers. Quant au calendrier, à en croire Alstom, on devrait découvrir les premières rames Regiolis H2 dès 2022.

Lire également : Nouveau train de la SNCF : le TGV-M est-il déjà dépassé ?

Les Regiolis H2 pourront embarquer 220 passagers, rouler jusqu’à 160 km/h et disposeront d’une autonomie de 600 km. Les premiers essais des TER à hydrogène devraient avoir lieu d’ici fin 2023 ou début 2024. La mise en circulation des trains TER commandés par les régions, ne devrait, quant à elle, intervenir qu’à la fin de l’année 2025.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. L’idée est séduisante.
    J’espère seulement que ces trains ne termineront pas comme le LZ 129 Hindenburg de Zeppelin, le 6 mai 1937.

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