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Sonos attaque Google pour violation de brevets sur ses technologies audio

Sonos, spécialiste des enceintes connectées haut de gamme, attaque Google en justice. Il accuse le géant américain d’avoir utilisé ses technologies brevetées pour ses enceintes Google Home.

L’affaire a des allures de David contre Goliath. Sonos, fabricant d’enceintes haut de gamme, attaque en justice le géant du web Google. L’entreprise a porté plainte aux États-Unis pour violation de brevets. Sonos accuse Google d’avoir utilisé ses technologies pour créer ses produits connectés, Google Home et Chromecast Audio. Sonos déclare à CNBC :

Google a copié de manière flagrante et consciente notre technologie brevetée dans la création de ses produits audio. Malgré nos efforts répétés et étendus au cours des dernières années, Google n’a montré aucune volonté de travailler avec nous sur une solution mutuellement bénéfique.

Google aurait enfreint une centaine de brevets

Sonos attaque Google pour la violation de cinq brevets touchant à la connexion et la synchronisation des enceintes. Dans les faits, le géant américain aurait enfreint une bonne centaine de brevets Sonos. La “petite” entreprise n’a simplement pas les moyens d’engager des poursuites pour la totalité des technologies propriétaires utilisées par Google. D’ailleurs, Amazon est aussi dans le viseur des services juridiques de Sonos. Là encore, les ressources limitées de la marque l’empêchent de s’attaquer aux deux mastodontes, à la fois concurrents et partenaires.

Le début de l’affaire opposant Sonos à Google remonte à 2013. À l’époque, le premier souhaite intégrer dans ses enceintes le service musical du second (Google Play Music). Pour que le projet aboutisse, Sonos fournit à Google une multitude d’informations sur ses produits (plans détaillés, technologies intégrées, etc.). En 2013, Google ne s’est pas encore lancé sur le marché des enceintes connectées, ce qui n’inquiète pas Sonos.

Deux ans plus tard, le géant américain lance son Chromecast Audio, produit qui permet de connecter un système audio sans fil comme le ZonePlayer de Sonos, en version low cost. La suite, on la connaît : Google lance sa gamme Google Home et s’invite dans les salons de millions d’utilisateurs. Sonos s’aperçoit alors que les technologies embarquées dans ces enceintes sont étrangement proches des siennes.

L’entreprise réclame donc à Google une licence pour ses brevets. Le géant américain riposte et demande la même chose à son partenaire pour utiliser Google Assistant dans ses enceintes. Pire, il demande à connaître les détails sur les futurs produits de la marque six mois avant leur lancement, contre 45 jours auparavant. L’entente cordiale est rompue.

Google se dit “déçu”

Interrogé par nos confrères de CNBC, Google a joué la carte de la surprise sans toutefois clamer son innocence. Un porte-parole déclare :

Au fil des ans, nous avons eu de nombreuses conversations continues avec Sonos sur les droits de propriété intellectuelle des deux sociétés et nous sommes déçus que Sonos ait engagé ces poursuites au lieu de poursuivre les négociations de bonne foi.

Bien que Sonos n’ait (encore) engagé aucune poursuite à son encontre, Amazon s’est fendu d’une déclaration écartant toute responsabilité dans la violation d’un quelconque brevet. Un porte-parole explique à CNBC :

La famille d’appareils Echo et notre technologie de musique multiroom ont été développées indépendamment par Amazon.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Bonjour,

    Je souhaiterais apporter deux éléments qui m’apparaissent importants à la lecture de l’article.

    “La famille d’appareils Echo et notre technologie de musique multiroom ont été développées indépendamment par Amazon”
    Le fait de développer une technologie de manière indépendante ne constitue une excuse contre une accusation de contrefaçon que dans des cas très restreints. En France, il faut que la technologie ait été développée et que cette connaissance ait été “stockée” en France avant la date de dépôt ou de priorité du brevet (article L613-7 du code de la propriété intellectuelle).

    “L’entreprise réclame donc à Google une licence pour ses brevets.”
    Une formulation plus adaptée serait de dire que Sonos réclame à Google de prendre une licence de ses brevets, car votre formulation actuelle laisse entendre que Sonos réclame en licence les brevets de Google.

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