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Startup : il y a trop de “licornes”, place aux “dragons”

Le terme « licorne » a perdu de son aura.

Les entreprises non cotées en bourse qui dépassent le milliard de dollars de valorisation sont de plus en plus nombreuses et le terme de « licorne » a perdu de son aura. Pour pouvoir donner une étiquette à ces plus grands succès entrepreneuriaux qui n’ont pas rejoint la bourse, le petit monde des startups songe à parler de « dragon ».

C’est le cas de Dan Primack, un spécialiste des sujets liés aux marchés, aux investissements et aux startups. « Nous avons besoin d’un nouveau mot : dragon. Bienvenue à l’ère des dragons », écrivait-il dans un article publié sur le média en ligne Axios, sur lequel il évoquait la croissance exponentielle du nombre d’entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars.

En 2015, au moment où un article de Fortune dressait la définition du qualificatif tel qu’on le connaît des licornes, le monde n’en comptait que 80. Aujourd’hui, elles viennent de dépasser les 800, selon CB Insight, une entreprise spécialisée dans l’analyse commerciale. Le terme de « licorne » est presque devenu commun, là où il ne devait représenter que de rares startups – souvent basée sur les nouvelles technologies – à la prisée des investisseurs.

19 « dragons » dans le monde

Comment en est-on arrivé là ? Et à quoi le terme « dragon » fait-il référence ? Cette situation n’est la conséquence que d’une chose : l’appétit des investisseurs en capital-risque. Celui-ci a gonflé et les startups sont nombreuses à voir leur valorisation s’envoler à la suite d’une levée de fonds. Finalement, elles sont dix fois plus nombreuses à dépasser le milliard de dollars en seulement six ans.

Toujours au sujet des investisseurs, les « licornes » ne sont plus forcément des investissements sûrs et des entreprises à l’avenir certain. Il était donc temps de trouver un nouveau label digne de confiance. Un nouveau qualificatif pour parler d’une nouvelle forme d’entreprise non cotée en bourse encore plus grosse.

Dan Primack n’a pas sorti le terme de « dragon » de nulle part. D’ailleurs, il est loin d’être inconnu du bataillon, ni même récent. On retrouve de nombreux articles et tribunes parlant de « dragon » ces dernières années, mais il n’a jamais été utilisé pour les mêmes raisons.

Dans son article, le spécialiste proposait de l’introduire pour parler des entreprises qui dépasseraient les 12 milliards de dollars de valorisation, « déduction faite du financement par capital-risque ». En France, les entrepreneurs utilisent déjà le terme de “décacorne” pour parler de ces entreprises. Et le terme de “pentacorne” devrait prendre le relais au-delà de 50 milliards de dollars de valorisation.

Si “dragon” venait à remplacer le terme de “décacorne”, alors ils seraient 19 actuellement dans le monde. Parmi les “dragons” américains, il y aura :

  • Stripe,
  • SpaceX
  • Instacart
  • Epic Games
  • Databricks
  • Rivian
  • Chime
  • Fanatics
  • Plaid

« Oui, c’est un chiffre quelque peu arbitraire. Mais cela reflète la croissance > 10x “licorne” depuis l’article Fortune et la trajectoire de financement privé en ascension rapide », écrivait Dan Primack. Un nouveau monde d’entreprises aux tailles colossales et discrètes dans leurs bilans trimestriels.

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