Passer au contenu

Suite à un différend sur la modération, le PDG de Parler a été licencié

Le conseil d’administration de la compagnie n’a pas apprécié ses prises de position publiques.

Dans la foulée de l’élection présidentielle américaine, l’avenir semblait radieux pour Parler. Le réseau social conservateur revendique une liberté d’expression totale, y compris si cela génère des dérives telles que de la désinformation ou la présence de certains groupes haineux. Le vent a fini par tourner à la suite de l’invasion violente du Capitole du 6 janvier dernier.

Certains utilisateurs de la plateforme auraient d’ailleurs proféré des menaces et parlé de leurs futures actions sur Parler. Dans la foulée, Amazon Web Services a stoppé l’hébergement du site, tandis que Google et Apple bannissaient l’application de leurs stores. Depuis, Parler est hors ligne et en proie à une vraie crise interne.

De nouveaux problèmes à venir pour Parler

On vient justement d’apprendre que John Matze, le PDG et co-fondateur du réseau social, a été démis de ses fonctions par le conseil d’administration de la société. Dans un communiqué, il précise :

Pendant les derniers mois, je me suis battu, malgré la résistance constante, pour ma vision du produit et ma croyance profonde dans la liberté d’expression. J’ai travaillé pendant des heures interminables et tenté par tous les moyens de rétablir Parler, mais à ce stade le futur de Parler n’est plus entre mes mains.

Selon le Wall Street Journal, ce licenciement serait notamment dû à ses prises de position publiques qui auraient déplu en interne. Le quotidien cite notamment Dan Bongino, un des investisseurs, qui a déclaré que John Matze étaient responsable des « très mauvaises décisions » qui ont conduit à la mise hors ligne de Parler. Il précise : « John a décidé de rendre cela public, pas nous. Nous nous en occupions comme des gentlemen. »

La question de la modération aurait également joué un rôle important dans son éviction. L’ancien dirigeant a déclaré qu’il avait proposé l’introduction de nouvelles règles plus rigoureuses dans ce domaine, un choix semble-t-il refusé par les membres du conseil d’administration.

Les déboires de Parler ne s’arrêtent pas là. Ainsi, Carolyn Maloney, la président de la commission de contrôle de la Chambre des représentants, a demandé une enquête au FBI. Elle souhaite en savoir plus sur les liens de la compagnie avec la Russie.

Comme le rappellent nos confrères du Monde, l’entreprise est en affaires avec la compagnie russe DdoS-Guard qui lui aurait permis de réapparaître partiellement depuis sa mise hors ligne.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

1 commentaire
1 commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *