La nature a horreur du vide et alors que les faillites s’enchaînent dans le monde des crypromonnaies, un nouvel acteur pointe le bout de son nez : Telegram. Le service de messagerie, qui compte aujourd’hui plus de 700 millions d’utilisateurs, s’est d’ailleurs toujours intéressé aux cryptomonnaies et à la blockchain.
En 2019, Telegram avait d’ailleurs créé sa propre blockchain, appelée TON et voulu lever des fonds en émettant un nouveau jeton appelé “Gram”. Malheureusement (ou pas), le projet a été bloqué par le gendarme de la bourse américaine. TON est quant à lui devenu un projet indépendant (mais plus une filiale de Telegram).
Pavel Durov a une nouvelle idée
A un moment où la confiance dans les cryptomonnaies et dans les échanges s’érode, suite à la chute de FTX, le patron de Telegram, Pavel Durov, fait une annonce. Dans une publication sur son compte Telegram, celui-ci annonce que la prochaine étape pour le service de messagerie sera la création d’une série d’outils décentralisés.
Et parmi ces outils, il y aura des portefeuilles de cryptomonnaies non-custodial, ainsi que des échanges de cryptos décentralisés. Selon Durov, Telegram permettra ainsi à des millions de personnes d’échanger et de conserver leurs cryptos en toute sécurité.
Après la chute de FTX, Telegram revient à la charge
En effet, l’idée n’est pas de créer un nouvel échange dit centralisé, comme FTX. Selon Pavel Durov : “L’industrie de la blockchain a été construite sur la promesse de la décentralisation, mais a fini par se concentrer entre les mains de quelques-uns qui ont commencé à abuser de leur pouvoir. En conséquence, de nombreuses personnes ont perdu leur argent lorsque FTX, l’un des plus grands échanges, a fait faillite.”
Avec ses nouveaux outils décentralisés, Telegram souhaite ainsi corriger les torts causés par la centralisation excessive dans l’industrie des cryptos. Mais pour le moment, on n’a pas de date, ni de détails sur ces nouveaux projets.
Le patron de Telegram semble vouloir faire comprendre que le développement de ces portefeuilles et de ces échanges de cryptos ne devraient pas prendre trop de temps. En effet, cela n’a pris que 5 semaines, avec 5 personnes, pour développer Fragment, la plateforme d’enchères décentralisées de Telegram.
Telegram a déjà un système d’enchères basé sur la blockchain
Aujourd’hui, cette plateforme est utilisée par le service de messagerie pour vendre des noms d’utilisateurs via la blockchain, un peu comme des NFT. Selon Pavel Durov, la nouvelle activité de vente de noms d’utilisateurs sur Telegram a déjà généré 50 millions de dollars. Et bientôt, ces enchères ne seront plus limitées aux noms d’utilisateurs.
En tout cas, à un moment où de plus en plus de gens se tournent vers les solutions décentralisées pour le stockage et l’échange des cryptomonnaies, Telegram pourrait devenir un nouvel acteur majeur de l’industrie. En effet, la société cherchera certainement à convertir une partie des 700 millions d’utilisateurs de sa messagerie en utilisateurs des nouveaux produits liés aux cryptomonnaies.
D’ailleurs, il est à noter qu’aujourd’hui, il existe déjà un moyen non-officiel d’utiliser Telegram pour envoyer des cryptos à d’autres utilisateurs.
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