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Test Control, réussite à la Max Payne ou déception à la Quantum Break ?

Les développeurs de Max Payne, Alan Wake et Quantum Break nous livrent enfin Control, leur tout nouveau titre, qui risque d’en surprendre plus d’un. Explications.

Après Max Payne, Alan Wake et Quantum Break, les finlandais de chez Remedy Entertainment lancent leur toute nouvelle création : Control. Un titre officialisé durant l’E3 2018, et qui arrive cette semaine sur Xbox One, PS4 et PC (via l’Epic Games Store).

En ce qui concerne le synopsis de ce Control, on y incarne Jesse Faden, nouvelle directrice fraîchement nommée du Bureau Fédéral du Contrôle, suite à l’invasion d’une agence secrète par une menace d’un autre monde. Pour les joueurs, il s’agit donc d’épauler Jesse dans sa quête personnelle pour trouver des réponses sur son passé, mais aussi maîtriser les capacités surnaturelles et les environnements réactifs de l’Ancienne Maison. En effet, l’univers de Control semble en constante évolution, avec un univers qui juxtapose notre monde familier à une étrange et inexplicable réalité. Oui, tout cela semble assez décousu, avec un côté paranormal teinté de problèmes personnels et autres formes de délire architectural, mais il va falloir s’y faire.

Il dit 5,4,3,0 et puis paf, pastèque !

En effet, ceux qui s’attendaient à un Max Payne version féminin avec ce Control vont rapidement déchanter. Comprenez par là qu’il ne s’agira pas de suivre un chemin prédéfini ou boucler divers chapitres, avec de nombreuses scènes d’action entre deux brèves séquences narratives. Dans Control, on évolue dans un mode très tiraillé, très complexe à première vue, avec de (très) nombreuses questions soulevées dès les premières minutes de jeu. A vrai dire, il est assez difficile de commencer à “comprendre” ce Control sans y avoir passé au moins 2, voire 3 bonnes heures, la faute à un démarrage très déroutant, et limite rebutant à vrai dire… Comme dans un vieux Metroidvania, le jeu offre de nombreuses zones qu’il faudra venir explorer plus tard, grâce (entre autres) aux nouveaux pouvoirs acquis par Jesse.

En effet, si des cartes magnétiques (de niveau 1, 2, 3….) vont permettre progressivement d’ouvrir les portes, Jesse va pouvoir profiter de divers pouvoirs au fil de son aventure. A ce propos, outre la trame principale, le jeu va proposer fréquemment des missions dites “annexes”, qu’il conviendra de boucler pour récupérer certains bonus très utiles. Un titre beaucoup moins linéaire que les précédents productions signées Remedy Entertainment donc, avec un côté psychologique très prononcé. On avait déjà quelques prémices dans Max Payne, d’autres éléments dans Alan Wake, mais ce Control pousse le curseur nettement plus loin… et certains joueurs risquent de ne pas adhérer.

Des pouvoirs cosmiques phénoménaux ?

Outre le côté “psychologique/paranormal” très marqué, ce Control invite le joueur à explorer l’Ancienne Maison comme on peut le faire dans un Metroid ou un Castlevania, et il faudra donc tenter de se souvenir de telle porte close, ou de telle partie de la maison qui pourrait devenir accessible. De même, les gunfights mettent en scène une arme de service multifonctions, qui se recharge automatiquement, et qui peut évoluer en diverses formes (mitrailleuse, fusil à pompe…). Il faudra aussi récupérer du loot pour pouvoir améliorer les capacités de Jesse et de son arme, ce qui s’effectue via des points de contrôle dans le jeu, à activer manuellement, comme on active un feu de camp dans un Dark Souls par exemple. C’est d’ailleurs à ces mêmes points de contrôle que l’on recommencera l’aventure en cas de mort… ce qui risque d’arriver souvent.

En effet, Control n’est pas insurmontable, loin de là, mais il offre malgré tout un challenge assez corsé, avec en prime un style de combat assez particulier. En plus de l’arme de service, Jesse pourra également prendre le contrôle de certains éléments pour les envoyer sur l’ennemi, mais aussi retourner un adversaire contre ses anciens comparses, créer un bouclier… Il faudra bien souvent user de toutes ces capacités pour se sortir de certaines situations bien mal engagées, les ennemis étant particulièrement puissants.

Côté gameplay, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’ensemble est très simple d’accès, et jongler entre l’arme de service et les pouvoirs paranormaux se fait en toute simplicité. On aurait pu craindre une jouabilité très (trop) complexe, mais au contraire, cette dernière est assez intuitive, et on prend un vrai plaisir à balancer tout et n’importe quoi sur ses ennemis, le tout, avec un style très Matrixien qui n’est pas pour déplaire.

Un visuel très “Quantum Break”

Visuellement, Control affiche une patte esthétique assez unique (un peu comme Max Payne ou Alan Wake finalement), avec toutefois un côté assez terne et gris qui pourra en déstabiliser certains. De même, si certains effets et autres soucis du détail sont juste éblouissants, on déplore encore quelques bugs de textures (avec des affichages ultra-tardifs notamment), une mini-map en transparence qui fait sombrer le frame rate, mais aussi une synchronisation labiale en VF absolument catastrophique…

A cela s’ajoute une modélisation des personnages qui manque très souvent de naturel (hormis un personnage, vraiment réussi), tout comme l’héroïne principale, au charisme juste absent. Dans l’ensemble, le constat reste néanmoins positif, avec de chouettes effets et quelques gunfights intéressants, mais Control reste quand même assez particulier visuellement parlant. Côté technique, pas de HDR pour ce Control, et une animation lockée à 30 fops (sur Xbox One X comme sur PS4 Pro).

Un côté “particulier” qui se retrouve à peu près dans tous les éléments de ce Control finalement, et il est difficile de ne pas trouver la filiation avec le dernier jeu du studio : Quantum Break. En effet, on y retrouve ce même look très grisâtre, très béton, ce côté narratif très marqué (avec des tonnes de documents à lire notamment) mais avec des décors destructibles de toute beauté, et quelques effets vraiment impressionnants.

Tel Inception, Control prend un malin plaisir à désorienter constamment le joueur avec une architecture évolutive, qui peut faire varier une section de l’Ancienne Maison, mais aussi la possibilité d’évoluer parfois sur un plan astral. Certes, le côté exploration est plutôt bienvenu, avec en prime un sens de la verticalité très présent, mais l’ensemble est très labyrinthique, si bien que l’on peine parfois à s’y retrouver (malgré la possibilité de faire des voyages rapides d’un point de contrôle à un autre).

Bref, le dernier-né de chez Remedy Entertainment propose une vraie ambiance, un côté psychologique très poussé et un style visuel assez propre, avec en prime de très nombreux à-côtés (sous-missions, documents à lire…), et devrait sans mal convenir à tous ceux qui ont apprécié Quantum Break ou encore Alan Wake. Le jeu n’a en revanche pas grand chose à voir avec Max Payne, et ceux qui s’attendaient à un “successeur spirituel” seront forcément déçus. Certains risquent quand même de rapidement décrocher face à cet univers vraiment étrange, avec un côté psychologique très marqué. Enfin, côté durée de vie, il faut compter une petite quinzaine d’heures pour découvrir le fin mot de l’histoire, et bien plus évidemment si vous êtes du genre à vouloir boucler toutes les missions secondaires et récupérer tous les documents.

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Mon avis concernant Control

Malgré une première heure (très) déroutante/rebutante et un background un peu décousu, Control parvient malgré tout à happer le joueur, de par une ambiance vraiment particulière, très immersive. Cela ne se fait pas sans heurts, avec notamment quelques bugs, une synchronisation labiale VF catastrophique et une héroïne dénuée de charisme, mais Control profite aussi de gunfights vraiment très stylés, avec un mélange d’armes à feu et de paranormal, le tout, dans un immeuble qui semble en constante évolution et un univers vraiment riche. La progression type Metroidvania est également un plus. Bref, Control n’est pas parfait, loin de là, mais il propose malgré tout une expérience de jeu assez unique, limite dérangeante parfois, avec un côté cinématographique très marqué et une excellente prise en mains. Pas inoubliable donc, mais à tester malgré tout si vous appréciez le genre.

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Control

59,99€
7

Note globale

7.0/10

On aime

  • Visuellement impressionnant
  • Le côté exploration
  • Le gameplay à la fois riche et simple d'accès
  • Une ambiance assez unique
  • Un sens du détail assez fou parfois

On aime moins

  • Un côté très psychologique qui peut déranger
  • Des personnages sans charisme (sauf un)
  • La synchronisation labiale en VF
  • Certaines textures en décalage horaire
  • C'est quand même très gris...
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