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Test de The Outer Worlds, le Fallout intergalactique d’Obsidian

Moins d’un an après son annonce, The Outer Worlds arrive enfin sur PS4, Xbox One et PC pour nous faire voyager aux quatre coins de la galaxie pour combattre une corporation qui domine le système d’Halcion !

Annoncé lors des Games Awards 2018, The Outer Worlds s’annonce comme le grand retour d’Obsidian dans les gros RPG sur PC, mais aussi et surtout sur consoles que le studio n’a plus exploitées depuis 2014 et la sortie de South Park Le Bâton de la Vérité. Avec Tim Cain et Leonard Boyarsky, les créateurs de la série Fallout, à la direction, The Outer Worlds s’annonçait comme une RPG intergalactique dans la droite lignée de Fallour New Vegas en 2010. Une chance quand on pense que pour beaucoup, ce Fallout développé par Obsidian et édité par Bethesda Softworks. Et bien, si vous êtes de cet avis réjouissez-vous, car The Outer Worlds s’inscrit clairement comme le nouveau Fallout du studio américain fraîchement racheté par Microsoft !

Commander The Outer Worlds

Bienvenue à Halcyon !

The Outer Worlds vous plonge dans un avenir parallèle qui a dévié à partir de l’année 1901. Dans le scénario, le président américain William McKinley n’est pas assassiné par Leon Czolgosz lors de l’Exposition panaméricaine le 6 septembre 1901 à Buffalo, dans l’État de New York. De ce fait, Theodore Roosevelt ne lui succède pas, permettant ainsi aux grandes sociétés d’affaires de poursuivre leur domination de la société. Ainsi, ce sont les méga-corporations qui prennent peu à peu le pouvoir.

Cette domination prendra tellement d’ampleur que les méga-corporations vont commencer à coloniser les différentes planètes du système solaire. Jusqu’au moment où une expédition va mal tourner : un vaisseau de colonie destiné à partir aux confins de la galaxie va s’égarer lors de son passage en vitesse lumière. C’est à ce moment-là que votre personnage se réveille dans le système d’Halcyon. Comme tous les voyages en vitesse lumière, les membres de l’équipage sont cryogénisés pour survivre au trajet.

Vous êtes le premier à sortir de votre hibernation et faites connaissance du Dr Welles, considéré comme un terroriste avec à sa tête une dizaine de crimes et de nombreux avis de recherche. Ce dernier va vous envoyer (sans trop vous demander votre avis) sur Terra 2, la planète la plus proche de votre position pour l’aider à enquêter sur les pouvoirs et la nature des mégacorporations. Le début d’une longue aventure dans la galaxie !

Au niveau du scénario, cette dernière tient bien la route et proposera de nombreuses variations en fonction de vos choix qui vont considérablement changer le cours du jeu et qui auront des conséquences. En d’autres termes, selon vos choix, vous changerez la façon dont l’histoire va se dérouler, mais également le développement de votre personnage, l’histoire de vos compagnons et influencer sur les différentes fins du jeu ! À titre personnel, j’ai bien aimé le scénario du jeu. Il ne s’agit pas de la narration la plus marquante de l’histoire du jeu vidéo, mais dans l’ensemble il s’agit d’une trame sympathique pour sa quête principale, qui propose quelques bonnes quêtes annexes, mais aussi quelques quêtes inutiles comme on peut avoir dans tous les RPG.

Mais je ne développerai pas en détail ce point dans un premier temps pour éviter le spoil, mais également parce que l’appréciation d’une campagne solo et de sa narration est assez subjectif. Pour ma part, je l’ai bien aimé, d’autres vont l’adorer, alors que d’autres joueurs vont passer complètement à travers (voire ne pas aimer du tout). Tout au long de mon test écrit et vidéo, je me contenterai sur les aspects du jeu qui peuvent être jugés de manière objective pour tout le monde.

Début de l’aventure, devenez le héros de la galaxie

Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Les habitués des jeux RPG (jeux de rôles) et notamment des Fallout (que ce soit Fallout 3 ou Fallout 4 du côté de Bethesda, ou Fallout New Vegas du côté de chez Obsidian) ne seront pas perdus dans les premières minutes de l’aventure. Vous allez devoir par l’étape de la création de votre personnage qui se montre assez poussé que ce soit pour les hommes ou pour les femmes. Visages, traits du visage, yeux, nez, bouche, menton, cheveux, pilosité, vous allez pouvoir régler votre personnage aux petits oignons !

Tout comme dans les bons RPG qui se respectent, vous allez avoir des niveaux ainsi qu’un arbre de compétences. Dans The Outer Worlds cette fonctionnalité est belle et bien présente. Vous allez partir du niveau zéro pour atteindre les sommets et devenir le gars (ou la fille) le/la plus « badass » de l’univers. Pour ce qui est de vos compétences, le même système que Fallout est présent. Vous avez plusieurs compétences que vous allez pouvoir augmenter à chaque fois que vous montez d’un niveau. Cependant, Obsidian a simplifié le concept. En effet, là où nous avions des dizaines et des dizaines de compétences à updrager au fil de votre aventure, sans savoir laquelle privilégier, vous disposez désormais de sept catégories différentes à savoir :

  • Corps-à-corps
  • Dialogue
  • Défense
  • Dialogue
  • Furtivité
  • Technique
  • Leadership
Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Chaque catégorie propose plusieurs aptitudes. Par exemple dans la catégorie « Dialogue » vous aurez la persuasion, le mensonge, l’intimidation. Toutes les aptitudes liées aux dialogues. Idem dans la technologie où vous allez pouvoir augmenter vos aptitudes de piratages, en médecine, etc… L’idée, c’est que lorsque vous augmentez votre compétence de dialogue, toutes les aptitudes prennent un point supplémentaire.

En plus des compétences, vous allez pouvoir débloquer tous les deux niveaux des « avantages ». Vous aurez un total de 42 avantages à attribuer à votre personnage à chaque fois que vous débloquerez un point d’avantages. Ces avantages sont divers et variés et vous permettront par exemple de voyager rapidement même si vous êtes en surcharge, d’augmenter votre chance de coups critiques, ou bien encore de bénéficier d’un bonus de 50% d’XP supplémentaire lorsqu’un de vos compagnons tue un ennemi.

Autre point dans la création du personnage, ce sera votre tempérament. En effet, dans The Outer Worlds votre personnage évoluera au fil de l’histoire. De ce fait, si vous vous faites souvent repérer pendant vos phases d’infiltrations, votre personnage pourrait devenir « paranoïaque ». Ainsi, cet effet (qui dure tout le long de votre aventure) aurait des effets négatifs en vous faisant perdre 2-3 points d’aptitudes comme par exemple sur la furtivité, le crochetage et d’autres points ! Alors, forcément quand vous en êtes à plus de la moitié de l’aventure et que vous êtes à 60-70% en furtivité cela ne pose pas trop de problèmes, mais si vous devez paranoïaque dès le début de votre périple, cela peut vite s’avérer handicapant. Si vous êtes à 15% de furtivité, vous tomberez à 12% avec le statut « Paranoïa ». Il en est de même si vous prenez trop de médicaments, si vous buvez trop d’alcool, etc… Vous pouvez développer une sorte de dépendance qui pourrait vous handicaper tout au long de votre aventure. Ainsi, faites bien attention à votre façon d’avancer au cours de vos missions.

Enfin, The Outer Worlds ne propose pas de système de karma, mais un système de réputation vis à vis des différentes colonies que vous allez rencontrer. Quelle est la différence ? Ainsi, vous allez pouvoir tuer, voler, et faire de mauvais coups à n’importe qui sans avoir la peur que votre karma vous rattrape. En revanche, si les habitants des colonies vous voient voler, tuer ou que vous leur faites des coups bas pendant les missions qu’ils vous demandent, vous aurez une mauvaise réputation au sein de la colonie jusqu’à vous faire expulser sous peine de vous faire tout le temps attaquer. En revanche, si vous êtes appréciés par cette dernière vous aurez de nombreux avantages notamment pour le commerce local.

À la conquête de nouveaux mondes et de nouvelles rencontres

Screen The Outer Worlds
© Obsidian

Une fois la création de votre personnage accomplie (ainsi que l’attribution de vos points de compétences et de vos avantages), vous voilà jeté dans une capsule d’éjection par le Dr Welles et propulsé hors du vaisseau ! Vous allez ainsi vous écraser sur la planète Terra 2, du côté de la ville d’Edgewater dans la vallée d’Émeraude qui sera donc votre premier lieu dans The Outer Worlds.

Il faut savoir que, contrairement à la plupart des RPG (et notamment Fallout New Vegas), The Outer Worlds n’est pas vraiment un open-world. En effet, il n’était pas possible de modéliser l’ensemble des nombreuses planètes du jeu. Ainsi, tout au long de votre aventure vous allez voyager d’astroport en astroport et de planète en planète, mais dans des zones limitées. C’est-à-dire que vous allez visiter plusieurs régions en monde ouvert sur les différentes planètes du jeu. Ainsi, les différentes maps du jeu sont bien plus petites que la map d’un Fallout New Vegas, mais vous visiterez au total entre une dizaine et une vingtaine de lieux différents avec tous leurs ambiances, leurs charmes et leurs coutumes bien à eux !

Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Vos premiers pas dans « les mondes extérieurs » se feront donc sur la planète Terra 2. L’occasion pour vous de découvrir la première colonie du jeu : Spacer’s Choice. Ces derniers vivent dans la ville d’Edgewater dans la région de la vallée d’Émeraude. Des plaines verdoyantes, de petites rivières, cela semblent être le petit coin de paradis. Le souci, c’est que le maire de la ville est très controversé et ce dernier est loin de faire l’unanimité. Les débuts de The Outer Worlds se veulent être très basiques, vous allez voir le maire, ce dernier vous demande un service qui vous permettra de faire avancer votre quête principale et il vous donne quelques noms d’habitants qui auraient eux aussi besoin de vous.

Vous partez donc parler à ces habitants, ces derniers vous demandent de l’aide, ce qui vous ajoute des missions secondaires. Libre à vous de les faire ou de vous concentrer sur votre quête principale. Sachant que prendre du temps pour les quêtes secondaires vous permettra, surtout au début du jeu, d’augmenter votre niveau, vos compétences, vos avantages, de trouver du loot indispensable pour avoir de bonnes armes, améliorer vos équipements, mais aussi gagner de la bonne réputation auprès des premières colonies. Ce sera également l’occasion de vous faire un peu « d’Octos » qui s’avère être la monnaie du système intergalactique d’Halcyon.

Le calme avant la tempête

Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Les premiers pas dans The Outer Worlds ne sont pas violents. Votre principal objectif sera de trouver un vaisseau digne de ce nom pour voyager à travers la galaxie et régler le conflit entre deux colonies. La région de la Vallée d’Emeraude est plutôt calme, les principaux ennemis sont des maraudeurs, une bande de hors-la-loi qui peuvent nuire par moments aux Spacer’s Choice. Pour ce qui est de la faune locale, vous aurez à faire à quelques robots et petites bestioles pas vraiment menaçante. Profitez-en.

Car en effet, la région de la Vallée d’Emeraude sera un peu votre didacticiel. Les autres planètes du système d’Halcion ne sont pas toutes aussi paisibles ! Vous aurez très vite l’occasion de le découvrir en visitant la seconde planète du nom de Monarque ainsi que toutes les autres qui suivront comme Typhon ou bien la lune de Scylla. Au risque de vous surprendre, l’hostilités des ennemis et de la faune locales seront de plus en plus grandes au fur et à mesure que vous progresserez dans l’histoire.

Petite mention pour les astroports. Car oui, voyager dans la galaxie peut prendre du temps ! C’est pourquoi vous allez pouvoir vous arrêter à des astroports où de nombreux voyageurs, spationautes, contrebandiers et autres bandits ne font que passer ! Des lieux bien sympas qui seront appréciés par les fans des films et autres séries qui se déroulent dans diverses galaxies parfois lointaines, très lointaines ! On regrettera cependant un système de “voyage rapide” d’une planète à une autre ou d’un astroport à une planète, ne nous permettant pas de piloter notre vaisseau librement comme cela peut-être le cas dans No Man’s Sky. À la place, nous nous contenterons des magnifiques panoramas que nous offre le jeu lorsque nous arrivons proche d’un nouveau lieu à visiter.

Vos premiers pas sur Terra 2 vous permettront également de faire la connaissance avec Pavarati et le Vicaire Max qui sont vos deux premiers compagnons de l’aventure ! Au total, ce sont pas moins de six compagnons qui pourront rejoindre votre équipage avec Felix, Ellie, ou encore Nyoka.

Le corsaire de l’espace

Screen The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Tout comme dans Fallout, le système de compagnon fait son grand retour. Et sans surprise, ce dernier est revu et grandement amélioré. Tout d’abord, et pour notre plus grand plaisir, vous allez pouvoir recruter jusqu’à six compagnons qui formeront votre équipage au sein de l’Imposteur qui est votre vaisseau. Vous êtes donc le capitaine et votre équipage vous suivra aux quatre coins de la galaxie. Cependant, lorsqu’il sera question d’aller sur le terrain et de quitter le vaisseau, vous allez pouvoir être accompagné de deux compagnons ! Et ça, c’est une sacrée nouveauté (on aurait aimé pouvoir en choisir trois pour être un petit gang de quatre, mais ne chipotons pas trop). C’est ainsi en trio que vous allez pouvoir vous déplacer et c’est sacrément classe, mais aussi sacrément utile.

En effet, vos compagnons ne sont pas de simples « PNJ » lambda qui sont là pour faire jolis. Ils disposent eux aussi de leurs propres aptitudes, compétences, avantages, de leur tempérament, de leurs armes et armures. Vous allez pouvoir configurer le style de votre compagnon. C’est-à-dire choisir si vous préférez qu’il reste loin ou proche de vous. Si vous préférez qu’il ait un tempérament défensif et qu’il n’attaque les ennemis que si vous lui ordonnez. Ou alors, un tempérament agressif pour qu’il attaque tous les ennemis qui viendront s’en prendre à vous. Vous allez pouvoir choisir son style d’attaque, si vous préférez que votre compagnon ait des armes à distances, du corps à corps ou les deux !

Screen The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Vous allez pouvoir augmenter les compétences de vos compagnons et leur attribuer également des aptitudes comme pour votre propre personnage. Là encore une nouveauté bien pensée qui vous permet de les rendre plus utiles. Cerise sur le gâteau, lorsque vous augmentez votre relation avec un compagnon, et que vous pouvez donc augmenter ses statistiques, l’ensemble de vos compagnons bénéficient de cet avantage également. Ainsi, même si vous utilisez tout le temps les mêmes compagnons, lorsque vous choisirez les autres, vous pourrez aussi augmenter leurs compétences et leur attribuer différents avantages.

Enfin, les compagnons disposent de coups spéciaux. Vous pouvez ainsi les déclencher avec les flèches directionnelles gauche (pour le premier compagnon qui vous accompagne) et droite (pour le second). La flèche du haut étant réservée pour viser une cible que vos compagnons doivent attaquer, et la flèche du bas pour leur ordonner de revenir vers vous. Pour ce qui est des capacités spéciales, il s’agit d’une courte cinématique de votre compagnon qui se prépare à attaquer un ennemi via sa spécialité. Grosse arme, combat au corps-à-corps, gros coup de masse, quoiqu’il arrive vous aurez le droit à une petite scène sympa et un bon gros bonus de dégât sur l’adversaire.

Au delà des mondes extérieurs

Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Du côté de son ambiance, The Outer Worlds est un très grand cru. Tim Cain et Leonard Boyarsky ont d’ores et déjà pu le prouver à de nombreuses reprises avec Fallout, leurs jeux ont des univers à part avec une ambiance complètement dingue. Si les Fallout n’ont jamais été parfaits techniquement, leur plus gros point fort était l’ambiance des Terres désolées, des villes, de ces mondes post-apocalypse, et de la musique.

Et bien, préparez-vous à revivre cela, mais avec encore plus d’impact avec The Outer Worlds ! Car si les ambiances de Fallout sont exceptionnelles, mais qu’elles ont tendance à un peu se ressemble (post-apo oblige), The Outer Worlds vous emmène dans un univers inédit pour les fans de Fallout : l’espace. Chaque planète, chaque ville, chaque astroport parvient à nous séduire comme par magie. Le ciel clair de la vallée d’Émeraude, avec les anneaux apparents de la planète et avec une autre planète en ligne de mire au loin est un spectacle magnifique. Mais à l’opposé de Monarque qui est plutôt hostile et pas vraiment rassurant. Ou bien encore différents des plaines rocheuses de Scylla avec les monstres lunaires impitoyables.

Les musiques calmes nous rappellent forcément les Fallout et surtout le quatrième opus et nous plongent un peu plus dans le monde de The Outer Worlds. L’ambiance sonore est ainsi tout aussi efficace que l’ambiance des lieux. Que ce soit par la musique ou les effets, le bruit des armes, les effets ou encore le doublage (VOSTFR seulement, pas de VF).

On regrettera l’organisation et le design des villes qui peuvent se ressembler surtout lorsqu’elles se trouvent sur la même planète. Même les petites maps comme les astroports parviennent à dégager une ambiance particulière qui nous donne envie de replonger dans le monde de The Outer Worlds immédiatement après avoir éteint la console !

Un spationaute n’a pas d’aide à la visée !

Screen The Outer Worlds
© The Outer Worlds

S’il faut oublier le fameux Pip-Boy (le petit ordinateur accroché à notre bras dans les Fallout), il faut aussi oublier le fameux SVAV (Système de Visé Assistée Vault-tec). Ce système présent depuis Fallout 3 permet aux joueurs de figer le temps pour analyser la situation tactique de chaque combat et désigner à l’écran les parties du corps spécifiques de chaque ennemi avec le pourcentage de chance de faire des coups critiques en fonction des points faibles de l’ennemi.

Dans The Outer Worlds, vous ne disposez pas de cette aide et le jeu se rapproche beaucoup plus d’un FPS traditionnel (d’ailleurs, oubliez la possibilité de jouer à la troisième personne, le jeu ne propose que la première). Mais pas de panique, pour ceux qui ne sont pas très à l’aise, les développeurs ont pensé à tout.

Lorsque vous voyagez à la vitesse de la lumière et que vous êtes propulsé hors d’un vaisseau dans une petite capsule de détresse, vous ne vous en sortez pas indemne. Déjà, estimez-vous d’être encore en vie. Et les séquelles que vous allez devoir « subir », c’est un don vous permettant de ralentir le temps. Il s’agit de la capacité du système de dilatation temporel tactique. Il s’agit d’une petite jauge violette en haut à gauche de votre interface (qui va se vider assez rapidement, et encore plus rapidement quand vous courrez ou que le débit de balles par secondes de votre arme est élevé). Lorsque cette jauge est active, le temps ralentit et vous pouvez mieux armer votre tir pour faire de jolis headshots ! Autrement dit, il s’agit d’un Bullet Time comme nous avons pu le voir dans des jeux comme Max Payne ou encore GTA V et Red Dead Redemption du côté de Rockstar Games.

Ce qui rajoute une difficulté supplémentaire. En effet, dans Fallout, le SVAV est un peu la botte secrète que l’on utilise et qui nous fait consommer de l’endurance. Première rafale de cinq utilisations du SVAV, puis une fois notre endurance épuisée, on se cache quelques secondes (trois, quatre ou cinq secondes) pour récupérer une barre d’endurance et pouvoir utiliser une nouvelle fois le SVAV. Ainsi, peu de joueurs, surtout ceux qui ne sont pas très forts en jeu de tir, utilisent la visée manuelle.

Dans The Outer Worlds, il n’y a pas cela. Ainsi, la jauge du système de dilatation temporel tactique se vide assez vite et après c’est tout à la visée manuelle en attendant que la jauge se remplisse de nouveau. Mais n’espérez pas rester planqué derrière un mur sagement. L’ennemi se déplace (beaucoup) et tente de vous prendre à revers. Un des bons points de l’IA qui globalement est loin d’être très intelligent. Si des fois l’IA va vous repérer beaucoup trop facilement (parfois, c’est abusé), de temps en temps c’est limite si vous passez sous leur nez sans qu’ils ne bougent. De même pour les PNJ qui vont vous surprendre en train de voler ou de traîner dans une zone non autorisée. Un petit 25% de persuasion suffira pour les mener en bourrique même si vous êtes pris en flagrant délit.

Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Toujours dans la partie gameplay, nous noterons que la gestion de l’inventaire est exactement la même que dans Fallout. Votre personnage dispose d’une charge maximale qu’il ne peut pas dépasser et chaque objet rajoute du poids. Pour modifier, jeter, vendre et améliorer votre équipement, cela passe par des établis ou des boutiques spécialisées. Pour cela, il faudra disposer d’assez d’Octos (d’argent) ainsi que des composants nécessaires. D’ailleurs, ne comptez pas faire de craft ou de minis-jeux pour améliorer vos armes, vos équipements où quoi que ce soit. Le petit regret au niveau du gameplay c’est de voir que les petites actions sont très simplifiées.

Ainsi, par une simple pression du bouton A (X sur PlayStation) vous allez pouvoir upgrader autant de fois que vous voulez votre arme (jusqu’à ne plus avoir d’octos ou de pièces d’armes). Idem pour crocheter des serrures ou pirater des terminaux. Dites au revoir du mini jeu de la pince à cheveux pour crocheter une serrure, un coffre ou des lignes de codes pour pirater un ordinateur ! Désormais, dès que vos aptitudes crochetage et hacker seront assez élevées, il suffira d’appuyer sur X (ou carré sur PlayStation) pour hacker et crocheter l’objet en question. Dommage.

On remarquera qu’il est possible de s’essayer à des phases d’infiltrations. Du moins, pas officiellement, mais il est possible de passer dans les hautes herbes en étant accroupi pour se faufiler au milieu de l’ennemi sans vous faire repérer attention tout de même à leurs « canidés » qui sont un genre de chien intergalactique qui peuvent vous flairer. Mais bien souvent, il est impossible de vraiment faire de l’infiltration et la confrontation est souvent inévitable. Ce qui en vient à nous pencher sur la difficulté du jeu qui est assez élevé.

The Outer Worlds dispose de quatre modes de difficultés : facile, moyen, difficile et réaliste. Le fameux mode réaliste sera l’expérience la plus réaliste et la plus complexe à ce jour. Fallout New Vegas est le seul Fallout à ce jour à proposer ce genre de mode [qui s’appelait alors le mode Hardcore]. Dans ce mode de jeu, vous allez devoir nourrir votre personnage pour ne pas avoir faim, sinon il perdra de la vie. Il faudra également le faire boire pour ne pas qu’il se déshydrate, qu’il dorme une fois par jour pour ne pas tomber de fatigue etc. Les blessures ne vous provoqueront pas des dégâts sur le moment, mais sur la durée. Au plus vous perdrez de sang, et au plus vous attendez pour vous soigner, au plus votre jauge de santé diminuera ! Bref, vous l’aurez compris, un mode réaliste, mais très compliqué. Les joueurs novices apprécieront grandement le mode de jeu «”facile” voir “moyen”, tandis que les joueurs expérimentés prendront pas mal de plaisir sur le mode normal ou difficile.

Des soucis avec l’hyper-espace capitaine ?

Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

Techniquement, The Outer Worlds ne s’en sort pas trop mal. Les premières secondes font très peur lorsque vous commencez le jeu sur Xbox One X et qu’il est totalement impossible de suivre les cinq minutes de la première cinématique, car le jeu tourne à moins de 10 images par secondes. Bug sur bug, voix désynchronisées, on peut vous assurer que ça en refroidit plus d’un. Fort heureusement, une fois la première cinématique passée et nos premiers pas sur Terra 2, le jeu propose une expérience très correcte (on espère que le bug d’introduction sera résolu par une mise à jour day one).

Tout comme Fallout, le jeu souffre de longs temps de chargements qui seront assez fréquents. Si rentrer dans des bâtiments ne pose pas de soucis, lorsque vous allez quitter une zone (comme une ville pour partir dans la campagne, ou pour rentrer et sortir de votre vaisseau), vous allez avoir un temps de chargements. Idem pour les voyages rapides. Par moment, ces temps ne sont pas assez longs puisque les textures ne sont pas totalement affichées lorsque vous revenez dans le jeu (pas d’inquiétude, elles le sont toutes au bout d’une seconde ou deux).

Graphiquement, The Outer Worlds ne s’en sort pas trop mal. Le jeu est beau (sans être toutefois le plus beau à l’heure actuelle), mais il dispose de très beaux rendus. C’est dans les détails que le jeu peine à convaincre : les textures dans des débris au sol ou bien encore en arrière-plan ne sont pas vraiment travaillées. Pour ce qui est de l’aspect général du jeu, c’est clairement un bon point. Couleur flashy, grand espace, des vaisseaux qui passent au-dessus de nos têtes avec des pluies d’étoiles filantes, les aurores boréales, si dans les petits détails The Outer Worlds est loin d’être le jeu le plus beau, dans l’ensemble il parvient à nous proposer de très beaux moments.

Tout ce que l’espace peut vous offrir

Screenshot The Outer Worlds
© The Outer Worlds

The Outer Worlds propose un contenu plutôt généreux. Comme tout bon RPG, comptez en moyenne 30h de jeu pour en venir à bout. Une fourchette relativement grande, mais tout dépendra de votre façon de jouer. Si vous foncez tête baissée en mode facile dans les quêtes principales seulement, vous pourrez vite en venir à bout (peut-être en moins de 30h), mais vous perdrez beaucoup à faire ça.

Cependant, si vous prenez le temps de visiter les moindres recoins des villes, régions, planètes et autres astroports, de remplir l’ensemble des quêtes secondaires, de trouver les meilleures armes (qui sont nombreuses) et le meilleur équipement (qui est nombreux également), vous aurez de quoi vous occuper de nombreuses heures avant d’en venir à bout !

De plus, vous vous rendrez vite compte par vous même que c’est un petit plaisir de découvrir les différents paysages et univers de The Outer Worlds, et que le plaisir et double lorsque vous commencez à être bien équipé et que la faune locale ne pose plus trop de soucis !

Commander The Outer Worlds

The Outer Worlds : Le retour en force d’Obsidian

https://www.youtube.com/watch?v=Oxlflrh_Pzw

C’était avec beaucoup d’impatience que j’attendais The Outer Worlds – depuis son annonce aux Games Award et encore un peu plus après mon premier aperçu lors de l’E3 2019. Qu’on soit clair, les joueurs qui n’aiment pas Fallout pour sa technique, son gameplay, son ambiance, risquent de ne pas trop accrocher au nouveau bébé d’Obsidian (et encore, si c’était le côté post-apocalypse qui vous repoussait, l’univers de The Outer Worlds en est assez éloigné).

Pour tous les passionnés de RPG, de Fallout, et de voyages intergalactiques, il y a de grandes chances pour que le jeu puisse vous combler pendant de nombreuses heures. Préparez-vous à vivre un voyage aussi passionnant qu’envoûtant à travers le système d’Halcyon et ses différentes planètes pour percer le secret du conseil ayant à sa tête toutes les méga-corporations les plus puissantes de l’univers.

The Outer Worlds signe le grand retour en force d’Obsidian avec un jeu proposant une ambiance unique qui vous fera voyager directement depuis votre salon confortablement installé dans votre canapé. L’alliance parfaite entre l’aventure et l’exploration qui ne pourra pas vous lasser avec des paysages qui se suivent et se ressemblent. Réputé pour avoir développé le meilleur Fallout à ce jour avec New Vegas, ainsi que le meilleur South Park avec le Bâton de la Vérité, Obsidian parvient désormais à lancer une licence qui risque de devenir l’une des meilleurs dans le genre RPG. Après Fallout, Tim Cain et Leonard Boyarsky prouvent une nouvelle fois leur talent dans la création d’univers insolites aux ambiances fortes avec The Outer Worlds que l’on espère d’ores et déjà retrouver dans une suite pour voyager vers de nouveaux univers !

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The Outer Worlds

42,84€
8.8

Note Globale

8.8/10

On aime

  • Les différents paysages tous différents et variés avec des ambiances folles
  • Une multitude de choix
  • Le système de compagnons
  • Le mode "Hardcore" pour ceux qui veulent du défi et du réalisme
  • Graphismes assez réussis

On aime moins

  • Quelques mécaniques de gameplay un peu "bâclée" (crochetage, hack..)
  • On ne peut pas piloter notre vaisseau d'une planète à l'autre
  • On repassera pour le côté "Infiltration"
  • Pas de VF, uniquement de la VOSTFR, ce qui ne va pas plaire à tout le monde
  • L'IA parfois un peu (beaucoup) dans les choux
4 commentaires
4 commentaires
  1. Merci pour ce test très détaillé ! J’ai hâte d’essayer ce jeu.
    … Bon par contre, un effort de relecture pour corriger les fautes et les phrases sans aucun sens serait plus que bienvenu…

  2. L’auteur serait bien avisé de se relire, car là on se croirait dans un exercice de remplissage de blanc tellement il y a de mots oubliés!
    En plus d’erreurs nous donnant des informations inexacte par exemple:
    “vous disposez désormais de sept catégories différentes à savoir :

    -Corps-à-corps
    -DIALOGUE
    -Défense
    -DIALOGUE
    -Furtivité
    -Technique
    -Leadership ”

    Que doit-on en conclure? Qu’il n’y a que 6 catégories finalement? Ou bien 7 mais on ne le saura qu’en achetant le jeu puisque l’auteur ne sait pas se relire…

  3. Je sais pas qui a fait le test mais déjà rien a voir avec un fallout ni 4 ni 76.ensuite rien a voir avec un monde ouvert (semi-ouvert). Pas de fr et police de caractère toutes petites. Donc pour un jeu basé sur les dialogues c’est très moyen. Je ne vous parle même pas de l’immersion qui est totalement absente vu que vous passez vôtre temps à lire et que les dialogues passent très vite. Un graphisme désolant pour 2019 (si seulement il y avait une vf ça pourrait passer) mais non… En gros attendez un patch visuel/vf,ou passez votre chemin.

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