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Test Ghostwire Tokyo : entre bonne surprise et déception

C’est le grand jour pour Ghostwire Tokyo, le dernier projet du studio de Shinji Mikami. Notre test complet !

Créé en 2010, le studio Tango Gameworks est dirigé par Shinji Mikami, l’un des créateurs de la franchise Resident Evil. Un studio qui a mis au point une nouvelle franchise, The Evil Within (qui compte deux épisodes) et qui revient donc en 2022 avec un tout nouveau projet, à savoir ce Ghostwire : Tokyo. Un titre énigmatique, angélique et fantomatique, qui a soufflé le chaud et le froid ces derniers mois, et qui est enfin disponible sur PC et PS5 (et sur Xbox en 2023). Une bonne surprise que ce Ghostwire : Tokyo ? Et bien oui et non en réalité…

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Ghostwire : Tokyo, enfin le grand test !

Dans Ghostwire : Tokyo, on incarne Akito, un jeune homme victime d’un accident dans les rues de Shibuya, qui va être sauvé de justesse par une mystérieuse entité, KK, lequel va prendre possession de son corps. Rapidement, une épaisse brume vient envahir les rues, et tous les civils meurent de manière mystérieuse, visiblement victimes d’une organisation secrète et évidemment démoniaque.

Rapidement, on prend donc en main Akito, lequel bénéficie, grâce à KK, de certains pouvoirs magiques, dont la possibilité de contrôler le feu, le vent et l’eau, ce qui ne sera pas de trop pour terrasser les yokais et capturer les esprits errants dans des katashiros, sans oublier de tenter de percer cet épais brouillard (et si possible de sauver la sœur d’Akito). Un folklore nippon très marqué donc, qui fait incontestablement son petit effet au début de l’aventure, sans compter une restitution très fidèle de Tokyo.

Il faut le savoir, les premiers pas de ce Ghostwire : Tokyo sont assez dirigistes. Certes, il s’agit d’un (petit) open-world, mais le brouillard empêche le joueur de se balader librement. Pour cela, il faudra purifier des portails Torii, ce qui ouvrira l’accès à la zone et à ses divers objectifs. La première heure est plutôt linéaire, et vise évidemment à appréhender les pouvoirs mis à disposition par KK. On apprend alors à occire ses premiers ennemis, à maitriser la capture d’esprits ou encore à utiliser une sorte de « scan », qui va révéler le chemin à suivre, mais aussi les ennemis et autres objets clés aux alentours.

Visuellement, Ghostwire : Tokyo, malgré son côté « exclusivité next-gen », n’arrache pas forcément la rétine. Le rendu est propre oui, avec des rues joliment modélisées et de très jolis reflets dans les flaques, mais l’ensemble est également très figé, avec de nombreux éléments totalement inamovibles et n’offrant pas la moindre interaction. Le jeu propose divers modes d’affichage, et notamment un mode offrant la compatibilité ray-tracing, mais limitant la cadence à 30 fps tandis que le mode Performance permet quant à lui de filer à 60 fps, mais avec moins de reflets. FPS oblige, la seconde option parait la plus « jouable », et tant pis pour l’absence de ray-tracing. Tous deux sont également proposées en version HFI et Vsync, soit 6 modes d’affichage au total.

De bonnes idées, mais un jeu un peu « creux » ?

Heureusement, la direction artistique est globalement très réussie, avec une démonologie très travaillée, et certains environnements/effets plutôt agréables pour l’œil. Le jeu permet également de croiser divers chiens/chats, que l’on pourra caresser bien sûr, mais dont on pourra également lire les pensées, pour découvrir quelques secrets. Sympa. Idem du côté de la capture d’esprits, avec un côté très répétitif oui, mais toujours cette petite sensation de bonheur et d’apaisement lorsque l’on libère ces pauvres civils. Idem du côté des combats, avec des démons dont on capture le cœur avec un vrai enthousiasme, que ce soit à l’issue d’un combat ou en passant discrètement dans le dos de ces derniers.

Toutefois, si la première heure passée dans ce Ghostwire : Tokyo est plutôt agréable, le jeu accumule assez rapidement certains défauts. En effet, une fois plus « ouvert », le jeu signé Tango Gameworks fait preuve d’une répétitivité assez terrible, et pêche par un sérieux manque d’imagination. Concrètement, on retrouve un système vu et revu, avec la révélation des objectifs (via les portails), qui vont inonder la map de quêtes secondaires et tertiaires, certaines se montrant d’une nullité assez abyssale d’ailleurs… Idem du côté des combats, avec des affrontements qui manquent de subtilité et qui ont tendance à se répéter encore et encore, tout comme les ennemis d’ailleurs…

Le jeu permet évidemment de glaner de l’XP pour faire évoluer son personnage, mais aussi de booster certaines caractéristiques. A ce sujet, les capacités les plus avancées offrent parfois de vraies nouveautés côté combats notamment, et tendent à casser le côté un peu « basique » des premiers affrontements, mais sans toutefois renverser la situation. Ghostwire : Tokyo promettait également une expérience très « verticale », et cela est symbolisé par des Tengus à agripper pour se hisser au sommet de certains immeubles. C’est « original » oui, mais pas forcément très pratique.

On retrouve aussi dans ce Ghostwire : Tokyo un petit côté « parkour », moins marqué que dans Dying Light 2, mais avec ici un rendu FPS très rigide, qui manque globalement de souplesse et de dynamisme.

La DualSense est pour sa part très bien utilisée, mais l’ensemble est finalement assez creux. Si transférer des esprits et/ou tuer des démons est très gratifiant dans un premier temps, cela tend à se répéter encore et encore, et c’est un peu le cas du jeu dans son ensemble finalement.

Côté durée de vie, la trame principale ne nécessite qu’une petite dizaine d’heures (grand max), mais Ghostwire : Tokyo peut bien sûr compter sur une ribambelle d’à-côtés pour prolonger l’expérience. On y retrouve notamment des missions secondaires, avec quelques missions (vraiment) très réussies et d’autres sans intérêt, mais aussi des objets à récupérer, des offrandes, des autels pour booster les statistiques d’Akito, sans oublier les très (très) nombreux esprits à sauver. L’ambiance reste excellente, bien aidée par une belle écriture (avec pas mal d’humour et même quelques belles références) et une bande-son discrète mais réussie, mais le feeling global risque malgré tout de vous décevoir/ennuyer un peu.

Notre avis concernant Ghostwire : Tokyo

Avec son ambiance à la fois fantastique et intrigante, et cette atmosphère nippone parfaitement retranscrite, Ghostwire : Tokyo est un titre très aguicheur, mais ce dernier se voit toutefois plombé par quelques défauts, comme une certaine répétitivité générale, un côté très rigide et un titre qui se montre un peu « creux » assez rapidement. Certes, le jeu regorge de bonnes idées, avec en prime un bel humour et quelques excellentes références, mais le concept, bien que très original, peine (un peu) à nous scotcher comme on l’aurait souhaité. Une œuvre singulière, à n’en pas douter, mais pas forcément incontournable pour autant. “Nippon ni mauvais” donc, comme disaient certains…

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Ghostwire : Tokyo

7

Design

7.0/10

On aime

  • L’ambiance générale, excellente
  • Le folklore japonais
  • La direction artistique
  • Le côté RPG
  • Certaines phases juste grisantes

On aime moins

  • Le gameplay très basique
  • Visuellement très lisse, très figé
  • Ce sentiment de répétition
  • Certaines missions d’un vide abyssal…
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