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Test du realme X50 5G : l’autre smartphone venu du Nord

Après son excellent X50 Pro, realme revient sur le devant de la scène avec le X50 5G, le smartphone 5G le plus abordable du marché promet la marque. Commercialisé à 379 euros, il entre en confrontation directe avec des modèles très convaincants, j’ai nommé le OnePlus Nord et le Pixel 4a.

Si vous vous intéressez à la tech, impossible d’être passé à côté de realme (oui sans majuscule). Le nouveau constructeur issu du groupe BBK (OnePlus, Oppo, Vivo) est particulièrement actif cette année et multiplie les annonces de nouveaux produits. Bien entendu, les smartphones constituent l’essentiel de son catalogue, mais le constructeur tente aussi sa chance sur le marché des objects connectés. Preuve s’il en faut, il vient de lancer les Buds Q, ses premiers écouteurs true wireless vendus seulement 30 euros.

Car oui, la stratégie de realme repose essentiellement sur l’excellent rapport techno-prix. Après avoir créé la surprise avec son X50 Pro, le constructeur lance le X50 5G, le smartphone 5G le plus abordable du marché. Avec ce modèle, realme vise principalement un public jeune ou à des parents en recherche d’un bon premier smartphone pour leurs enfants. Néanmoins, le constructeur ne ferme pas les portes à un public plus large séduit par des produits complets mais abordables.

Commercialisé à 379 euros, le X50 5G a fort à faire pour convaincre. Car face à lui la concurrence est féroce : OnePlus Nord, Google Pixel 4a, Oppo Find X2 Lite, Xiaomi Mi 10 Lite… la liste est longue comme le bras. Le X50 5G parvient-il à tirer son épingle du jeu ? J’ai pu le tester pendant plusieurs semaines. Voici mon avis complet.

Design et écran

Dès l’ouverture de la boîte, le X50 5G nous rappelle son frère le X50 Pro. Mêmes courbes, même écran plat, il affiche des dimensions (163,8 x 75,8 x 8,9 mm) et un poids (202 g) assez proches. Légèrement plus long que le OnePlus Nord, il n’en reste pas moins agréable à utiliser à une ou deux mains, son dos légèrement bombé facilitant la préhension. Son dos, justement, est constitué de verre recouvert d’une protection Gorilla Glass 5 de Corning. Contrairement à la version Pro, le revêtement est brillant et tout en reflets. Mon modèle de test vert émeraude se révèle particulièrement séduisant même s’il marque les traces de doigts.

test realme x50 5g design
© Presse-citron

realme joue la carte de la continuité et intègre un quadruple module photo vertical dans le coin supérieur gauche. Comme le X3 Superzoom, l’objectif principal est entouré d’un petit liseré orange caractéristique de la marque.

test realme x50 5g capteurs photo
© Presse-citron

À l’avant, l’intégration de l’écran n’est pas impeccable mais reste très correcte pour un modèle de cette gamme. La dalle est entourée de bandes noires et si les 3,5 mm d’épaisseur sur les côtés (4,5 mm en haut) sont plus qu’acceptables, les 7,5 mm du menton font un peu tâche. Dommage, le smartphone aurait gagné en compacité et en élégance, mais pour moins de 400 euros, on ne peut pas tout avoir.

test realme x50 5g interface
© Presse-citron

realme a choisi d’intégrer un double capteur photo à l’avant et de le loger dans un poinçon positionné dans le coin supérieur gauche. Plutôt discret, il ne m’a pas particulièrement dérangé durant mon test. Reste que certains utilisateurs ont développé des allergies aux poinçons en forme de pilule. Comme le OnePlus Nord, le X50 5G devrait donc être éliminé d’office pour ce public.

test realme x50 5g pincon
© Presse-citron

Pour le reste, les touches de volume sont placés sur la bordure de gauche. À l’opposé, le bouton d’alimentation fait également office de lecteur d’empreintes. La tranche inférieure accueille un haut-parleur et un USB-C. Ne cherchez pas de jack 3,5 mm : à l’instar de ses concurrents realme a choisi de s’en passer tout comme de la certification d’étanchéité.

Dans l’ensemble, le X50 5G n’a rien à envier à ses concurrents directs. Constitué de matériaux de qualité, il brille par son élégance et son excellente préhension. Certains (comme moi) regretteront l’absence de certification d’étanchéité. Pour ce prix, on pouvait s’y attendre.

Écran : 120 Hz

À l’instar de OnePlus, realme ne fait aucun sacrifice sur l’écran. Le X50 5G hérite donc d’une dalle imposante de 6,57 pouces recouverte d’une protection Gorilla 5 de Corning et affichant les contenus en Full HD+ (2400 x 1080 pixels). S’il doit se contenter d’une dalle IPS LCD, le nouveau smartphone de realme est le seul de sa catégorie à hériter d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Aussi les utilisateurs constateront une nette différence de fluidité (animations, transitions, défilement, jeu etc.) par rapport à du 60 Hz, un peu moins flagrante par rapport à du 90 Hz.

test realme x50 5g ecran
© Presse-citron

LCD oblige, l’écran du X50 5G est moins contrasté que ses concurrents ayant adopté la technologie AMOLED. Cela se remarque surtout au niveau des noirs. Néanmoins, realme ne démérite pas et compense cette faiblesse par une très bonne calibration. Le constructeur annonce une luminosité maximum de 480 nits. Si je ne disposais pas de sonde colorimétrique durant mon test du realme X50 5G, le résultat devrait sans doute se rapprocher des promesses du constructeur tant l’écran est lumineux. Vous n’aurez donc aucun mal à utiliser le X50 5G en plein soleil.

Finalement, le seul vrai point faible de cet écran réside dans l’équilibre des couleurs : par défaut, elles tirent énormément vers le bleu. Heureusement, realme UI regorge de paramètres permettant d’ajuster le rendu et la température des couleurs. Je vous conseille d’opter pour des couleurs vives et de régler la température au plus chaud. Bien évidemment, il ne s’agit que de mon avis.

Dans les paramètres d’affichage, vous pourrez aussi choisir le taux de rafraîchissement qui vous convient le mieux (60 ou 120 Hz). Je recommande laisser le réglage automatique (bascule d’un taux à l’autre en fonction des contenus affichés) configuré par défaut. Un mode « protection des yeux » est également de la partie pour protéger vos mirettes notamment lorsque vous utilisez le téléphone dans l’obscurité.

test realme x50 5g affichage
© Presse-citron

Enfin, je soulignerai que le moteur haptique choisi par realme est assez décevant et dénote avec la volonté du constructeur de fournir une dalle de qualité. La sensation au toucher m’a fait revenir quelques années en arrière. Dommage, d’autant que le OnePlus Nord, son principal concurrent, dispose d’un moteur haptique particulièrement soigné.

Qualité audio bluffante

D’habitude, je réserve mon analyse de la partie audio aux modèles les plus haut de gamme, les constructeurs délaissant ce critère sur les smartphones plus abordables et ce pour des raisons évidentes de coût. Si ce X50 5G fait exception, c’est parce que realme a particulièrement soigné l’audio.

test realme buds q boite ouverte
© Presse-citron

Comme la plupart des concurrents le X50 5G doit se contenter d’un son monophonique, aussi ce n’est pas son unique haut-parleur qui lui permet de tirer son épingle du jeu. Si le son délivré est puissant, les basses sont trop discrètes, la distorsion est vite perceptible et l’ensemble a des résonances métalliques.

Enfilez des écouteurs (filaires en USB-C ou Bluetooth) et vous vivrez une expérience audio totalement différente, grâce notamment à une compatibilité Hi-Res et Dolby Atmos. Le son délivré se distingue alors par ses excellentes basses, l’absence de distorsion et un ensemble équilibré.

test realme x50 5g audio
© Presse-citron

realme UI regorge en plus de paramètres d’ajustements. Vous pourrez choisir entre quatre mode d’écoute : Intelligent, Théâtre, Jeu et Musique. Ce dernier dispose d’un égaliseur intelligent proposant quatre modes (équilibré, doux, détaillé, fermer) et d’un égaliseur graphique composé de 10 bandes. En résumé, il vous sera difficile de trouver plus doué que ce X50 5G dans ce segment de prix.

Performances et interface

Important : mon modèle de test (version non commerciale) était incompatible avec les différentes applications de benchmarking. Je livre donc ici mes impressions à l’usage.

Comme ses concurrents directs, realme mise sur la puce Snapdragon 765G de Qualcomm (7 nm, huit-coeur cadencés à 2,4 GHz) optimisée pour le gaming. En France, il n’est disponible qu’en une configuration avec 6 Go de RAM LPDDR4x et 128 Go de stockage UFS 2.1, amplement suffisante pour la plupart des usages.

À l’instar des ses rivaux, le X50 G exploite à merveille les capacités du processeur de Qualcomm. Le smartphone se montre fluide avec des animations et transitions rapides, le multitâche est très bien géré et toutes les applications (y compris les plus exigeantes en ressources) tournent à la perfection.

Vous n’aurez aucun mal non plus à jouer aux jeux à la mode (Call of Duty Mobile, PUBG Mobile, Fortnite etc.) avec des configurations graphiques élevées. Bref, la puce Snapdragon 765G (bien aidée par la puce graphique Adreno 620) est sans doute ce qui est arrivé de mieux aux constructeurs de smartphones milieu de gamme cette année, d’autant qu’elle permet ici d’intégrer la 5G sur un modèle à moins de 400 euros.

realme UI ou Color OS ?

Je ne disserterai pas sur la partie logicielle du X50 5G, ce dernier reprenant exactement la même interface que les autres modèles de la marque. Baptisée realme UI, elle est en fait une copie presque conforme de Color OS, le logiciel développé par Oppo. Chez BBK, on mutualise.

test realme x50 5g performances
© Presse-citron

Basé sur Android 10, realme UI brille donc par son minimalisme, sa légèreté et son élégance. Particulièrement intuitif, il regorge aussi de nombreux paramètres de personnalisation et de fonctions bien pensées collant parfaitement à la cible jeune du constructeur. realme UI ne s’encombre pas d’applications pré-installées (même s’il y en a quelques unes). Deux ou trois autres applications trainent ici et là mais rien qui ne puisse entamer mon enthousiasme. À l’instar de Color OS, realme UI fait partie de mes versions favorites d’Android.

Côté sécurité, le constructeur compte sur un reconnaissance par empreintes digitales avec un capteur logé sous le bouton d’alimentation. Bien positionné, il se montre particulièrement rapide. realme promet une reconnaissance en moins de 0,25s, chiffre que je n’ai pas pu vérifier de manière scientifique.

Autonomie et recharge

La batterie de 4200 mAh me semblais un peu maigre à la lecture de la fiche technique du X50 5G. Sans tomber dans le catastrophisme, le nouveau smartphone de realme ne brille pas par son endurance. Si la puce Snapdragon 765G a le mérite de consommer peu d’énergie, l’écran de 6,57 pouces et son taux de rafraîchissement de 120 Hz sont de vraies gouffres. Pas de panique, vous pourrez tout de même utiliser le X50 5G tranquillement pendant une journée complète voire une journée et demie si vous utilisez les modes d’économie d’énergie.

test realme x50 5g autonomie
© Presse-citron

Heureusement, realme peut s’appuyer sur son savoir-faire en matière de charge rapide. Le X50 5G s’accompagne donc de Charge Dart (4.0) Flash 30 W (5V/6A), un système de recharge rapide promettant de gagner 70% de batterie en 30 minutes et 100% en 57 minutes. Sans tomber systématiquement sur ces scores bien précis, mes tests confirment des chiffres très proches (entre 65 et 75% en 30 minutes et 100% en 55/60 minutes). Ainsi le X50 5G figure parmi les smartphones les plus rapides à se recharger toutes catégories confondues. En revanche, comme Oppo et OnePlus, deux marques du même groupe, le constructeur ne juge pas opportun de fournir un système de recharge sans fil. Dommage.

Appareil photo

Plus on est de fous plus on rit. Enfin, pas toujours. À l’instar de OnePlus (encore lui) realme mise sur un quadruple capteurs photo composé de :

  • un grand-angle : objectif de 25 mm (f/1,8) ; capteur de 48 MP (1/2’’ ; photosite de 0,8 µm), PDAF
  • un ultra grand-angle : objectif de 16 mm (f/2,3) ; champ de vision à 119° ; capteur de 8 MP (1/4’’ ; photosite de 1,12 µm)
  • un objectif macro (f/2,4) ; capteur de 2 MP ; mise au point jusqu’à 4 cm
  • un objectif noir et blanc (f/2,4) ; capteur de 2 MP ; utilisé pour le mode portrait
test realme x50 5g capteurs photo
© Presse-citron

Argument marketing éculé, cette multitude de capteurs n’a pas vraiment de sens sur ce modèle. Cela s’explique par un mauvais choix de capteurs secondaires (macro et noir/blanc) tout simplement inutiles. Pour le premier, sa pertinence toute relative n’est plus à prouver, d’autant que les résultats obtenus ici ne sont pas forcément meilleurs qu’un mode macro purement logiciel. Quant au capteur noir et blanc censé améliorer la qualité des portraits, il ne permet pas d’obtenir non plus de meilleurs clichés que certains concurrents dépourvus de ce quatrième capteur.

Portrait

J’aurai préféré que realme intègre un téléobjectif ce qui aurait permis d’obtenir de meilleurs clichés à longue distance. Le X50 5G se révèle néanmoins efficace de ce côté avec un zoom numérique 2x très réussi. S’il autorise un zoom numérique 5x, les résultats ne sont pas exploitables, la faute notamment à une trop grosse perte de détails.

À la lecture de ces lignes, vous vous dites sans doute que le X50 5G est un photophone très moyen. Rassurez-vous, ce n’est absolument pas le cas. Le capteur principal se révèle très bon dans de bonnes conditions de lumière. Le piqué est excellent, les contrastes et la colorimétrie équilibrés. L’ultra grand-angle s’inscrit dans cette lignée même si les clichés perdent logiquement en piqué. Outre cette petite faiblesse commune à tous les objectifs ultra grand-angle, la distorsion reste contenue et le rendu général homogène par rapport au grand-angle.

Milieu de gamme oblige, le X50 5G se montre moins doué dans des conditions de basse lumière mais les clichés restent tout de même corrects. Le mode nuit est d’ailleurs particulièrement efficace.

À l’avant, realme mise sur un double capteur (12 + 2 MP). Là encore, la surenchère semble peu utile, le second capteur n’apportant pas d’amélioration particulière. Les selfies et autoportraits sont corrects et sauront satisfaire les amateurs du genre.

Côté vidéo, le X50 5G peut filmer jusqu’en 4K à 30 im/s sans stabilisation optique. Suffisant pour réaliser quelques stories et immortaliser quelques souvenirs, mais trop peu pour se substituer temporairement à une caméra, même basique.

Mon avis

Un de plus ! Le marché des smartphones milieu de gamme accueille un nouveau candidat qui ne manque pas d’arguments. Comme OnePlus, realme mise sur un modèle équilibré et sur un écran de grande qualité. Pour le reste, ce que je constate après ce test du realme X50 5G, c’est qu’il a tout d’un OnePlus Nord : design élégant, performances convaincantes, appareil photo très correct, système de recharge très rapide et interface soignée. Reste que le Nord affiche une meilleure autonomie, un écran AMOLED et un logiciel plus mature. Les amateurs de photographie se tourneront sans doute davantage vers le Pixel 4a de Google.

Le marché des smartphones à moins de 400 euros est tel qu’il devient difficile d’y voir clair. Et la différence entre un modèle plutôt qu’un autre dépendra surtout de votre affinité avec la marque. Dans tous les cas de figure, realme réussit encore à livrer un smartphone à l’excellent rapport techno-prix qui conviendra parfaitement à sa cible.

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realme X50 5G

379.00
8.2

Design et écran

8.0/10

Performances et interface

8.5/10

Qualité audio

8.5/10

Autonomie et recharge

8.0/10

Appareil photo

8.0/10

On aime

  • Design soigné
  • Ecran LCD 120 Hz !
  • Bonnes performances et interface agréable
  • Recharge ultra rapide
  • Bon appareil photo

On aime moins

  • Autonomie trop moyenne
  • Pas de recharge sans fil
  • Pas de certification d'étanchéité
  • Appareil photo perfectible
  • Ecran LCD
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