Le Covid aura au moins eu un effet positif pour le marché de la tech : les consommateurs ont équipé leur intérieur. Ainsi, les ventes de TV, PC, enceintes et… barres de son ont explosé.

Sonos, spécialiste de l’audio, n’allait donc pas passer à côté de ce marché florissant. La marque, réputée pour ses produits premium, commercialisait jusqu’à maintenant des barres de son plutôt onéreuses.

La Arc, vendue 1000 euros, est le modèle le plus haut de gamme de Sonos. Avec la Beam, commercialisée à 500 euros, la marque touche un public plus large mais aux finances toujours confortables.

Il manquait donc au spécialiste de l’audio premium un modèle plus abordable qui pourrait séduire une majorité de consommateurs. Sonos lance donc la Ray, une barre de son compacte promettant la qualité Sonos à prix contenu. Nous l’avons testée.

Sommaire

Prix et disponibilité de la Sonos Ray

La barre de son Sonos Ray est disponible dès maintenant au prix conseillé de 300 euros. Elle se décline en deux coloris, blanc et noir.

Sonos, marque haut de gamme, fait donc une entrée sur le marché des barres de son abordables. À titre de comparaison, son modèle phare, la Sonos Arc, est commercialisée à 1000 euros. La Sonos Beam, vendue 500 euros, se positionne donc comme une barre de son milieu de gamme (pour Sonos).

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Oui, pour son design minimaliste

Minimaliste. Voilà en un adjectif comment on pourrait qualifier le design de la Ray. Connu pour son savoir-faire en la matière, Sonos ne s’encombre pas de fioritures. Sa barre de son d’entrée de gamme est proposée en deux coloris classiques (noir et blanc) qui se fondront aisément dans n’importe quel mobilier.

Le fabricant ne réinvente donc pas la roue en optant pour une robe de plastique et des lignes épurées avec des extrémités arrondies. La façade est recouverte d’une grille d’où sort le son (seule et unique sortie).

On pourrait penser que la Sonos ne se distingue pas vraiment de ses concurrentes. Comme toujours, le diable est dans les détails : le polymère utilisé semble très résistant, les finitions sont exemplaires et les quelques éléments de design ici et là (logo Sonos en façade, petite encoche centrale sur le bas pour le micro) suffisent à nous séduire.

Compacte, la Ray pourra trôner sur n’importe quel meuble TV sans se montrer encombrante. Cela tombe bien, elle a été conçue pour les petits salon, ses caractéristiques audio et son positionnement tarifaire ne lui permettant pas d’équiper une installation ciné plus complète (nous y reviendrons).

Oui, pour sa simplicité d’utilisation

L’avantage d’un produit accessible issu d’une marque premium, c’est qu’il hérite de son savoir-faire, de son sens du détail. Chez Sonos (que certains surnomment le Apple de l’audio), l’expérience utilisateur est tout aussi importante que la qualité de son.

Dès l’ouverture de la boîte, on est donc pris par la main pour installer la barre de son convenablement. De son emplacement, au branchement (il suffit de relier la barre au téléviseur via un câble optique fourni) en passant par la configuration, tout se fait étape par étape d’abord grâce au petit livret fourni puis depuis l’application Sonos.

Une fois la barre connectée au téléviseur, l’application nous guide pour optimiser l’expérience. D’abord en choisissant la télécommande qui contrôlera le volume. Vous pouvez choisir celui de votre TV ou celui de votre box opérateur, Android ou Apple TV (notre choix pour ce test).

Ensuite, la fonction TruePlay permet de scanner la pièce dans laquelle se situe la Ray. L’opération dure environ 3 minutes et permet d’optimiser la diffusion du son en fonction de la pièce, sa taille, sa profondeur, la hauteur de plafond, le mobilier etc. Voilà, on est prêt.

L’application Sonos, un régal

Sonos a eu la bonne de faire de son application le centre de contrôle de la barre de son. Dans l’application Sonos on peut donc configurer la barre de son pour sa première utilisation ou mettre à jour le système audio en fonction des améliorations des algorithmes développés par les ingénieurs.

L’application se compose de cinq onglets. Au centre on accède à tous les appareils Sonos répertoriés dans l’application. On peut y accéder en un clic. Tout à droite, on trouve les paramètres. C’est ici que l’on gère les modes d’écoute, que l’on met à jour la barre de son, que l’on configure la date et l’heure où encore les alarmes.

Tout à gauche, l’onglet Mon Sonos permet d’accéder aux contenus disponibles sur vos services de streaming audio. Oui, l’application Sonos permet en effet de centraliser l’ensemble de vos services dans la même interface.

Pour les besoins de notre test nous avons par exemple relié Apple Music, Spotify, TuneIn Radio, Audible (livres audio) et Pocket Casts (une app de podcasts). Rassurez-vous, tous les services possibles et imaginables sont disponibles.

La richesse de l’application Sonos rend l’expérience particulièrement simple et intuitive. À tel point que nous n’utilisions plus les applications de nos plateformes habituelles.

Oui, pour la qualité de son

Avec ses deux tweeters et ses deux mid-woofers, la Ray ne fait évidemment pas le poids face à ses soeurs, la Beam (5 hauts-parleurs) et la Arc (11 haut-parleurs). Modèle d’entrée de gamme oblige, Sonos a dû faire des sacrifices techniques ici et là pour contenir les coûts, et donc le prix.

Ainsi, la Ray n’est pas compatible Dolby Atmos, certification permettant de jouir d’un son spatialité. On doit donc se contenter du Dolby Digital 5.1, du DTS Digital Surround ainsi que du format PCM stéréo. Au regard du tarif, ce n’est déjà pas si mal.

Quand la configuration matérielle est limitée, la magie réside dans les algorithmes. Les ingénieurs de Sonos semblent maîtriser l’exercice à la perfection. Ainsi, la Ray se révèle étonnamment puissante au regard de son format compact. On recommande même de monter un peu le volume pour réellement profiter de la qualité de son.

Si tout n’est pas parfait (dynamique un peu écrasée, médium discrets, basses un peu en retrait), la qualité générale reste bluffante pour un produit à ce prix. Sonos parvient à restituer un son très détaillé, équilibré, juste.

Pour compenser les médiums en retrait, Sonos propose une fonctionnalité améliorant la qualité des dialogues. Elle se révèle forte utile et améliore nettement l’expérience cinéma générale. Les voix sont plus intelligibles, aussi on ne jongle pas avec la télécommande pour ajuster le son en fonction des scènes.

Sur le volet musical, la Sonos Ray se montre tout aussi séduisante. On regrette néanmoins une connectivité limitée (seulement du WiFi et AirPlay). Dommage. On aurait aimé au moins du bluetooth voire, pourquoi pas, Google Cast.

Non, pour la connectique limitée

test sonos ray connectique — © Presse-citron

C’est la seule vraie déception de cette Sonos Ray. Alors que le grand public a l’habitude de connecter son matériel audio en HDMI, Sonos ne propose qu’une connexion optique. Si ce choix a le mérite de la simplicité, les néophytes chercheront probablement ce petit port derrière leur TV un peu trop longtemps.

Certains diront que ce port optique unique rend les choses plus simples. Oui si vous savez ce qu’est un port optique, non si ce n’est pas le cas. Enfin, soulignons que l’avantage de l’optique est de pouvoir se connecter à des téléviseurs très anciens, ce qui n’est pas le cas du HDMI ARC par exemple.

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Notre avis sur la Sonos Ray

Mission accomplie pour Sonos. Avec la Ray, la marque déploie tout son savoir-faire dans une barre de son accessible. Compacte et minimaliste, la Sonos Ray se révèle extrêmement simple à installer et utiliser. Si on regrette une connectique et une connectivité limitées, on ne peut qu’apprécier la richesse et la simplicité de l’application Sonos.

Et le son dans tout cela ? S’il n’est pas parfait, il reste digne de la qualité Sonos. La Ray hérite du savoir-faire de la marque et les sacrifices faits restent anecdotiques pour un produit à ce prix.

Si la Ray est la barre de son idéale pour les petits salons ou un premier équipement, elle peut aussi s’inviter dans des espaces plus grands, à condition de ne pas rechercher l’expérience cinéma exigeant une installation bien plus complète (et aussi plus chère).