Passer au contenu

Ces applications de dating qui exploitent illégalement vos données personnelles

Une enquête norvégienne révèle que plusieurs applications de rencontre comme Tinder ou Grindr revendent illégalement vos données (très) personnelles à des tiers. Voici les services concernés.

Réalisée par l’association norvégienne de défense des consommateurs Norwegian Cousumer Concil, une vaste enquête révèle la manière dont plusieurs services utilisent vos données personnelles. Plusieurs applications de rencontre sont concernées, dont Grindr, Tinder, OkCupid et le français Happn, mais aussi Clue et MyDays, deux services de suivi des règles.

Toutes les entités visées ne requièrent aucun consentement éclairé de la part des utilisateurs, ce qui rend la pratique illégale au vu du RGPD entré en vigueur en mai 2018.

Grindr, Tinder et le français Happn visés par l’enquête

Autant dire que les informations fournies à ces derniers sont ultra personnelles. Dans plusieurs cas —dont celui de Grindr, les services tiers peuvent par exemple avoir connaissance de l’orientation sexuelle des utilisateurs. Pour la plupart des applications visées par l’enquête, elles partagent les données (localisation, appareil utilisé…) de ces derniers avec une dizaine d’entreprises.

Dans le cas de Tinder, 45 d’entre elles sont concernées, sachant que toutes appartiennent à Match Groupe, notamment propriétaire des apps Tinder et OkCupid. Dans les conditions d’utilisation de ces deux services, il est précisé que l’entreprise se réserve le droit de communiquer les données à « des fournisseurs de services » ou « d’autres sociétés de Match Group ».

De son côté, le français Happn n’est pas en reste, car les données récoltées visent à servir « des opérations marketing et publicitaires ». L’application partage principalement des informations sur le genre, l’age et le pays de résidence des utilisateurs pour faire de la publicité ciblée.

On peut aussi évoquer le cas de Grindr, dont les données renseignées par les clients peuvent être très sensibles, en plus du genre et de l’orientation sexuelle. L’application de rencontre gay propose aussi de partager leur statut VIH, un sujet qui avait déjà fait polémique en 2018 quand la firme avait indiqué que cette information était partagée à des annonceurs. Elle avait ensuite mis fin à la pratique, sans pour autant que les scandales liés aux vulnérabilités de l’app ne cessent.

Il y a un an, c’est la localisation de plus de 3 millions d’utilisateurs de Grindr qui a fuité. Actuellement, il n’est toujours pas possible de régler les paramètres de confidentialité sur l’application, ce qui force les utilisateurs à tout accepter.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Tinder
Tinder
Par : Tinder Inc
3.9 / 5
7,2 M avis
Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *