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Twitter, Facebook, la cacophonie et la musique

Si vous êtes déjà allé à l’Opéra, ou à un concert de musique classique, vous avez déjà vécu ce moment douloureux pour les oreilles pendant lequel les les violonistes accordent leur instrument. C’est la cacophonie.

Pourtant, les mêmes violons font des merveilles quelques minutes plus tard, quand le signal du départ est donné.

Article rédigé par Jean de Webmarketing Junkie, un excellent blog spécialisé dans la réflexion et l’étude des méthodes de marketing appliquées aux blogs et à leur monétisation.

Si vous êtes déjà allé à l’Opéra, ou à un concert de musique classique, vous avez déjà vécu ce moment douloureux pour les oreilles pendant lequel les les violonistes accordent leur instrument. C’est la cacophonie.

Pourtant, les mêmes violons font des merveilles quelques minutes plus tard, quand le signal du départ est donné.

La cacophonie, c’est ça

La cacophonie, c’est ce flux incessant de micro-informations dissonantes qui défilent sur Twitter : les 15898 tweets par heure sur la nouvelle icône de Google Chrome, les 718 retweets systématiques de toutes les updates des “twitter queens”, y compris celles du genre “Scoop : la génération Y tweete davantage que les plus de 90 ans” ou “Horreur : Starbucks m’a servi un Latte au lieu d’un Americano. Que fait la direction ? Y a t-il un responsable sur Twitter ?”.

La cacophonie, c’est le magma de votre boîte mail, dans laquelle se mélangent les demandes de devis, les relances de factures impayées, 57 notifications Facebook par jour, et 89 spams pour le viagra. Sans oublier les nouvelles de la famille.

La cacophonie, c’est votre page Facebook, sur laquelle l’horoscope du jour de Jacqueline, une “amie” dont vous ignorez tout à part son signe astrologique et ses points sur Farmville, se mélange aux statuts humanistes, du genre “Si tu es contre la pauvreté/le cancer/la pédophilie/le nazisme/les parents qui congèlent leurs bébés, copie ça sur ton mur, sinon ça veut dire que tu les soutiens”. Et aussi jusqu’aux dernières infos de vos partenaires de business, qui, elles, sont d’une importance capitale.

La cacophonie, c’est votre lecteur RSS, qui compte tellement de flux que vous ne lisez plus que les titres. Qui d’ailleurs, se résument à ce que vous pouvez lire sur la timeline de votre compte Twitter.

La cacophonie, ce sont ces journaux et sites d’infos qui vendent du papier ou des pages vues en redoublant d’imagination pour “indigner l’opinion” : “OMG, une manifestation de 310 personnes à Paris, c’est la guerre civile, les Français sont dans la rue !”, “OMG, une femme a été licenciée dans une crêperie du Morbihan, la restauration est-elle sexiste ?”, “OMG, Angela Merkel n’aime pas la cravate du maire de Quimper, est-ce la fin de l’amitié franco-allemande ?”

Et la musique…

Avec des instruments qui font du bruit, on peut aussi faire de la musique. Apprendre. Partager. Et même gagner sa vie.

Le problème, c’est que les opinions partagées ici et là sont souvent extrêmes.

Ceux qui aiment baigner dans la cacophonie ne jurent que par les services en temps réel. L’instantanéité. Au risque d’être submergés par le torrent d’informations et de s’y noyer.

Les autres, eux, regrettent le bon vieux temps. L’ère pré-téléphonique et l’époque de la télé noir et blanc.

On peut, pourtant, faire de la bonne musique avec les mêmes instruments qui créent la cacophonie. A condition de prendre ses distances sur l’instantanéité.

Lire un bon bouquin téléchargé sur son iPad, consulter des tutoriels et tenter de les suivre ou de les adapter à sa sauce, découvrir des merveilles sur YouTube, suivre 10 blogs de qualité et lire chaque jour tous leurs nouveaux articles, en s’y plongeant vraiment à fond, suivre à son rythme une liste de comptes Twitter sélectionnée avec soin, utiliser des outils d’alertes pour faire de la veille sans y laisser sa santé, ou créer. En rédigeant un bon article… ou en lançant un business.

Le problème, c’est qu’il faut un chef d’orchestre pour canaliser les violons. Il faut faire le tri. Prendre son indépendance. Organiser le chaos pour que le web soit un outil, au lieu d’être un boulet.

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Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
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Par : Opera
22 commentaires
22 commentaires
  1. Le pouvoir du net, c’est justement que chacun puisse être son propre maitre d’orchestre. Le trop étant l’ennemi du bien, la parcimonie est la première des vertus!

  2. Je me demande si en partageant cet article sur Tweeter et Facebook, je crée de la cacophonie ou de la musique .. 😉

  3. Faisant 5h de veille par jour sur Twitter + comme tout “geek”, Facebook, twitter perso, mail perso+boulot, etc.
    Je me sens tout à fait concerné !
    Il faut prendre le temps de faire ce qu’il faut pour gagner beaucoup de temps par la suite !

  4. Après c’est à chacun de gérer ses contacts twitter et facebook. Choisir entre avoir un maximum de contact ou une meilleure qualité d’info.

  5. Hello,
    Entièrement d’accord avec Jean dont je suis de près les publications. Le seul bémol est que la cacophonie de l’instantanéité internet ne s’accordera comme le fait un orchestre…

    Courage jean, notamment pour remettre debout ton serveur saturé sous les requêtes via presse-citron 😉
    et merci pour ta musique.
    ++

  6. Le pouvoir du net, c’est justement que chacun puisse être son propre maitre d’orchestre. Le trop étant l’ennemi du bien, la parcimonie est la première des vertus!

  7. En dehors de la faible profondeur de l’article (j’utilise un euphémisme sympathique car je suis d’excellente humeur, sinon, ça aurait été un fleuron d’injures avec sarcasmes du genre “Quelle merde de platitude, et sinon, on est toujours d’accord : en 2011, la pluie ça mouille, et un virage ça tourne ?”), le lien vers l’url renvoie une erreur serveur (6/5/11, 14h40).

    Jean Marie et Eric, revenez !

  8. Effectivement, je suis en plein crash serveur depuis ce matin… Ca devrait revenir bientôt, je suis sur la fin.

    @taratata : l’idée que j’essaye de faire passer, c’est qu’on peut être actif face à ce flux d’infos, au lieu de se laisser submerger.

    On peut utiliser des outils comme Nutshell mail, par exemple, pour consulter les infos essentielles de ses comptes sur les réseaux sociaux au moment que l’on choisit. On peut créer des alertes. Des listes. Trier, ranger, organiser, plutôt que de se jeter dans un torrent.

    On peut pratiquer “l’inbox zéro”, et choisir de consulter ses messageries une ou deux fois par jour. Quand on groupe, on gagne du temps, et on fait les choses mieux. Plutôt que de passer la journée à être interrompu par des notifications venant de partout.

    On peut limiter les contenus qui défilent devant nous, et préférer “mieux” à “plus”. Se plonger vraiment à fond dans quelques articles de qualité, plutôt que de survoler une centaine de titres sans rien vraiment lire de A à Z, et sans rien retenir. C’est toute l’idée du fameux “less is more”.

    Des recherches psy citées dans le livre The way we’re working is not working (une révélation, ce bouquin), montrent que les notifications instantanées sont néfastes pour l’efficacité, et surtout pour garder la tête froide. Et que la meilleure façon de travailler moins avec les meilleurs résultats, c’est de se donner à fond pendant une période donnée, puis de passer à autre chose.

    Le problème, c’est que les pratiques évoluent dans le sens inverse. A moins de prendre le contrôle, et de choisir des outils qui permettent de garder le contact sans se laisser submerger.

  9. Mais que vient faire Bernard Poignant (maire de Quimper, Finistère-sud, Breizh, France, planète terre, un peu à l’Ouest…) dans cette cacophonie ?!

    ;o)

  10. Il existe une explication depuis longtemps, bien avant internet, mise en lumière par les observateurs : noyer l’information sous le brouhaha permet d’occulter les informations essentielles…

  11. Excellent, effectivement ça fait bcp de flux à gérer, qd on calcule le temps qu’on y passe…
    Merci pour cet article.
    (j’ai l’impression que certains n’ont pas compris l’article dommage pour eux, tant mieux pour nous.)

  12. Très bien vu l’article, et encore tu ne parles que du net, quid des radios, TVs et compagnie. Le maître mot est sélection à n’en pas douter et très bon l’idée de regrouper par session les réponses aux mails ou les vérifications de notifications, sinon on y passe la journée pour peu de chose concrètement parlant.

  13. Bien vu l’article!
    Et cette cacophonie autour de nous ne va faire que croitre sans doute à l’avenir. Sélectionner va devenir plus indispensable…

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