Passer au contenu

Un individu traîne Instagram en justice pour avoir récolté des millions de données biométriques sans autorisation

Une nouvelle fois, l’un des GAFA se retrouve devant la justice pour collecte illégale de données.

Il n’y a pas seulement TikTok qui soi-disant porte atteinte à la vie privée, une nouvelle fois le groupe Facebook se retrouve au coeur d’un procès. Nos confrères de chez Bloomberg rapportent qu’un habitant de l’Illinois, Kelly Whalen, a poursuivi Facebook en justice pour avoir prétendument violé la loi sur la protection des informations biométriques. Selon cet individu, Facebook par le biais d’Instagram aurait récolté de nombreuses données faciales sans autorisation. Il explique que l’outil permettant d’identifier des personnes sur les photos aurait permis à Instagram d’enregistrer des données provenant de plus de 100 millions d’utilisateurs.

Conscient de ses agissements, Instagram a attendu 2020 pour informer ses utilisateurs sur la probabilité que leurs données biométriques puissent être collectées, selon M. Whallen. Pour se défendre, Facebook nie tout en bloc. Stéphanie Otway, l’une des porte-parole de l’entreprise, a déclaré que ce procès était complètement infondé et qu’il s’articulait autour de la reconnaissance faciale qu’Instagram “n’utilise pas”.

Quelles sont les limites de cette loi ?

Pour rappel, les entreprises qui violent cette loi sur la protection des informations biométriques (BIPA) doivent payer 1000 par cas, ou 5000 dans des cas considérés comme intentionnels ou imprudents. Si le procès condamne Facebook, l’amende risque donc d’être salée. L’issu de cette affaire se jouera à quelques détails près selon la manière avec laquelle le tribunal interprétera la technologie qui sert à identifier automatiquement des personnes sur les photos.

Quoiqu’en soient les finalités de cette affaire, ce procès rappelle aux entreprises américaines l’importance de respecter cette loi qui peut coûter très cher en cas de condamnation. En avril, Google a été poursuivi en justice pour avoir prétendument utilisé ses services pour récolter des données biométriques appartenant à des étudiants. Le problème, c’est qu’il n’est pas toujours évident de savoir quand la technologie franchit la limite, et l’affaire Instagram pourrait aider à définir cette limite, facilitant ainsi les prochains procès de ce type.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Instagram
Instagram
Par : Instagram, Inc.
4.3 / 5
155,7 M avis
1 commentaire
1 commentaire
  1. 1000 dollars d’amende, je suppose.
    Rappelons toujours qu’Instagram appartient à Facebook, de même que Whatsapp. Ce qui signifie que ce dernier n’est plus aussi sécurisé qu’il l’était, car forcément, Facebook va chercher à en contrôler les données. Sinon quel intérêt aurait-il eu à le racheter ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *