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ZEvent 2021 : interview de ZeratoR et Dach, les créateurs de l’événement

Découvrez dès maintenant notre interview d’Adrien Nougaret (ZeratoR) et Alexandre Dachary (Dach) les créateurs du ZEvent !

Le ZEvent ? Vous connaissez forcément. Il s’agit de l’un des événements caritatifs les plus importants en France chaque année. C’est un formidable projet lancé en 2017 par Adrien Nougaret (alias ZeratoR) et Alexandre Dachary (alias Dach). L’objectif ? Réunir de nombreux streamers lors d’un marathon sur Twitch afin de récolter des dons pour une association.

En 2016, lors du projet Avengers (qui fait office de pilote au ZEvent), ZeratoR, Dach et les premiers streamers avaient réuni plus de 170,000€. En 2017, pour la première édition officielle du ZEvent, c’était plus de 500,000€ qui avaient été récoltés. L’année dernière, le ZEvent a explosé tous les records avec 5,7 millions d’euros obtenus en seulement trois jours.

Vendredi soir, à partir de 20h, l’édition 2021 du ZEvent sera lancée. Pour l’occasion, nous avons posé quelques questions à Adrien et Alexandre pour revenir sur leur parcours, sur la genèse du projet et leurs ressentis sur cette nouvelle édition.

Presse-citron : Bonjour à tous les deux et merci beaucoup de nous accorder un peu de votre temps précieux. Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ? 

Dach : Bien sûr. Moi, je m’appelle Alexandre Dachary, plus connu sous le nom de Dach en ligne. J’ai 32 ans. Je travaille dans le milieu du streaming de jeux vidéo depuis 2011. J’ai commencé dans une société qui s’appelait Eclypsia, qui était une web TV, avant de rejoindre l’un de mes collaborateurs, Adrien Nougaret, alias ZeratoR qui avait monté sa boîte en solo. Je l’ai rejoint en 2015 et depuis, on travaille ensemble, main dans la main. On est associés et nous avons développé un tas de projets, que ce soit des émissions jeux vidéo en streaming ou des événements en salle, des compétitions ou des rassemblements caritatifs, comme comme c’est le cas de ZEvent tout simplement.

ZeratoR : Salut, moi je suis Adrien Nougaret, je suis appelé ZeratoR sur Internet et je fais des vidéos sur Internet. Je suis créateur de contenu, je fais du streaming depuis 2010. Donc ça consiste très souvent à se filmer en train de jouer aux jeux vidéo, mais ça peut être aussi commenter des compétitions ou alors créer quelque chose, créer un événement ou quelque chose comme ça.


Presse-citron : Le ZEvent en quelques mots, c’est quoi ?

ZeratoR :  Le ZEvent, c’est très simple. C’est un marathon caritatif de plusieurs streamers pendant trois jours au profit d’une association. Voilà, donc c’est très simple en réalité. C’est juste que pour définir le terme « streamer », il faut un petit peu plus se pencher sur la chose. Un streamer, c’est quelqu’un qui diffuse ses parties de jeux vidéo en ligne sur Twitch ou alors qu’il discute avec son audience, etc. Puisqu’aujourd’hui, le streaming sur Twitch ne peut pas être résumé qu’aux jeux vidéo, ça va un petit peu plus loin.

Le ZEvent, c’est très simple. C’est un marathon caritatif de plusieurs streamers pendant trois jours au profit d’une association.

Dach : Le ZEvent c’est aussi un moyen de sensibiliser la communauté pour faire des dons pour une association caritative. Cela dure en général du vendredi soir au dimanche soir. Le but, c’est que cela ressemble un peu à une colonie de vacances, que ça soit convivial, fun et familial, tout simplement. Chaque année, on fait de notre mieux. On a commencé à quinze dans le salon de ZeratoR, avec un projet qui s’appelait Avengers. Depuis 2017, on a vraiment fait notre propre événement avec notre patte. Aujourd’hui, le projet regroupe une cinquantaine de streamers. On ne pensait pas en arriver là un jour, mais voilà. Aujourd’hui, c’est un peu un énorme collectif qui se rassemble chaque année et qui dépasse à chaque fois toutes nos espérances. C’est vraiment cool.

Photo du ZEVent 2020 où 5,7 millions d'euros ont été récoltés
© ZEvent 2020 / Photo du ZEvent 2020 où 5,7 millions d’euros ont été récoltés

P-C. : Vous vous connaissez depuis combien de temps tous les deux ? 

ZeratoR : Je connais Dach depuis 2013-2014. En fait, on s’était rencontrés dans une boîte commune dans laquelle on était employé [Eclypsia].

Dach : Il me semble qu’on se connaît depuis septembre 2013 si je ne dis pas de bêtise. Je travaillais déjà avec Eclypsia, la société dont j’ai parlé au début. Je travaillais avec eux depuis la fondation du projet en avril 2012. Adrien travaillait avant chez Millenium et il avait déjà monté la ZTV, suite à une campagne MyMajorCompany réussie. Il travaillait donc avec sa propre société. Il a rejoint Eclypsia en septembre 2013. Je l’ai rencontré à cette occasion.

Une anecdote qui m’amuse toujours, c’est qu’à l’époque, les rôles étaient inversés. Quand il arrive dans la société, j’étais techniquement le responsable des programmes et des animateurs. Depuis, c’est l’inverse. C’est lui qui est à la tête pour faire des projets pour lesquels je travaille. On a un peu inversé nos positions, mais c’est hyper rigolo et on s’entendait très bien.

On a travaillé à plusieurs reprises en duo à Eclypsia et ça se passait très bien. Donc quand j’ai quitté la société à mon tour, il avait déjà monté ZT Production depuis huit ou neuf mois à peu près. Au moment où je l’ai tenu informé, il m’a dit qu’il cherchait quelqu’un. Donc c’est un peu tombé sur un coup du sort. Mais c’est bien tombé.

ZeratoR : Je lui ai sauté dessus pour le recruter entre guillemets, parce qu’il avait des compétences, une façon de voir les choses et une affinité avec moi qui était assez unique. Et je voulais absolument qu’on travaille ensemble. À tel point que, je pense que s’il ne m’avait pas rejoint, je ne pense pas que j’aurais pu trouver quelqu’un qui aurait fait tout ce qu’il peut faire. Donc, je pense que ça se serait scindé en plusieurs personnes s’il n’y avait pas eu Dach.

ZeratoR Dach ZEvent
© ZEvent 2020 / Adrien Nougaret (ZeratoR à gauche) et Alexandre Dachary (Dach à droite)

P-C : Comment se sont passés les premiers moments du ZEvent ?

Dach : En fait, ça a été un processus graduel. Adrien faisait partie d’un collectif caritatif qui s’appelait Avengers et qui existe toujours d’ailleurs. Le but de ce collectif est simple : quand une crise est déclarée quelque part dans le monde, tous les membres du collectif Avengers (qui est un collectif international), reçoivent un mail d’urgence. À partir de là, ils ont un temps limité pour faire une petite récolte de fonds à leur échelle. Adrien avait déjà participé, un peu en solo il me semble, en 2015, quand il était chez Eclypsia.

ZeratoR : En gros, j’avais travaillé en 2013 sur la ZTV, une web TV que j’avais créé et avec laquelle j’avais fait des commentaires de speedrun de World of Warcraft sur une émission qui s’appelait The Siege. J’ai fait partie du collectif Avengers avec Athene et voilà. J’avais fait aussi des projets sur Eclypsia, notamment caritative. Donc ça s’est fait un petit peu naturellement, avec des opportunités qu’on a pu saisir, avec des initiatives à chaque fois avec d’autres streamers. On a vu que c’était un truc qui était super cool et qui permettait de rassembler les gens.

On a vu que c’était un truc qui était super cool et qui permettait de rassembler les gens.

Dach : En 2016, on a reçu un mail d’urgence pour la sécheresse record en Éthiopie. Quand on a reçu le mail, Adrien m’a dit : « je trouverais ça sympa de le faire à plusieurs cette année. Invitons des amis et faisons-le chez moi ». La semaine d’après, on s’est réuni à quinze. Avengers France a été celle qui a récolté le plus d’argent à l’international. On est arrivé en dernier. Athene [le streamer belge] nous a un peu décrits comme les sauveurs. Les mecs qui arrivent pile au moment où l’on a vraiment besoin d’eux. On a adoré faire ça. Il n’y avait rien de préparé. Là pour le coup, c’était vraiment fait avec des bouts de ficelles. Ça ne ressemblait à rien. C’était juste dix, quinze personnes qui s’entendaient bien, qui sont réunies, qui trouvaient ça cool de faire un truc tous ensemble, pour lever des fonds, pour une association. On y a réfléchi avec Adrien, parce qu’on aimait bien l’idée de faire du caritatif. On voulait vraiment faire un événement dédié et l’année d’après, on s’est dit : faisons notre évent à nous, avec nos codes, notre façon de faire, etc. Et c’est comme ça qu’en 2017, on a créé ZEvent.

ZeratoR : Les premiers moments du ZEvent, c’était à Bergen, en Norvège, dans la ville où il pleut le plus au monde. Ce n’est pas une blague [en rigolant] et c’est un évènement qu’on a désigné parce qu’on a été très inspiré par les événements américains. Eux, ils font un seul flux avec une semaine entière de speedrun, avec plusieurs personnes qui se relaient sur un même flux vidéo. C’est vraiment ça qui a fait qu’on s’est lancé dans la création du ZEvent. La première fois, ça s’est fait en un mois puisqu’on était à Bergen aux alentours de juillet/août. On a lancé le ZEvent quasiment un mois après.

Ça ne ressemblait à rien. C’était juste dix, quinze personnes qui s’entendaient bien, qui sont réunies, qui trouvaient ça cool de faire un truc tous ensemble pour lever des fonds, pour une association.

Dach : On a contacté les premières assos un peu à l’arrache, en balbutiant, en se disant : « est-ce qu’ils vont nous prendre au sérieux ou pas ? ». On n’était pas spécialement connu du cadre associatif et des ONG. Personne ne savait d’où on sortait. Je pense que les gens ne se rendaient pas trop compte de ce que c’était le streaming et la puissance que ça pouvait avoir. Aujourd’hui, quand je contacte une asso, évidemment, c’est plus le même débat. Mais même nous, on ne s’attendait pas du tout à ce que ça soit comme ça. La première édition officielle de ZEvent a eu lieu en 2017, c’était dans une maison qu’on a louée. On était dans la cave. Ça faisait très cliché du geek dans sa cave d’ailleurs. On était un peu plus nombreux, un peu plus d’une trentaine. On devait être 35, je crois. Quand tu regardes ça aujourd’hui et que tu compares avec ce qu’on fait maintenant, qui est encore très amateur sur de nombreux points, tu te dis vraiment qu’on est parti de loin. On avançait avec rien parce que c’était totalement autofinancé. Depuis, il y a Twitch qui nous aide un peu dans le sponsoring de tout ça, mais c’était vraiment petit à petit et c’était d’abord que les potes très proches. Puis ça s’est étendu aux potes de potes. On a essayé de garder cette idée d’un groupe d’amis qui fait ça sans prétention, pour le plaisir de le faire et dans la bonne ambiance. Mais ça s’est toujours bien passé, par contre, et on a toujours eu beaucoup de chance avec cet évènement. Il n’y a pas eu d’écueil à ma connaissance ou je n’ai jamais retenu de gros échecs et l’on n’a pas trop galéré.

ZEvent 2020
© ZEvent 2020

P-C : Quelles ont été les motivations pour vous lancer dans le caritatif ?

Dach : C’est simple, on avait un peu les mêmes avec Adrien. Lui, il a toujours été convaincu du fait que lorsque l’on a une forme de notoriété, quelle qu’elle soit, c’est presque un devoir de la mettre au service d’une cause qui va au-delà de soi même. Une cause comme ça, qui aide les autres, ne serait-ce qu’une fois l’année. C’était ça le pari de ZEvent. C’était de se dire : « faisons quelque chose d’un peu plus grand que nous même une fois dans l’année ». Nous, on sait qu’on a le beau rôle, on joue aux jeux vidéo et on rigole entre potes. On fait rire notre public pendant un week-end. Rien de plus. On n’est pas sur le terrain avec des gens. On n’est pas sur le terrain à reconstruire des hôpitaux, des abris, à nourrir des gens qui n’ont pas à manger, à aider des enfants à accéder à la scolarité. On ne fait rien de tout ça. L’idée, c’était juste ça. C’était de tendre la main à des gens qui en ont besoin, sachant que le geste pour nous, ce n’était pas grand-chose. On joue. Même si l’événement est difficile à mettre en place et que c’est du travail. On pouvait le faire. On trouvait ça juste, normal et intéressant de le faire.


P-C : Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez réussi à mettre en place avec le ZEvent ? C’est à dire du nombre de personnes que vous réussissez à fédérer ?

Dach : Oui et non. C’est toujours difficile. Adrien se rend peut-être plus compte. On est tous les deux très cartésien. Peut-être qu’il se représente mieux tout ça parce que lui, il fait face au public, au quotidien, avec son métier. C’est lui qui anime, c’est lui qui est face caméra. C’est lui aussi qui se prend le contrecoup de tout ça. Le revers de la médaille des réseaux sociaux, des réactions des gens. Il voit beaucoup plus de choses concrètes passées que moi qui suis en coulisses. J’essaie de prendre le recul pour réaliser ce que les nombres veulent dire. Mais, que ce soit les spectateurs touchés, le nombre de t-shirts vendus, le montant récolté au final, tout ça, ça reste que des chiffres sur un écran. Il n’y a rien de fondamentalement palpable, donc on ne s’en rend pas compte. Mais je pense que si tu réunissais tous les gens que l’on touche au même endroit… Ce serait presque intimidant. On se sentirait un peu petit.

ZeratoR : De mon côté, je m’en rends assez bien compte, dans le sens où l’on a des chiffres qui le montrent. C’est ça l’avantage, c’est qu’on le voit. On voit le côté exponentiel, le côté très euphorique. Il y a plein de gens qui nous en parlent, il y a plein d’associations qui nous contactent, il y a plein de dons qui sont faits le jour-J. On voit que c’est vraiment quelque chose d’absolument explosif. Après, ce dont on ne se rend jamais compte, c’est avant l’événement. Quand on est à une ou deux semaines de l’événement. C’est difficile de se dire combien il va y avoir de gens qui vont regarder, combien de gens vont donner, combien de gens vont nous en parler. Mais après l’événement, c’est vrai qu’on s’en rend assez facilement compte avec les articles de presse qui commencent à fleurir. Des proches qui nous en parlent. Par exemple, j’ai des amis de lycée que je n’avais pas vu depuis des années, qui, d’un coup, ils nous disent : « mais je t’ai vu là ». Que ce soit dans une émission, dans un tweet ou dans des médias plus généralistes. Donc là, on voit que ça dépasse un petit peu l’univers d’Internet et de notre univers.


P-C : Environ 170 000€ pour la première édition en 2016 et plus de 5,7 millions l’année dernière, en plein COVID. Quel est l’objectif de cette édition 2021 ?

Dach : Je n’en ai pas personnellement. On n’arrête pas de répéter et de marteler le fait que chaque euro levé est une victoire. Et c’est vraiment le cas. Je n’ai pas envie de mettre le couteau sous la gorge, ni aux streamers, ni au public. Il ne s’agit pas d’avoir une pression du résultat. Il s’agit de s’amuser et de faire de notre mieux. Le public est derrière l’événement, il y a un effet de groupe et de communauté qui est incroyable. Cet événement est un peu unique. Il crée une émulation et une effervescence un peu particulière parce qu’il n’a pas d’équivalent, tout simplement. Il y a vraiment un engouement global, un élan solidaire qui est super impressionnant. Pas que chez les gamers, mais même chez les Français j’ai l’impression. C’est quand même un événement français, ce qui est chouette. Je veux juste que les gens s’amusent et qu’ils fassent de leur mieux. Si chaque spectateur peut donner ne serait-ce qu’un euro, c’est une super victoire. Tant que les gens sont satisfaits et qu’ils ont passé un bon moment, d’un côté comme de l’autre de la caméra, mon objectif est rempli.

ZeratoR : Alors l’objectif, il est très simple. Ce que je dis toujours à l’audience, c’est que moi, je n’ai que deux objectifs pour chaque ZEvent. Le premier, c’est que l’événement ait lieu. Parce que c’est déjà un très gros défi. Il faut réussir à louer une salle, louer des hôtels. Il faut réussir à amener l’électricité, Internet, des tables, des chaises. Il faut tout faire de zéro. En plus, il faut trouver les fonds. Très souvent, c’est financé avec trois organismes qui sont Twitch, nous [ZT Productions] et l’Association. Le deuxième objectif, c’est de réussir à récolter 1€. Alors ça peut paraître un peu bête dit comme ça, mais en gros, je n’ai absolument aucun objectif de chiffres, sachant que c’est de l’argent qui ne serait pas donné à l’association si l’événement n’avait pas lieu. À partir du moment où l’on a récolté 1€, c’est déjà gagné. Pour moi, l’audience fait beaucoup plus la course aux chiffres que nous. Mais après, si la cagnotte monte, c’est bon pour l’asso, donc tant mieux.

Si chaque spectateur peut donner ne serait-ce qu’un euro, c’est une super victoire. Tant que les gens sont satisfaits et qu’ils ont passé un bon moment, d’un côté comme de l’autre de la caméra, mon objectif est rempli.


P-C : Est-ce que le ZEvent est destiné à rester un événement annuel et sous ce format ? Ou est-ce que vous songez à le faire évoluer davantage ?

Dach : Je pense qu’il n’y a jamais rien qui est figé, mais pour le moment, oui. Avec Adrien, on a pour ligne éditoriale et pour envie personnelle de faire ça qu’une fois par an. C’est un très gros investissement et c’est assez difficile à mettre en place. Sinon, tu n’arrêtes jamais la machine. On trouve ça trop cool de tendre la main et de faire ça. Ça nous tient vraiment à cœur. C’est un vrai plus. Mais si tu commences à faire une deuxième édition dans l’année, pourquoi ne pas en faire une troisième, une quatrième, etc. ? C’est sans fin et la machine ne s’arrête plus. Tu finis par faire que du caritatif et ce n’est pas du tout notre métier à la base. Nous, on est dans le divertissement, on est des streamers et nous avons plein de projets que ce soit pro, perso, etc. Je trouve que c’est important. Après, il ne faut jamais dire jamais. Mais j’ai quand même la sensation que l’on a trouvé un format qui marche bien. Je ne vois pas de raison particulière de le changer ou le travestir. Typiquement, on a des trucs qui sont des institutions absolues comme le Téléthon ou Solidays. Ces événements ne changent plus tellement, et pourtant, ils sont toujours aussi iconiques. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas se mettre à la page ou qu’il ne faut pas s’adapter. Mais est-ce que fondamentalement, je changerais le cœur même du fonctionnement de l’événement ? Non, pas nécessairement.

ZeratoR : Chaque année, on se pose la question. Comment est-ce que l’on va pouvoir faire évoluer le ZEvent ? Je ne pense pas qu’on en fera plusieurs dans l’année, même si l’on a déjà multiplié des œuvres pour des opérations caritatives et des levées de fonds. Mais rien ne nous implique autant que le ZEvent. C’est quelque chose sur lequel on n’a pas envie de surfer tout le temps, parce qu’on n’a pas envie d’être accusé de « charity business », etc. On trouve que c’est quelque chose qu’on doit faire. C’est presque un service qu’on doit aux gens, de mettre notre notoriété au service du bien commun de temps en temps. Pour moi, c’est logique d’organiser du caritatif et de faire le ZEvent. Mais on ne peut pas en faire trop, on ne veut pas rentrer dans le discours moralisateur. Donc, faire plusieurs ZEvent par an, je ne l’imagine pas trop. Après, faire évoluer le format, c’est une chose à laquelle on a déjà réfléchi et qui viendra peut être dans le futur, ou pas. Pour l’instant, le format du ZEvent est toujours resté un petit peu le même, tout en essayant de grandir. À part cette année où l’on organise un concert qui est un peu différent. Mais ça reste un essai et c’est pour cette année. Ce n’est pas l’attraction principale.

ZEvent 2020
© ZEvent 2020 / Dach ( à gauche) et ZeratoR (à droite)

P-C : Beaucoup de personnes ne se rendent pas forcément compte du temps de préparation et de la charge de travail que représente l’organisation d’un projet tel que le ZEvent. Est-ce que vous pouvez un peu nous faire découvrir l’envers du décor en expliquant à partir de quand vous commencez à préparer la prochaine édition, par exemple ?

Dach : C’est hyper variable. Jusqu’à maintenant, cette année ne fait pas exception, j’ai rarement eu plus de trois mois pour organiser un événement complet. Cette année, c’était clairement short parce qu’on a rajouté beaucoup de choses. C’est vraiment devenu une grosse machine et c’est aussi pour ça qu’on s’est beaucoup plus fait aider que les précédentes années par nos confrères. Mais honnêtement, jusqu’à maintenant, on a eu trois mois en moyenne. Je suis persuadé que les gens croient qu’on est 50 à organiser l’événement. Au quotidien, « day by day », de l’organisation jusqu’au montage effectif, on est cinq grand max. Sur l’événement on doit être une bonne quarantaine. Mais en amont, on est très peu nombreux. Ça a peut-être évolué maintenant, surtout avec l’édition de cette année. On doit être plutôt six ou sept. Je ne me rends pas trop compte, il y a des gens que j’oublie parce qu’ils travaillent aussi sur des trucs ponctuels ou très spécifiques à certains moments. On n’a pas beaucoup de temps en réalité et du coup, ça fait partie du challenge et ça fait partie de ce qui est rigolo.

ZeratoR : Cette année 2021, on a commencé à réfléchir à certaines associations en mars si mes souvenirs sont bons. On a mis plus de deux mois et demi à choisir une association. Il y a très peu de combats qui sont illégitimes. C’est toujours crève-cœur de dire « non » à une association. Mais en fait, c’est 99% des réponses puisqu’on en choisit qu’une seule à la fin. Chaque année, on essaie de prendre une association que beaucoup de gens connaissent, qui ont d’énormes organismes pour pouvoir gérer de grosses sommes. Quand une association reçoit 5 millions, il ne faut pas que les gens se disent : « ah ouais, mais les 5 millions, qu’est ce qu’ils vont en faire ? ». Donc, on essaie de prendre des associations qui existent depuis longtemps, qui sont reconnues d’utilité publique.

Ça a un seul désavantage. Souvent, les très grosses assos qui durent depuis très longtemps, elles ont toujours une ou deux casseroles qui traînent. C’est des choses qui datent de très longtemps, sinon on ne les prendrait pas. Des soucis causés par des gens qui ne sont même plus dans l’association. Mais toutes les grosses assos ont eu des casseroles. D’ailleurs, c’est parce qu’il y a tellement de gens qui passent qu’à mon avis, c’est quasiment intrinsèque au milieu associatif. On a eu des critiques chaque année. Quand on a fait la Croix-Rouge, les gens nous disaient : « mais vous payez leur villa ». Quand on a fait MSF, les gens disaient : « mais ça ne vous choque pas d’être acteur du trafic de migrants ? ». Quand on a eu Amnesty International, on a eu des gens qui nous disaient : « ah oui, donc, vous soutenez Amnesty International, qui veut juste libérer des terroristes qui ont tué des gens de notre nation ». Avec Action contre la faim, on a eu : « mais moi, j’ai vu un spectacle de Jérémy Ferrari qui dit qu’ils gèrent mal leur compte et qu’ils payent des locaux ». À chaque fois, il y a des mini scandales qui n’en sont pas vraiment puisque l’association a de quoi répondre. On fait un travail de communication avec l’association. Cette année, ça s’est illustré sur Twitter où ils ont beaucoup répondu et ils ont beaucoup aidé. Donc, c’est cool.

Pour tout ce qui est de l’organisation purement logistique, c’est-à-dire les billets de train et tout le reste en général, ça se fait environ deux mois à l’avance. On prévient tous les streamers. On leur dit que ça aura lieu tel ou tel jour. On voit qui peut être disponible et l’on se met à réserver les billets de train et tout le reste. Pour réserver la salle, ça se fait à peu près six mois à l’avance. Même si cette année, même six mois à l’avance, ça n’a pas été suffisant pour prendre la salle qu’on voulait. On s’est déplacé dans une autre du coup. Je dirais donc à peu près six mois à l’avance pour gérer un petit peu. Sauf cette année, le concert, on a eu l’idée de le faire un mois avant et du coup, il a fallu tout rusher et c’était une catastrophe. Mais à part ça, c’est à peu près six mois à l’avance.

C’est presque un service qu’on doit aux gens. De mettre notre notoriété au service du bien commun de temps en temps. Pour moi, c’est logique d’organiser du caritatif et de faire le ZEvent.


P-C : Après tout cela, entre la préparation et le déroulement de l’événement. Qu’est ce que l’on ressent à la fin d’un ZEvent ?

Dach : Comme je le disais avant, ça créait une effervescence spéciale. Je ne sais pas comment dire. C’est comme si tu étais à 200% de tes capacités pendant l’intégralité de sa durée et tout d’un coup, tu peux relâcher la pression. À la fois, tu as tout qui retombe et ça détend un peu. En même temps, c’est fini, donc ça te rend triste. Il y a un côté mélancolique parce que tu sais que la prochaine édition, c’est l’année d’après. Pour les spectateurs, je pense que c’est pire parce qu’il y a vraiment l’écran noir. Le traditionnel écran noir de fin d’événement, c’est le silence et c’est terminé. Nous, on est encore tous ensemble dans la salle, on discute beaucoup, on range, on se voit encore plusieurs heures. On prend le petit déjeuner ensemble le lendemain matin et pour certains on mange le lendemain midi ensemble avec ceux qui repartent un peu plus tard. Donc, c’est assez cool. Il y a quand même cet aspect convivial qui reste jusqu’au bout. Mais ça fait bizarre, ce sentiment que c’est la fin que tout le monde va repartir alors que ça a été si intense en si peu de temps pendant tout un week-end. C’est assez fou et du coup, ça fait très bizarre.

ZeratoR : Personnellement, je suis soulagé en général. Soulagé que ça se soit bien passé. Soulagé parce que tout le monde est très content. Et surtout, il y a une sorte d’euphorie générale qui retombe. J’aime beaucoup les avants et les après du ZEvent. Ça ne veut pas dire que je n’aime pas le pendant. Ce que je veux dire, c’est que c’est des moments très particuliers. Juste avant le ZEvent, ça va commencer. Tout le monde est super excité, content d’être là. À la fin du week-end, au contraire, tout le monde est crevé du week-end. Mais tout le monde est très content de ce qu’il a fait, ce qu’il a pu faire. On est vraiment heureux d’être là tous ensemble. C’est assez rare, les événements où l’on est tous ensemble en tant que streamers, réunis autour d’un même but. Donc c’est encore mieux. Moi, j’adore le côté installation, les backstages. J’aime beaucoup les avants. J’aime beaucoup les après. Le pendant, pour moi, c’est presque la partie facile. L’avant et l’après, c’est plus dur parce que dans l’avant il faut gérer le côté organisationnel et dans l’après, il faut gérer la retombée, la fatigue, etc. Le pendant, c’est vraiment le côté cool, c’est les vacances.

Zevent 2021
© ZEvent

P-C : Cette année, vous allez soutenir Action contre la faim. C’est un choix qui a pu susciter quelques réactions de la part des internautes suite aux quelques controverses qu’il y a pu y avoir autour de l’association. Comment comptez-vous rassurer les téléspectateurs et vous assurer de la transparence et de la bonne utilisation des fonds une fois l’événement terminé ?

Dach : Nous avions connaissance de ces faits-là avant de sélectionner Action contre la faim. Je n’arrête pas de rappeler aux gens deux choses. Déjà que de l’eau a coulé sous les ponts et que tous les faits qui y sont mentionnés datent de très longtemps. L’article de Libération qui date de 2002. C’était il y a quasiment 20 ans. Tout ce que Jérémie Ferrari mentionne dans son spectacle est basé sur les bilans de 2011 à 2013. Des bilans qui ont quasiment dix ans. Un truc qu’il faut aussi rappeler aux gens, c’est qu’il n’y a aucune association qui n’a jamais fait de boulette, qui n’a jamais eu de petits scandales ou petits trucs comme ça. Ce n’est jamais arrivé, ça n’arrivera jamais dans l’histoire de l’humanité. Personne n’est parfait, c’est géré par des humains. Il y aura toujours des petites bourdes par-ci, par-là. La vraie question, c’est : comment ils répondent et comment ils redressent la barre ? Tout simplement.

Pour Jérémy Ferrari que les gens citent beaucoup, ils se basent beaucoup sur ce qu’il dit lui. Les gens ne se documentent pas trop eux-mêmes. Cela reste un humoriste. C’est aussi son job de grossir le trait. C’est aussi son job de pointer du doigt et d’en faire des caisses et de faire de la provocation. C’est son style d’humour. Cela ne veut pas dire que ce qu’il mentionne est faux. C’était d’ailleurs très bien qu’il puisse mettre l’accent sur ça. Parce que si ce n’est pas des gens comme lui qui le font, personne ne le fait jamais.

Comment on compte rassurer les gens ? On a déjà essayé de communiquer du mieux possible avec l’association, surtout via Twitter, parce que notre audience est essentiellement présente sur Twitter comme réseau social. Comme chaque année, il y aura un intervenant de l’association qui viendra en direct le samedi soir s’exprimer. Interviewé par ZeratoR directement. L’intervenant sera là pour expliquer ce qu’est l’association, en quoi elle consiste, et pour répondre à toutes les questions du public. Notamment toutes les fameuses interrogations qui ont pu être suscitées avec les controverses. Et ces sujets seront clairement abordés. C’est le meilleur moyen, c’est de donner la parole, tout simplement. De prouver qu’ils sont capables de corriger le tir là où ils se sont plantés et que sur d’autres aspects, il y a aussi des accusations qui ne sont peut-être pas toujours super fondées.

Voilà comment on compte rassurer les gens. On a déjà essayé de communiquer du mieux possible avec l’association, surtout via Twitter, parce que notre audience est essentiellement présente sur Twitter comme réseau social. Quoi qu’il arrive, comme chaque année, il y aura un intervenant de l’association qui viendra en direct le samedi soir s’exprimer.


P-C : Question un peu plus pour toi, ZeratoR. Le métier de streamer n’est pas simple. Réussir à divertir des personnes pendant 2h ou 3h, c’est déjà un sacré défi. Comment te prépares-tu pour un ZEvent où tu enchaînes de très nombreuses heures de live ?

ZeratoR : Je ne me prépare quasiment pas, mis à part que je me décale dans le bon sens. Donc je fais des nuits de huit heures, mais qui sont de 5h du matin jusqu’à 13h environ. Et je dors assez peu pendant un ZEvent. Je dors trois, quatre, ou cinq heures par nuit, grand max, parce qu’il faut que je sois là assez souvent. Même quand je ne suis pas devant la caméra, je suis très sollicité. Que ce soit par les médias, par les gens sur place ou par des gens qui me disent : « écoute, là on en est là, il va se passer ça, on fait ça. Qu’est ce que tu penses de ça ? ». Je garde aussi une casquette un tout petit peu organisationnelle, même si c’est Dach qui prend beaucoup le relais sur place.

ZeratoR
© ZEvent 2020 / ZeratoR

Pour la préparation du ZEvent, il faut quand même essayer de prévoir ce qu’on va faire. C’est-à-dire de se dire : « bon là, si j’ai un temps mort, à quoi je pourrais jouer et qu’est ce que je pourrais faire, avec qui je pourrais interagir ? ». Donc, on va quand même voir quelques streamers avant leur disant : « si on a un creux tous les deux ? Est-ce que tu veux qu’on fasse ça ? Est-ce que tu veux qu’on fasse ça ? ». Mais on ne peut pas se caler un programme heure par heure parce qu’on sait toujours qu’il y a des choses qui se passent sur place et qui vont vraiment bousculer les plannings. Donc, on se prévoit plutôt des panels d’activités en se disant : « si j’ai 1h, je ferai ça. Si j’ai 3h, je ferai ça. La nuit, je serais plutôt apte à faire ça ». J’essaie de ne pas trop annoncer ce que je vais faire parce que sinon, ça serait très décevant pour les gens, parce que je ne pourrais pas tout faire.


P-C : Question plus spécifique pour Dach cette fois, de ton côté, tu es plutôt en coulisses. Tu veilles principalement au bon déroulement de l’événement. Est-ce que tu peux expliquer un peu ton rôle pendant ces plus de 50 heures de live?

Dach : Je suis un peu l’homme à tout faire. Je suis le joker. Mon job, c’est surtout d’organiser l’événement à proprement parler, donc de réserver la salle, louer l’ensemble du matériel, défrayer l’ensemble des participants, m’assurer que tout le monde a ce qu’il lui faut comme équipement, m’assurer qu’on a de quoi manger et boire. M’assurer que l’événement se déroule correctement pour l’ensemble des intervenants. Ça, c’est mon job numéro un.

Mon deuxième job sur place, c’est de faire une partie de la communication. Je fais partie de l’équipe com’ sur le moment. Non seulement je surveille l’ensemble des stats de l’événement, que ce soit les courbes de spectateurs, les courbes de dons, ce qu’on vend. Mais je suis aussi en permanence à côté des deux community managers qui m’aident pour gérer les réseaux sociaux et du responsable de la boutique. On veille au bon déroulement de tout cet aspect-là.

Quand je dis que je suis l’homme à tout faire, c’est parce que je fais aussi beaucoup de gestion d’influenceurs et c’est la majorité de mon boulot au quotidien. Si quelqu’un a une requête, je suis là pour ça. Si Mister MV crève de froid et qu’il lui faut une doudoune, je vais lui en trouver une. Si quelqu’un a une question très technique, il faut que je trouve un technicien pour la régler.

Je suis aussi là pour recevoir et gérer tous les membres de la presse qui sont présents sur place, les membres de la métropole ou du gouvernement. Si je peux, si j’ai du temps, ce qui est le cas cette année et c’est un privilège incroyable, je peux même participer à d’autres trucs avec les streamers. Il fut un temps, j’ai moi aussi été un commentateur et un peu streamer. Donc des fois, je dois dire que c’est mon petit week-end de sursis ou je peux revenir à mes « back to basics », comme on dit. Le retour aux origines. Retour aux sources.

Dach
© ZEvent 2020

P-C : Donc une nouvelle question pour toi Dach. Quel est le plus angoissant pendant ton week-end de ZEvent ?

Dach : Les trois quarts de mes angoisses sont avant. Pendant, j’avoue que j’ai plutôt confiance en mon équipe pour que ça se passe bien. Je ne suis pas très angoissé, mais quand on essaie de se poser la question : « qu’est-ce qui pourrait arriver et qui serait horrible ? ». Tout ce qui est angoissant, ce sont les trucs qui peuvent créer des temps morts pendant l’événement ou des échecs cuisants. Autant pour les streamers que pour les spectateurs. Des trucs qui sont très pénalisants pour le bon déroulement de l’événement. Un énorme problème d’Internet. Un énorme problème électrique ou une chaîne Twitch principale qui se fait bannir sans raison et que l’on n’arrive pas à régler le souci. De gros trucs comme ça qui peuvent faire perdre des heures d’antenne. Ce sont ça mes grosses peurs.


P-C : De ton côté ZeratoR tu as déjà réalisé énormément de choses sur Twitch, sur Internet et dans ta vie. Quels sont tes objectifs dans les mois à venir ?

ZeratoR : Dans les mois à venir !? Déjà, j’espère que ZEvent va bien se passer. Ensuite, j’ai deux gros événements en 2022. Le premier, c’est la Trackmania Cup à Bercy, un événement qu’on attend depuis 2019 et qui va être va avoir lieu, j’espère, le 4 juin. C’est vraiment le gros événement pour nous. Remplir un Bercy, ça n’a été fait qu’une seule fois dans le domaine du jeu vidéo. C’était pour les World de League of Legends, donc un éditeur mondial avec un public mondial et l’un des jeux les plus connus au monde sur PC. Donc, c’est dingue de réussir à le faire sur Trackmania avec un petit indépendant qui a des potes dans une boîte de production. Ça, c’est un énorme défi pour nous et on s’y prend beaucoup à l’avance. Après, il y a plusieurs trucs pour moi qui arrivent. Je ne peux pas parler de tout, bien sûr, mais il n’y a rien qui est aussi gros que le Bercy. Ça va être vraiment mon focus de l’année 2022 et le deuxième gros événement, ça va être le ZEvent puisqu’en fait, il y a toujours le ZEvent dans l’année qui prend beaucoup de temps et beaucoup d’énergie. Il y aura aussi une ZLAN, bien sûr. C’est l’un de mes événements préférés que j’organise. Et ensuite, d’autres trucs, peut-être.


P-C : On va conclure avec une dernière question pour toi, ZeratoR est ce que tu as un conseil à donner pour des personnes qui souhaitent se lancer sur Twitch ou plus largement dans le caritatif?

ZeratoR : Dans le caritatif ? Je n’en ai pas vraiment. Je pense qu’il faut se rapprocher d’une cause qu’on estime juste en fonction du temps que l’on a. Pour les gens qui veulent se lancer sur Twitch, par contre, oui, j’ai quelques conseils. Le premier, c’est de ne surtout pas se lancer à plein temps sur Twitch. Pour moi, il faut d’abord essayer d’en faire le soir chez soi et toujours avoir une activité annexe. En fait, il ne faut pas abandonner. Il ne faut pas tout lâcher pour Twitch. Il ne faut pas se dire : « je me donne un an pour Twitch ». Pour moi, il faut vraiment essayer avant de se lancer parce que c’est un métier extrêmement particulier. C’est un métier où il y a des pénibilités très insoupçonnées. Il y a une pression qui n’est pas trop imaginable quand on ne fait pas le métier. Le fait de vivre en décalé, ça ne va pas forcément plaire à tout le monde. Ce n’est pas quelque chose de facile à vivre au début, mais c’est quand même un métier hyper cool et stimulant, dans lequel il ne se passe jamais la même chose, donc c’est très cool. Pour moi, c’est un métier qui me correspond parfaitement.


P-C : C’est tout pour nous. Encore une fois un grand merci d’avoir pris le temps de pouvoir répondre à ces quelques questions. Plein de plein de bonnes choses pour vous, pour cette nouvelle édition 2021 que l’on suivra tous ce week-end. 

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3 commentaires
3 commentaires
    1. Yes, j’ai utilisé un logiciel de retranscription automatique qui fonctionne habituellement bien sur des formats court. Je me suis rendu compte après upload que sur un format bien plus long avec plusieurs pistes audio, cela fonctionne très mal.. :/

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