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La Food Disruption est en marche

Après l’ubérisation des taxis et d’autres pans de l’économie traditionnelle, vers “l’amazonisation” de la restauration ?


Article rédigé par Benoit Feron, Co-Fondateur et Chief Sales Officer, IZBERG.
Cet article s’inscrit dans notre rubrique “Paroles de Pros” dans laquelle des acteurs réputés du numérique prennent la parole sur des sujets liés à l’impact d’internet et des nouvelles technologies sur nos modes de vie.
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Quelles sont les entreprises qui ont réussi à bouleverser le monde ces dernières années ? Uber, valorisé 68 Mds de dollars… Une marketplace de services qui, après les taxis, s’attaque au marché de la restauration. Autre grand géant américain, Amazon (384 mds de $ de capitalisation boursière), qui, après avoir révolutionné le e-commerce, monte sa marketplace de services alimentaires. La « Food disruption » est en marche !

Après l’ubérisation des taxis, l’amazonisation de la restauration

Uber et Amazon livrent des repas à domicile ! Ils surfent sur le marché de l’économie à la demande, qui, selon Monitor Deloitte, devrait atteindre 100 milliards de dollars d’ici 2018. Dont un gros morceau concerne la foodtech.

En effet, après les taxis, l’ubérisation des services, caractérisée par le développement rapide et exponentiel de l’économie «on-demand», vise la livraison des repas.

Le gros des troupes est constitué par des plateformes de mise en relation entre des restaurants qui souhaitent atteindre les clients où qu’ils se trouvent. Deux modèles économiques émergent : soit des plateformes digitales, comme AlloResto qui offre une visibilité aux entreprises, soit des plateformes qui prennent en charge l’organisation des livraisons. C’est le cas notamment d’Uber, qui a choisi cette formule avec UberEats.

Aux Etats-Unis, Google teste aussi la livraison de repas

Si Uber se lance en force sur le Food Delivery, il est loin d’être le seul. Aux Etats-Unis, Google teste aussi la livraison de repas. En Asie, cette activité attire aussi les géants Alibaba et Tencent.

L’Europe n’est pas en reste : en 2015, sur les 82 opérations de levée de fonds recensées en Europe dans le secteur, huit dépassaient les 50 millions d’euros selon une étude Tech.eu. Citons notamment Delivery Hero, qui a réalisé une première levée d’un montant de 287 millions d’euros, avant de lever 496 millions d’euros auprès de Rocket Internet.

Au total, selon Kevin Camphuis, cofondateur de ShakeUpFactory, ce ne sont pas moins de 30 Mds$ qui ont été investis ces trois dernières années en fonds privés dans des foodtech sur le marché mondial.

Les français ont faim de repas 2.0

Click and eat…aussi en France ! L’enquête CSA de 2016 indique que 30 % des consommateurs qui achètent en ligne ont déjà commandé un repas sur Internet et que 13 % le font une fois par mois. Les habitudes changent ! Or le marché de la restauration est resté immuable durant des années. Du coup, les attentes sont fortes, en termes d’immédiateté, de variété, de flexibilité, de qualité…Les jeunes pousses tricolores rivalisent alors d’inventivité pour concocter des réponses inédites et attractives, révolutionnant toute l’expérience utilisateur et court-circuitant la chaîne de valeur : depuis myWITS (drive de commerce de proximité) à La Belle Assiette (marché du traiteur à domicile), en passant par Nestor (le service de livraison de petits plats en entreprise), Optimiam (vente d’excédents alimentaires) ou encore Frichti et PopChef (cuisine de bons petits plats qu’ils livrent à domicile).

Autre formule intéressante, celle de La Ruche qui dit oui. Celle-ci se distingue de ces modèles « fast consommation », en associant gastronomie et consommation locale et éthique. Mais son modèle repose là encore sur une marketplace de service rapprochant producteurs et consommateurs et éliminant les intermédiaires. Une recette qui fonctionne à en juger ses derniers chiffres : le réseau, qui fête son cinquième anniversaire, compte en France plus de 800 «ruches », et son concept s’est exporté à l’étranger, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie ou en Belgique.

L’arrière-cuisine des foodtech : des marketplaces agiles et performantes

Qui dit food « disruption », dit automatiquement marketplace de service qui, seule, permet d’offrir les services nécessaires à sa mise en place. La géolocalisation de précision en temps réel permet ainsi d’imaginer de nouvelles solutions de livraison à domicile. Les fonctionnalités telles que l’avis client, la notation d’un produit, d’un service/livreur et du vendeur associé garantissent, elles, un haut niveau de qualité de prestation et rassurent le consommateur. Et, in fine, le fidélisent. Des données essentielles quand on aborde l’alimentation, un secteur où la confiance constitue un argument clé et où le besoin en récurrence est extrêmement fort.

Clairement, le modèle marketplace répond aux nouveaux codes de la consommation : rapidité, efficacité, expérience client sans couture, tout en garantissant le choix le plus étendu, le prix le plus compétitif et une qualité de service irréprochable. Et les technologies d’aujourd’hui permettant de transformer tout site ou application mobile en une puissante plateforme. Aboutissant rapidement à la création de marketplace de service sur mesure, clés en main !

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Par : Opera
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