À quel prix s’échangent nos données volées sur le dark web ?

Fuite de données, recrudescence des phishings… Les acteurs malveillants disposent très souvent d’informations personnelles qui peuvent s’avérer incroyablement lucratives. Encore faut-il pour cela trouver un moyen d’en dégager un revenu. Le dark web est justement tout indiqué pour cela.

Les pirates accèdent à nos comptes bancaires pour une bouchée de pain

Par ce mot, très intimidant, on retrouve une multitude d’espace accessibles plus ou moins facilement. Il faut toutefois avoir à l’esprit que ces espaces ne sont parfois pas autant cachés qu’on l’imagine. Bien qu’ils ne soient pas référencés par Google, on peut notamment accéder à certains forums en rentrant simplement leur adresse.

Privacy Affairs vient justement de dévoiler son index 2022 des prix pratiqués sur le dark web pour acquérir nos données personnelles. Un constat s’impose d’entrée de jeu : les sommes évoquées sont dérisoires.

Ainsi, il suffit de dépenser 1115 dollars pour accéder aux informations complètes d’une personne. Ce procédé est notamment utilisé par des escrocs qui se forgent de fausses identités en ligne. Des stratégies qui peuvent devenir un vrai calvaire pour leurs victimes.

De même, l’accès à des comptes en banque qui contiennent jusqu’à 5000 dollars ne coûte que… 120 dollars. L’achat des comptes de cryptomonnaie vérifié s’avère également étonnamment bon marché et il ne faut débourser que 260 dollars pour un profil Binance vérifié. Ce niveau baisse à 250 dollars pour Crypto.com et à 120 dollars pour Coinbase.

Enfin, les prix de l’accès à des services web laissent également songeur. Il faut notamment compter 65 dollars pour un compte Gmail hacké, 45 dollars pour Facebook, 40 dollars pour Instagram, et seulement 25 dollars pour Twitter.

Le problème est d’autant plus grand que ces espaces du dark web proposent également des outils de piratage efficaces et très peu chers. Le passage à l’acte devient ainsi accessible au plus grand nombre, ce qui peut donner de très mauvaises idées à certains, et décuple les risques pour les organisations et les particuliers. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez retrouver notre article qui revient sur la dangerosité de ces offres.