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Affaire Pegasus : l’Allemagne utilise le logiciel espion controversé

Nouvelle révélation dans l’affaire du cyber-espionnage de pointe.

NSO Group collabore depuis un certain temps avec l’Allemagne et l’Office fédéral de police criminelle (Bundeskriminalamt, BKA), vient de révéler le journal ZEIT, dans une nouvelle révélation sur le cyberespionnage mondial.

L’entreprise israélienne, pour rappel, fournit le logiciel « Pegasus », qui fut au centre de nombreuses révélations depuis la mi-juillet. À en croire les journalistes allemands, le BKA aurait acheté le logiciel « dans le plus grand des secrets ».

Plus tôt, l’Allemagne avait pris position sur cette affaire en critiquant la dangerosité d’un tel dispositif de surveillance massive se faufilant partout. Le gouvernement fédéral devrait en faire l’annonce ce mardi, au Bundestag.

Difficile à dire si l’Allemagne ferait partie de ces pays, clients de Pegasus, et qui ont participé à l’utilisation abusive et controversée du logiciel pour une surveillance dépassant la prévention anti-criminelle et antiterroriste.

En juillet, plusieurs médias internationaux dont ZEIT en Allemagne ont révélé une liste de 50 000 numéros de téléphone espionnés, obtenue par l’organisme Forbidden Stories, basé à Paris. Parmi ces contacts, des journalistes et militants, des chefs d’entreprise ainsi que des chefs d’État (potentiellement Emmanuel Macron).

Selon ZEIT, le BKA allemand et NSO Group ont commencé à négocier d’un contrat pour Pegasus en 2017. À l’époque, une délégation venue d’Israël avait posé ses valises en Allemagne « pour faire une démonstration de la cyberarme à Wiesbaden », peut-on lire dans l’article.

L’Allemagne voulait son propre logiciel

Parmi les autres informations publiées ce mardi, la présence d’un projet de logiciel espion par l’Allemagne, avant de se tourner vers Pegasus et NSO Group. Le pays aurait cherché à développer son propre programme pour ne pas dépendre d’une entité extérieure.

“Apparemment, étant donné le mauvais bilan, le BKA a décidé d’utiliser la super arme Pegasus de NSO en plus du développement interne. Selon les rapports, le BKA aurait dû faire affaire avec NSO à partir de fin 2019. Selon les informations du ZEIT, les responsables allemands ont insisté pour que seules soient activées les fonctions compatibles avec les exigences de la Cour constitutionnelle fédérale”, écrit le journaliste Holger Stark.

S’il est confirmé que l’Allemagne utilise depuis 2019 le logiciel, alors le gouvernement pourrait se trouver dans une situation compliquée. À trois reprises, en 2019, 2020 et cette année, des journalistes et députés ont déjà demandé aux autorités fédérales s’ils étaient clients. Jamais les responsables n’ont répondu positivement à la question.

Restera à savoir à quelle fréquence et dans quelle direction Pegasus fut utilisé par le pays.

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Par : Bitdefender
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