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Antitrust : l’UE pourrait pénaliser Google avant la fin de l’année

Google abusera-t-il des données personnelles de Fitbit ? La Commission européenne veut en avoir le cœur net.

Du nouveau dans l’affaire du rachat de Fitbit par Google. Début juillet, la Commission européenne indiquait s’être penchée sur les conséquences d’une telle acquisition pour la firme de Redmond, qui domine aujourd’hui l’accès à la publicité sur internet.

L’Union européenne craint que Google abuse des données personnelles générées par les objets connectés de Fitbit, qui pourraient lui donner un avantage indéniable dans la publicité ciblée. Ce mardi 4 août, un mois après, elle a indiqué ouvrir « une enquête approfondie », alors que le rachat n’est pas encore opérationnel.

En substance, la Commission « craint que l’opération proposée ne renforce encore la position de Google sur les marchés de la publicité en ligne, en accroissant le volume de données déjà important que Google pourrait utiliser pour personnaliser les publicités qu’elle propose ou qu’elle affiche », indique l’exécutif européen dans un communiqué, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).

« Les données collectées via des dispositifs portables portés au poignet semblent, à ce stade de l’examen de la transaction par la Commission, être un avantage important sur les marchés de la publicité en ligne », ajoute-t-on à la Commission.

Pour rappel, le rachat de Google par Fitbit a été annoncé le 1er novembre 2019, un moyen pour Google de revenir en concurrence d’Apple sur le marché des montres connectées notamment. Ces dernières années, les produits sous Wear OS n’étaient plus du tout concurrentiels, et des acteurs comme Fitbit et le français Withings (qui vient de réaliser une levée de fonds), étaient les seuls à connaître une forte croissance grâce à leur stratégie visant la santé connectée.

Sur ce dernier point, le rachat de Fitbit par Google pose question. Pour un accord de 2,1 milliards de dollars, la firme de Redmond ne serait-elle pas en train de s’accaparer d’un levier pour ses publicités en ligne ? Dans le communiqué de la Commission, il est déclaré que l’accord donnerait à Google un avantage « dans la personnalisation des annonces via son moteur de recherche […] ce qui rendrait difficile pour les concurrents de rester compétitifs pour les annonceurs et éditeurs », rapporte Reuters.

Décision le 9 décembre

Après avoir donné la date du 20 juillet pour indiquer si elle ouvrait ou non une enquête, la Commission européenne décidera d’ici le 9 décembre d’autoriser ou non l’accord entre les deux sociétés. Une nouvelle étape décisive qui pourrait entraîner des pénalités à Google sur le sol européen, en parallèle au sous-comité antitrust du Congrès américain, qui a survolé la question la semaine dernière lors de son audition historique conviant les GAFA à faire interroger leur PDG.

Mise à jour : Google vient de publier une réponse sur son blog officiel, extrait :

“This deal is about devices, not data. The wearables space is highly crowded, and we believe the combination of Google and Fitbit’s hardware efforts will increase competition in the sector, benefiting consumers and making the next generation of devices better and more affordable. Throughout this process we have been clear about our commitment not to use Fitbit health and wellness data for Google ads.” –A Google Spokesperson

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