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Après Starlink, Boeing se lance aussi dans les constellations de satellites

SpaceX ne peut pas toujours gagner. La firme d’Elon Musk va devoir apprendre à cohabiter avec Boeing selon la dernière décision de la FCC.

La commission fédérale des communications (FCC) vient de donner son accord à Boeing pour que l’entreprise envoie 147 satellites en orbite. Une excellente nouvelle pour le constructeur, lui qui vient de vivre plusieurs déconvenue concernant sa quête de l’espace avec sa capsule habitée Starliner.

Avec cette constellation de satellites, le géant américain de l’aérospatial affirme qu’ils « fourniront des communications haut débit à haut débit aux consommateurs où qu’ils se trouvent, tout en offrant également les avantages d’une très faible latence grâce aux communications LEO ». Une proposition qui en rappelle une autre, celle de SpaceX avec le projet Starlink.

En effet, faire passer internet par l’espace pour inonder la Terre entière avec des satellites, ce n’est pas une idée nouvelle. De nombreuses entreprises sont sur le coup, notamment Blue Origin avec son projet Kuiper, qui aura droit à son premier lancement l’année prochaine.

OneWeb a également longtemps été la figure de proue de cette idée, développée dès le début de la décennie. En perte de vitesse ces dernières années, le projet est en train de s’y effondrer sur lui même. Mais, comme souvent quand il est question de spatial, c’est SpaceX qui s’impose comme le leader incontesté et incontestable en la matière.

SpaceX le leader de l’espace : pour combien de temps encore ?

En effet, la firme d’Elon Musk a déjà envoyé des centaines de satellites au-dessus de nos têtes, proposant une offre de connexion encore sans équivalent sur ce marché naissant. Avec sa constellation, SpaceX règne pour le moment en maître, et l’entreprise texane compte bien rester la seule à dominer les cieux.

Alors quand Boeing présente son projet à la FCC en 2017, la firme texane s’attaque à un détail technique pour faire capoter le programme de son futur opposant.

En effet, si l’on regarde dans le détail, Boeing prévoit de lancer des satellites sur deux orbites différentes, la première, très classique pour une constellation de ce type, sera situé à 1000 kilomètres au-dessus de la Terre. Cela sera le cas pour la très grande majorité des satellites de Boeing (132 sur 147 pour être précis).

Mais les 15 autres satellites de Boeing seront eux placés sur une orbite très différente, beaucoup plus inclinée, allant de 27 000 à 44 000 kilomètres au-dessus de nos têtes. Et c’est contre ces 15 satellites que SpaceX a concentré son attaque.

La firme texane reproche en effet à ces derniers d’utiliser une bande passante trop proche des satellites de Starlink, ce qui pourrait créer des interférences. L’entreprise fondée par Elon Musk proposait même une solution à Boeing : utiliser des antennes avec un gain plus élevé et ainsi minimiser les risques d’interférences entre les deux constellations.

SpaceX Starlink
Un bout de la constellation Starlink lors de son passage au dessus de la Terre © SpaceX

SpaceX doit apprendre à coexister avec Boeing

Si cela peut sembler une réclamation judicieuse de la part de SpaceX, il est important de noter que le changement d’antenne coûterati dans les faits très cher à Boeing, et ainsi retarderait considérablement la mise en place de cette constellation. Ce qui donnerait encore un peu plus de temps à SpaceX pour parfaire son modèle et asseoir sa domination sur ce marché. Une demande qui n’était donc pas aussi candide que ce qu’Elon Musk a bien voulu faire croire.

Mais malgré les risques d’interférences, qui sont bien réels il faut également le reconnaître, SpaceX s’est vu rejetter sa demande par la FCC qui a tranché en faveur de Boeing.

La commission explique en effet que les risques d’interférences vont obliger les entreprises présentes dans l’espace à coexister et coopérer pour ne pas s’annihiler l’une contre l’autre. Une décision antérieure avait déjà été prise dans ce sens par la FCC et elle a servi de base pour appuyer l’argumentaire utilisé aujourd’hui par la commission en charge des communications en faveur de Boeing.

L’idée est donc que tout le monde travaille intelligement pour ne pas se détruire l’un l’autre. Une décision pleine de sagesse, mais peut-être un brin utopiste.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. le (gênât) américain de l’aérospatial « fourniront des communications haut débit à (très?)haut débit aux consommateurs où qu’ils se trouvent

    Une simple relecture svp…

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