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Bernie Sanders se dit contre la reconnaissance faciale aux États-Unis

Le candidat à la présidentielle américaine Bernie Sanders s’est placé au sujet de l’utilisation de la reconnaissance faciale à des fins sécuritaires. Tout comme la peine de mort, l’homme souhaite interdire cette surveillance de masse.

Elle est interdite dans les villes de San Francisco, Somerville et Oakland, et prochainement dans les états entiers de la Californie, du Michigan et du New Jersey. Des lois interdisant l’utilisation de la reconnaissance faciale sont en cours d’écriture au Etats-Unis, jugeant une technologie limitée, trop approximative voire totalement inefficace.

Bernie Sanders, sénateur des Etats-Unis pour le Vermont depuis 2007 et se revendiquant candidat aux prochaines élections présidentielles américaines de 2020, souhaite lui aussi interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale, au niveau fédéral. Utilisées pour des fins sécuritaires, l’homme de 77 ans vient de publier l’information dans une série de promesses de campagne.

A quoi sert la reconnaissance faciale ?

Pour cerner le problème de cette technologie, mieux vaut-il d’abord en cerner son usage. La reconnaissance faciale peut avoir des fins divertissantes – telles qu’avec nos applications à selfie – d’identification – utilisée par exemple dans les aéroports – mais également sécuritaires, avec la surveillance de masse dans la rue, et le tracking de personnes recherchées.

C’est de ce dernier domaine d’utilisation de la reconnaissance faciale que le sujet pose débat aux États-Unis, et auquel s’oppose Bernie Sanders. La technologie utilisant des caméras et de l’intelligence artificielle se dit apte à pouvoir cerner où se trouve un individu dans une ville en un rien de temps. Un fonctionnement notamment adopté par la Chine.

La reconnaissance faciale connaît des limites

Le gain de sécurité de l’outil est un sentiment partagé jusqu’en France, où le Maire de Nice Christian Estrosi est un sérieux défendeur de la reconnaissance faciale. Pourtant, son utilisation connaît des limites, et de nombreuses expérimentations l’ont déjà montré.

Avec une surveillance de masse permettant de repérer des individus recherchés, la précision se doit d’être à la hauteur. Dans une lettre ouverte rendue publique au mois d’avril dernier, une cinquantaine de chercheurs avait cherché à mettre sur le devant de la scène des études montrant que la reconnaissance faciale de la police de l’Oregon et d’Orlando (Floride), accusaient d’un taux d’erreurs important. Les échecs se présentaient surtout lorsqu’il s’agissait de la recherche de personnes de couleurs. Le matériel utilisé par les polices provenait du système de reconnaissance faciale d’Amazon.

Pour finir, notons un cas pire en 2018. Il y a tout juste un an, la police de Londres avait expérimenté ce même dispositif, révélant au final un taux d’échec de 98 %. Les individus dits « suspects », n’étaient qu’autres que de simples piétons en règle.

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