Depuis octobre 2009, mois de son premier relevé de cotation, Bitcoin a vu son prix augmenter de 54 millions de fois. En un peu plus de 10 ans, son cours a fait de lui un actif à la croissance exceptionnelle, vu pendant longtemps comme une véritable bulle spéculative. C’est normal : malgré l’extension de son usage et son adoption institutionnelle, nous ne connaissions aucun précédent à cette crypto-monnaie phare.
En 2021, Bitcoin est grandement revenu dans l’actualité, et pas seulement celle des magasines spécialisés. La télévision et la presse généraliste en parle, les médias traditionnels comme le Wall Street Journal – pourtant loin d’avoir été un supporter de Bitcoin à ses débuts – titrent maintenant son cours en première page…
Plusieurs événements ont permis à Bitcoin de pulvériser son précédent record de décembre 2017. Pour passer d’un plus haut historique de 17 000 à plus de 50 000 dollars aujourd’hui, des facteurs clés ont eu lieu, à l’image de l’annonce de PayPal à proposer Bitcoin sur sa plateforme de paiement. Tesla, début février, a investi 1,5 milliard de dollars dans la crypto-monnaie. Depuis, Bitcoin a encore augmenté de plus de 35 %…
La croissance de Bitcoin en 2021 ? Il y a plus spectaculaire encore
Bien sûr, voir passer une crypto-monnaie de 10 000 à 50 000 dollars aide à faire bouger l’opinion publique. Mais Bitcoin a connu de bien plus fortes hausses qu’en 2021. 15 % en janvier, 48 % en février… le site Trading View nous rappelle que Bitcoin a connu des mois bien plus spectaculaires.
Novembre 2013
Le premier, et le plus impressionnant, remonte à novembre 2013. Une année clé pour Bitcoin, quatre ans après son déploiement. Au cours des douze mois de 2013, son cours est passé de 20 dollars à plus de 1000 $. Mais durant le mois de novembre sa principale hausse aura eu lieu : de 234 à 1000 $ en quelques jours. Une hausse de 451 % au cours du mois.
Pour évoquer 2013, certains articles sur l’historique de Bitcoin s’accordent à parler de l’année où Bitcoin était devenu une réalité. Au cours du mois d’avril, le journal Le Monde en dédiait son premier article. « Aux origines obscures et mystérieuses » évoquait le journal, rappelant qu’aux États-Unis, « les autorités se sont déjà inquiétées de la liberté et de l’opacité entourant le bitcoin. Le système est suspecté d’être utilisé à des fins de blanchiment ou de trafic de drogue. »
Derrière les doutes ou les critiques, la reconnaissance aussi. L’Allemagne donnait ainsi le nom de « monnaie privée » au Bitcoin, le 16 août 2013, bien qu’Apple en interdisait l’utilisation sur ses appareils au mois de décembre. Dans l’embarra d’un mois de novembre aussi haussier, la montée du cours de Bitcoin avait affolé une multitude de banques centrales (Chine, Europe et Inde).
Février 2011
Le deuxième mois clé, quant à lui, remonte à 2011. Au mois d’avril, Bitcoin connaissait une hausse de 351 %. Cette croissance arrivait deux mois après que Bitcoin dépassait le cap symbolique du cours de l’euro, puis du dollar. Le 23 avril, on retiendra le dernier échange privé connu de Satoshi Nakamoto (pseudonyme du créateur de Bitcoin) sur sa boîte mail personnelle, piratée en 2014.
Le même mois, une autre nouvelle importante sur le paysage des crypto-monnaies en général arriva : la création de Namecoin. Il s’agissait du premier « altcoin », le terme que l’on utilise encore aujourd’hui pour évoquer les jetons numériques alternatifs à Bitcoin. Ils sont désormais des centaines disponibles. Namecoin, qui est toujours actif mais a perdu en popularité. Cela dit, comme Bitcoin, son protocole fonctionne sur un maximum de 21 millions de jetons créés, l’un des principaux arguments qui font l’attraction de la valorisation du roi des cryptos.
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