Pour la première fois, un pays adopte Bitcoin en tant que monnaie nationale. Dès aujourd’hui, le Salvador a ajouté la cryptomonnaie en parallèle au dollar. Le début d’une nouvelle économie, à l’aube de nouvelles pratiques et habitudes que de nombreux partisans de Bitcoin et institutionnels observeront de près.
Qu’est-ce que cela signifie ?
La nouvelle législation monétaire signifie que les citoyens pourront payer des impôts en Bitcoin et que les magasins pourront afficher les prix dans la monnaie numérique. Lors des paiements, aucune conversion en dollar ne sera réalisée : les commerçants recevront directement le montant en bitcoins. Suivant cette logique, les conversions Bitcoin vers dollar ne seront plus imposées même en cas de fortes plus-values.
Pour pouvoir ajouter Bitcoin en monnaie nationale, le Salvador a ajouté la devise numérique dans ses réserves. Lors du passage à la nouvelle ère Bitcoin, le président Nayid Bukele a tweeté qu’il venait d’acheter 400 bitcoins et que lui et son pays venaient « de faire l’Histoire ».
Rome ne sait pas fait en un jour, et l’arrivée de la cryptomonnaie au Salvador est passée par une validation de la législation en juin, une installation de 200 guichets de retrait automatique dans le pays en août, et un portefeuille numérique d’État (avec 30 $ de bitcoins gratuits à l’ouverture de compte).
Plateforme régulée (CySEC)
Interfaces intuitives et simples
Idéal débutant (compte démo)
Actifs : cryptos, actions, etc.
9.6 /10
Courtier régulé (12 licences en Europe)
Diversité d'investissements
50€ offerts en BTC
Pas de frais sur dépôts et retraits
9.1 /10
Des réfractaires et des limites
Pour autant, Bitcoin reste une monnaie excessivement volatile et son cours nous l’a montré ces derniers mois. De nombreux habitants sont réfractaires à l’idée de l’adopter, par peur de tout perdre et de mettre en danger l’économie du pays. Une enquête menée par l’Université d’Amérique centrale a révélé que 70 % des Salvadoriens (sur 6,5 millions) n’étaient pas d’accord avec la décision d’adopter la cryptomonnaie comme monnaie légale, publiait CNBC la semaine dernière.
D’ailleurs, les entreprises ne sont pas dans l’obligation d’accepter la cryptomonnaie encore. Le Financial Times avait interrogé différents chefs d’entreprises du pays et sur 20 d’entre-elles, seulement 3 répondaient qu’elles avaient l’intention d’ajouter Bitcoin dès le mardi 7 septembre. Du côté du gouvernement, cette décision aura un vrai impact positif pour le pays.
400 millions de dollars de frais bancaires en moins
Il faut dire que le Salvador possède une part très importante de son PIB (produit intérieur brut) dans les transferts de fonds provenant de l’extérieur (comme les États-Unis). Ainsi, accepter Bitcoin permettra de faciliter ces rentrées d’argent. Selon les calculs du Chef de l’État, les Salvadoriens vivant à l’extérieur du pays pourront économiser jusqu’à 400 millions de dollars de frais bancaires en préférant envoyer leurs fonds en bitcoins.
Parmi les autres arguments, il y a la sous-bancarisation du pays. 70 % de la population active au Salvador ne possèdent pas de compte bancaire, déclarait le PDG de la fintech Strike, dans une interview à CNN. Mais sur ce point, Bitcoin n’est pas un argument suffisant : détenir et ne fonctionner qu’à travers la cryptomonnaie, pour les petits portefeuilles, expose à un risque très important. Le Fonds Monétaire international (FMI) alertait sur ce point dans un rapport.
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Mais sinon on peut aussi reviser son orthographe et sa grammaire. « Rome ne sait pas faite en un jour »
D’autant plus que “Rome ne s’est pas faite en un jour” serait encore plus juste, hein ! 😉 (ne pas confondre “savoir” et “être”)
Le projet de loi du Panama est également très intéressant avec, en plus de monnaies valeurs, comme le BTC, l’utilisation du projet Elrond avec l’EGLD et sa blockchain à l’échelle d’internet dont une utilisation régulée permettrait de cohabiter avec la monnaie nationale pour les dépenses courantes.