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Ils inventent une technologie qui va verdir l’industrie sidérurgique

Des chercheurs proposent une méthode disruptive pour l’industrie sidérurgique. Cette dernière pourrait en outre rapporter beaucoup d’argent.

    • Une technologie peut réduire de 90% les émissions de CO2 de l’industrie sidérurgique
    • Un gain financier est aussi escompté
    • Le secteur privé doit donner l’exemple dans la lutte contre le changement climatique

Bâtiments, navires, boîtes de conserves… l’acier se retrouve partout dans notre quotidien, et sa production ne tombe pas du ciel. L’industrie sidérurgique est donc indispensable, mais elle est aussi pointée du doigt pour son aspect nuisible à la lutte contre le changement climatique. Elle serait en effet à ce jour responsable de 9 % des émissions mondiales de CO2.

Une méthode efficace et économique

Une nouvelle méthode de production mise au point par des chercheurs de l’université de Birmingham pourrait toutefois changer la donne. Ils affirment en effet qu’elle peut réduire les émissions de CO2 de 90 % sur l’ensemble de l’industrie. Leur technique, si elle était employée sur les deux hauts fourneaux du Royaume-Uni, permettrait d’économiser 1,45 milliard d’euros en 5 ans.

Comment ça marche ? Concrètement, pour produire de l’acier, on recourt à du coke, un type de charbon qui sert de carburant aux hauts-fourneaux dans lesquels un minerai issu de l’exploitation minière est fondu. Cette phase du processus libère d’énormes quantités de dioxyde de carbone.

La technologie concoctée par les scientifiques consiste donc à convertir ce CO2 en monoxyde de carbone. Ce dernier pourra ensuite être réutilisé pour la réaction du minerai de fer.

Cité par nos confrères de TheNextWeb, Yulong Ding, un des chercheurs, précise : « Les propositions actuelles de décarbonisation du secteur de l’acier reposent sur la suppression progressive des usines existantes et l’introduction de fours à arc électrique alimentés par de l’électricité renouvelable. Cependant, la construction d’une usine de fours à arc électrique peut coûter plus d’un milliard de livres sterling, ce qui rend ce changement économiquement irréalisable dans le temps restant pour respecter l’accord de Paris sur le climat ».

En revanche, la méthode qu’ils proposent pourrait permettre de tenir ces délais. Une demande de brevet a d’ores et déjà été déposée et l’université de Birmingham recherche des partenaires pour déployer cette technologie à plus grande échelle.

Les industriels doivent agir plus vite

Il y en a tout cas urgence à agir. Selon une étude de l’ONG environnementale britannique Carbon Disclosure Project et le Climate Accountability Institute datant de 2017, 25 multinationales ou entreprises publiques seraient responsables de 71% des émissions de CO2 dans le monde depuis 1988. Parmi elles, on retrouve l’entreprise publique d’extraction chinoise de charbon, la Saudi Arabian Oil Company, Total, ExxonMobil, Shell, ou encore BP, et Chevron.

Preuve s’il en était besoin, que les petits gestes du quotidien, s’ils sont nécessaires, ne suffiront pas sans une action plus déterminée des grandes entreprises les plus émettrices de CO2.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Bonjour.
    Votre article concernant la sidérurgie, la photo me semble fausse, il s’agit plus d’une raffinerie ou une industrie chimique, et non une aciérie.
    Cordialement

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