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En Chine, vous devez accepter la reconnaissance faciale pour acheter un smartphone

En Chine, tous les utilisateurs souhaitant choisir un nouveau téléphone devront désormais accepter de se plier à la reconnaissance faciale imposée par le gouvernement.

Si la reconnaissance faciale est déjà très largement utilisée en Chine, elle l’est encore plus depuis le 1er décembre 2019. Le gouvernement a déclaré que les utilisateurs souhaitant acheter un nouveau téléphone ou choisir un nouveau contrat de téléphonie mobile devraient accepter de se soumettre à la reconnaissance faciale.

Jusqu’ici, les utilisateurs devaient déjà fournir leur carte d’identité et accepter d’être pris en photo. Depuis le début du mois en cours, ils doivent aussi accepter de fournir un scan de leur visage pour vérifier qu’il correspond bien à leur pièce d’identité.

Pour le gouvernement, cette nouvelle méthode est une manière de « protéger les droits et intérêts légitimes des citoyens dans le cyberespace ».

« Protéger les droits » et mieux surveiller en Chine ?

Rappelons que la Chine a des règles particulièrement strictes lorsqu’il s’agit de l’accès au web. Les autorités du pays souhaitent que chaque internaute utilise une identité réelle pour pouvoir partager du contenu en ligne. En vigueur depuis 2017, cette loi s’applique à toutes les plateformes sociales du pays, dont WeChat et Weibo, qui sont considérées comme l’équivalent de Facebook et Twitter. La même année, le territoire comptabilisait plus de 170 millions de caméras de vidéosurveillance, un chiffre qui pourrait atteindre les 400 millions d’ici l’année 2020, rappelle la BBC.

Évidemment, cette nouvelle mesure portant sur la reconnaissance faciale soulève de nouvelles interrogations. Si les autorités de Chine évoquent la protection des internautes, elles risquent aussi d’avoir beaucoup plus de contrôle sur ces derniers. Depuis des années, il est de plus en plus difficile d’accéder au web de façon anonyme sur le territoire et cela risque de le devenir encore plus dans le futur.

Outre la surveillance supplémentaire pouvant découler de cette nouvelle mesure, celle-ci risque également de poser un problème à la protection des données des utilisateurs. Cette nouvelle base contenant les scans des propriétaires de smartphones pourrait être piratée et les données des utilisateurs utilisées pour commettre des escroqueries en leur nom.

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