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En Chine, les internautes contournent la censure avec originalité pour parler du coronavirus

Sur WeChat, les utilisateurs ont développé plusieurs techniques pour pouvoir parler du coronavirus sans que leurs ne soient détectés puis censurés par les autorités chinoises.

Alors que la censure bat son plein sur les réseaux sociaux, les internautes adeptes de WeChat ont trouvé plusieurs alternatives afin d’échanger sur le coronavirus sans que les autorités ne puissent le voir.

Il y a une semaine, un groupe de recherche a dévoilé les résultats d’un rapport montrant une forte censure de nombreux mots-clefs sur WeChat, mais aussi sur YY, l’équivalent de YouTube et Twitch. Sur l’homologue chinois de Facebook, 132 termes ont été bloqués durant le mois de janvier, contre 516 au mois de février. En cause, des mots sur le coronavirus ainsi que sur Li Wenliang, l’un des médecins qui a publiquement évoqué l’épidémie lors de ses débuts avant de décéder lui-même de l’infection.

Quelles techniques pour ne pas se faire avoir par la censure ?

Pour éviter la censure, les internautes chinois ne manquent pas d’originalité. Ceux-ci s’échangent principalement une interview exclusive d’Ai Fen, docteure à l’hôpital du Centre de Wuhan, accordée au journal Renwu. Publiée le 10 mars, celle-ci revient sur la façon dont elle a fait découvrir l’existence du coronavirus à d’autres, dont le fameux lanceur d’alerte Li Wenliang.

Cette interview est évidemment censurée par les autorités chinoises, qui souhaitent éviter sa diffusion à un grand nombre sur le web. Pour pouvoir la faire circuler, les utilisateurs de WeChat ont recours à plusieurs techniques.

Ceux-ci y ont ajouté de nombreuses fautes de frappes et des émojis, ont réécrit le texte à l’envers ou ont utilisé le morse. Les fans de Star Trek ont aussi traduit le texte en klingon, une langue fictive de la race extraterrestre du même nom. D’autres langues fictives ont également été utilisées, tandis qu’un utilisateur a choisi d’insérer le texte de la fameuse interview dans le célèbre générique de Star Wars, mêlant un monument du cinéma très discuté sur le web au contournement de la censure.

Pour Henry Gao, professeur de droit commercial chinois vivant à Singapour, les internautes osent de plus en plus évoquer des sujets qui risquent d’être censurés. Depuis janvier, bon nombre d’entre eux utiliseraient désormais ce type de méthodes pour diffuser une information, là où seuls les activistes se servaient de celles-ci dans le passé.

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Par : WeChat
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