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Comment le Big Data est en train de disrupter le monde du tennis

L’analyse de données est désormais une pratique très fréquente chez les meilleurs joueurs mondiaux.

29 janvier 2017, après cinq ans de disette en grand chelem, Roger Federer remporte de manière éclatante l’Open d’Australie. Cette victoire, le champion suisse la doit très largement à son talent, mais peut-être aussi à un allié inattendu : le Big Data. Peu de temps avant la compétition, le joueur avait en effet eu recours à la société Golden Set Analytics qui lui avait prodigué de précieux conseils.

Federer est loin d’être le seul tennisman à faire appel à ces entreprises. Pour un forfait d’un peu plus de 90 000 euros annuel, ces compagnies effectuent des analyses tactiques sur le jeu de l’adversaire. Il est ainsi possible d’observer un arbre de statistiques qui indique où un joueur est le plus susceptible de frapper une balle et dans quelle position sur le terrain. Ainsi renseigné, il devient simple d’exploiter les faiblesses de son concurrent.

Une pratique très fréquente chez les meilleurs joueurs mondiaux

Le coût assez élevé de ces services limite néanmoins leur usage à l’élite du tennis. «  Tous les gros joueurs utilisent l’analyse des données, ils n’aiment pas en parler. Je l’utilise beaucoup. C’est une grande partie du jeu maintenant. Cela m’a aidé dans les plans de match et la préparation des adversaires individuels, et cela a été particulièrement utile lors de la finale (remportée face à Novak Djokovic NDLR) », confirmait Alexander Zverev dans un entretien au Daily Telegraph.

Les sociétés s’adaptent à leur clientèle de champions en proposant des fonctionnalités sur mesure. Craig O’Shannessy, qui travaille avec Novak Djokovic, a ainsi recours à la plateforme Infosys pour éplucher les nombreuses données à sa disposition. L’idée est d’analyser les matchs du Serbe pour connaître ses forces et les faiblesses et de les résumer dans un clip vidéo personnalisé.

Le conseiller du joueur souligne le chemin parcouru par le tennis qui revient de très loin : « Nous devons nous rappeler d’où vient notre sport afin de savoir également où il va. Avant 1991, nous ne comptions rien – nous n’avions pas d’analyse. Maintenant, je peux utiliser la technologie pour me concentrer sur les performances des joueurs. Je veux mettre des chiffres sur tout et c’est la voie que je veux que la technologie continue à suivre. »

Le tennis n’est pas le seul sport à recourir au Big Data pour améliorer les performances. La plupart des grandes disciplines s’y mettent et de nombreuses start-up ont d’ailleurs été créées à cet effet. On peut notamment citer les Français de PIQ, ou encore Synergy Sports Technology pour le basket.

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