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Critique Alerte Rouge : le meilleur Pixar depuis longtemps ?

Pixar est de retour avec Alerte Rouge, disponible sur Disney+ depuis vendredi. L’occasion d’aborder l’âge bête. Littéralement. Ce nouveau long métrage vaut-il le détour ?

Depuis de nombreuses années, Pixar nous ravit avec de véritables bijoux d’animation. Avec son vingt-cinquième long métrage, le studio d’animation mise sur un thème qu’il a abordé de multiples fois : l’enfance, et plus précisément l’entrée dans l’adolescence. Après Vice Versa ou plus récemment Luca, que vaut Alerte Rouge ?

Ah… L’âge bête…

Dans Alerte Rouge, on rencontre Meilin Lee, collégienne de 13 ans qui jongle entre son rôle de petite fille modèle pour ses parents et celui de “meuf trop cool” pour sa bande de copines. Tout roule pour elle jusqu’à ce qu’un détail vienne contrarier sa vie au poil.

À ses dépens, Mei découvre qu’elle se transforme en panda roux géant trop mignon dès qu’elle est submergée par ses émotions. Une “excentricité” familiale ancestrale qui est vraiment embêtante. Eh oui, on est tous passés par là : quand on entre dans l’adolescence, les émotions débordent. Si c’est déjà difficile à gérer, cela l’est encore plus lorsqu’on se transforme en panda roux géant. Qu’il soit question de colère, de joie, d’anxiété ou de tristesse, la moindre émotion fait ressortir l’animal qui est en Meilin. Dur, dur…

Dans son premier long métrage, Domee Shi nous plonge dans l’âge ingrat de la meilleure des manières. À la fois drôle et touchant, Alerte Rouge est une pépite.

Une représentation honnête de la puberté

Vous vous rappelez votre adolescence, vous ? Avec Alerte Rouge, la réalisatrice ne fait pas semblant de nous replonger dans l’âge bête. Le film d’animation nous parle puberté et hormones et c’est criant de réalisme. Aux côtés de Meilin Lee, on revit ces moments de gêne propres à cette période vraiment particulière. Notre coeur qui bat la chamade quand on croise le beau gosse du collège dans les couloirs, notre groupe préféré qu’on rêve de voir en concert avec nos meilleures copines, les débuts de la puberté (et les trucs nuls qui vont avec), les moments de malaise avec les parents, le poids des attentes familiales…Domee Shi se veut honnête. Et ça fonctionne.

Eh oui, si l’adolescence est un moment crucial dans nos vies, les œuvres de fiction ont tendance à l’idéaliser. Mais pas de cela dans Alerte Rouge. Et cela fait sincèrement du bien ! Si vous avez grandi dans les années 2000, cela est encore plus vrai. En effet, le film se déroule en 2002. Une période qui va en rendre nostalgique plus d’un. Boys bands, tamagotchi, stickers, caméra à la qualité douteuse… Tout est là pour nous mettre dans une ambiance que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Alerte Rouge est donc un film qui parlera aux petits comme aux plus grands.

Le poids de la famille

Au-delà de la puberté, Alerte Rouge nous parle de l’héritage familial et plus précisément du poids qu’il peut avoir sur les adolescents, en pleine construction. Ainsi, Meilin fait de son mieux pour satisfaire les exigences de sa mère très protectrice. Sino-canadienne, la famille Lee tient un temple au coeur de Toronto. Après l’école, où elle excelle, Meilin se dépêche d’aller aider à la bonne tenue de ce dernier. Jusqu’à oublier que ce n’est qu’une enfant, parfois.

Ajoutez à cela une malédiction ancestrale et c’est la fin du monde. Le poids est trop lourd à porter pour de frêles épaules de jeune fille. Comme dans Encanto, sorti en novembre dernier, Alerte Rouge aborde les traumatismes générationnels et la pression familiale. Là encore, ce sont eux les véritables antagonistes du film d’animation.

En pleine adolescence, c’est difficile de savoir qui on est vraiment. Qui on aimerait être. On joue divers rôles, pour plaire au plus grand nombre et ne pas décevoir. Avec son panda roux, Meilin va pouvoir découvrir qui elle veut être. Et réussir à s’imposer. Tant pis si cela ne plaît pas à tout le monde !

Meilin et sa mère dans Alerte Rouge
© Pixar

Comme toujours, une véritable claque

À chaque nouveau film, Pixar démontre une technique toujours plus maîtrisée et impeccable. Dans Alerte Rouge, on s’en prend plein les yeux. On hallucine de la qualité des dessins. Le travail sur les textures est impressionnant, on pourrait presque sentir la fourrure toute douce du panda de Meilin ou toucher le bonnet de sa copine Miriam… La qualité est au rendez-vous. Encore une fois.

Alerte Rouge met en scène un Toronto coloré, de toute beauté. Les émotions des personnages sont très bien retransmises. Bref, c’est encore une réussite visuelle.

Musicalement parlant, boys band oblige, Pixar a fait du bon boulot. Le studio d’animation a fait appel à Billie Eilish et Finneas O’Connell pour ressusciter la vibe des groupes pop des années 2000 à l’instar de NSYNC ou les Backstreet Boys avec trois chansons inédites de 4*TOWN, le boys band fictif du film d’animation. De quoi nous mettre dans l’ambiance…

Tout est dans le détail

Autre bon point pour Alerte Rouge ? Une inclusivité discrète mais bel et bien présente. Sans le crier sur tous les toits, le film d’animation présente des personnages de différentes ethnies ou handicapés. Effectivement, on peut apercevoir deux personnages avec un patch diabétique. Rien de révolutionnaire ou qui fait avancer l’intrigue, mais cela fait toujours plaisir à voir. Bref, c’est la vraie vie quoi.

Alerte Rouge : notre verdict

Finalement, Alerte Rouge est une véritable pépite. Pendant 1h40, Domee Shi nous fait osciller entre rires et petits pincements au cœur. Les personnages, presque entièrement féminins, sont vraiment très bien écrits, plein de couleurs. Une bonne bouffée d’air frais qui fait toujours du bien. Visuellement, Pixar livre encore un travail impressionnant et musicalement, on a la tête qui bouge presque instinctivement. Petits comme plus grands, chacun se retrouvera dans Alerte Rouge.

Même si personne n’a envie de revivre l’âge ingrat, le dernier long métrage de Pixar nous donnerait presque envie de revivre ces premiers émois (non). Alerte Rouge est une fable touchante sur l’entrée dans l’adolescence qui va plus loin que ce qu’elle laisse paraître. Le dernier-né des studios Pixar est à découvrir dès à présent sur Disney+.

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Alerte Rouge

9

Note Globale

9.0/10

On aime

  • Une intrigue qui dépeint l'adolescence honnêtement
  • Une ode à l'affirmation de soi
  • Une claque visuelle
  • Une bande-son pleine de nostalgie
  • Un sens du détails affûté

On aime moins

  • Une sortie au cinéma aurait été le top du top
2 commentaires
2 commentaires
  1. Pour l’avoir déjà regardé à plusieurs reprises car ma nièce de 4 ans l’adore et le regarde quasiment en boucle depuis sa sortie, je peux dire que pour moi ce n’est absolument pas l’un des meilleurs pixar, je ne trouve pas qu’il soit émouvant comme leurs autres courts ou long métrages et même visuellement je ne suis pas émerveillé. J’ai nettement préféré “En avant”, “Soul” et “Luca”.

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