Décidément, les mauvaises nouvelles se succèdent pour les professionnels de la cybersécurité. Nous vous parlions ainsi il y a quelques semaines de cette étude menée par la société Tines. L’idée était de mieux connaître les problèmes de santé mentale rencontrés par les employés du secteur en Europe et aux États-Unis.
Une frustration tenace dans les métiers de la cybersécurité
Le constat était pour le moins accablant, puisque 66 % des répondants se disent stressés par leur travail, 58 % des employés interrogés affirment consommer des médicaments pour gérer ces troubles mentaux.
Une nouvelle enquête menée cette fois par l’entreprise Deep Instinct n’est pas non plus là pour nous rassurer. 1000 professionnels de la cybersécurité ont ainsi été sondés, et le constat est sans appel, puisque 45 % d’entre eux disent avoir envisagé de quitter le secteur au cours de l’année écoulée en raison du stress. 46 % des personnes interrogées connaissent au moins une personne qui a déjà sauté le pas.
Pour expliquer leur état d’esprit, les salariés expliquent en effet que leur compagnie n’est pas assez bien équipée pour faire face aux menaces. Le constat est particulièrement flagrant pour les ransomwares qui sont au cœur des préoccupations.
Ainsi, lorsque des professionnels de la cybersécurité doivent gérer ce type de situation. Elle se révèle quasi systématiquement perdante. Soit ils payent la rançon, sans toujours être sûrs de récupérer les données. Soit ils ne plient pas au chantage mais renoncent alors à de précieuses informations qui peuvent mettre leur société en danger.
Enfin, et dans le détail, 38 % des répondants admettent ainsi avoir payé la rançon, et dans 46 % des cas, leurs données étaient toujours exposées. On comprend mieux dans ces conditions que les niveaux de stress et de frustration s’envolent. De même, 44 % ont été incapable de restaurer ces informations, et ils ont alors le sentiment d’avoir échoué dans leur mission.
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J’ai été pentester durant quelques années et il est vrai que le stress est omniprésent dans notre boulot… La peur de passer à côté et d’être considéré responsable est bien là. L’obligation de résultats provoque une charge mentale difficile à contenir avec le temps…
D’où un très grosse dépression et une reconversion…
Je ne vais surtout pas critiquer ceux dont c’est le métier et je comprends le stress que cela peut générer. Mais si les patrons ne veulent pas faire l’effort de s’équiper correctement et si les employés ne sont pas attentifs à ce qui se passe sur leurs écrans, nul doute que le responsable cyber ne peut tout assumer.
Enfin, céder au chantage ne paraît pas non plus la solution.
On retrouve poussé à l’extrême dans la cyber sécurité, les mêmes vices qui pourrissent les autres domaines de l’informatique : les décideurs exigent des résultats irréalistes tout en donnant des moyens misérables.
Comme ils ne comprennent rien aux technologies informatiques, ils se contentent de décréter et s’attendent à ce qu’on fasse de la magie.
Le résultat est bien entendu prévisible.