Midnight Trains n’a d’anglais que son nom. Depuis Paris, la startup née en juin dernier prévoit de se lancer sur les chemins de fer en 2024, avec ses propres trains. Elle est peut-être la première de son genre dans la French Tech, symbole d’un moyen de transport longtemps laissé de côté dans l’ombre des aéroports.
L’horizon s’éclaircit en pleine prise de conscience du défi écologique de l’alternative ferroviaire pour les vols moyen-courriers. La startup Midnight Trains s’est donc lancé un objectif : offrir dans deux ans et demi des trajets en train de nuit depuis Paris avec des expériences de voyage digne de chambres d’hôtel. Son travail a d’ores et déjà commencé.
L’expérience se voudra très cosy, mais gare à ne pas croire qu’elle s’adressera aux plus riches. Les tarifs devront concurrencer là encore les compagnies aériennes. Barcelone, Madrid, Lisbonne, Milan, Florence, Rome, Vienne, Édimbourg, Budapest, Berlin ou même Copenhague font partie des destinations envisagées.
Des chambres « de style hôtel »
Les cabines seront toutes privatives. Il sera possible d’opter pour une, deux ou quatre places. Des billets pourraient aussi comporter une salle de bain. Une offre à mi-chemin entre le mythique Orient Express et un train de nuit classique, qui se prépare à une deuxième opération de financement dès cet automne.
Le responsable de la communication de Midnight Trains a trouvé comment parler du projet et d’éveiller les consciences qui préféreraient encore un trajet rapide en avion. « Cela fait deux ans que je n’ai pas pris l’avion. À bord d’un train, le temps est suspendu. Les paysages défilent, l’inspiration vient, les discussions s’engagent, jusqu’à ce que, tout à coup, vous arriviez à destination, comme si le temps s’était écoulé », disait-il dans un communiqué.
« Les gens veulent de l’intimité. […] Ils ne veulent pas partager un espace de couchage avec un étranger. Ils veulent de l’intimité, de la sécurité et un lit de bonne qualité. En proposant un bar et un restaurant, nous offrons aussi de la convivialité et un certain art de vivre », ajoutait Le co-fondateur de Midnight Trains, Adrien Aumont. Une expérience confortable et un impact carbone réduit : 23 voyages Paris-Rome avec ses trains correspondraient à un seul Paris-Rome en avion.
“Ce que nous visons, c’est de faire hésiter les gens qui veulent voyager en Europe à prendre l’avion, de faire d’un vol de 90 minutes une chose du passé.”
Dans l’ International Railway Journal, le journaliste David Burroughs écrivait : “Un retour à l’âge d’or des trains de nuit en Europe ne va pas être facile. Mais si les opérateurs sont capables de développer pleinement des services attractifs pour répondre à la demande croissante des passagers, tout en surmontant les défis majeurs auxquels ils sont confrontés, cela pourrait marquer le début d’une nouvelle ère majeure dans le monde post-pandémique, et offrir une aubaine majeure pour le secteur ferroviaire”.
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Encore faudrait-il qu’ils laissent les gens entrer librement, et non pas en demandant un laisser-passer anticonstitutionnel.
Si le personnel et les syndicats ne s’expriment pas contre le pass sanitaire, ils courent droit à un échec, parce que le public ne viendra pas.
C’est beaucoup plus simple que ça, M. Huet, et beaucoup moins politique ou savant… que comme vous le soumettez !
Car comme toujours, les belles chambres spacieuses et confortables du projet seront rapidement transformées en cocons réduits et plastiques. Les tarifs seront adaptés au bon peuple et tout ira pour le mieux dans le lowcoast. Mes prévisions valent les votres et les miennes sont tout à fait réalistes. Vous oubliez un peu que vos opinions ne sont pas partagées, loin s’en faut !