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De technologie du futur à risée du web, la mort lente du métavers

Le métavers subit un vrai déclin depuis plusieurs mois.

  • Les indices montrant la chute du métavers sont très nombreux
  • Le grand public semble de moins en moins intéressé par cette technologie
  • Le métavers n’est pas encore mort, et certains gardent espoir

On allait voir ce qu’on allait voir. Fin 2021, Mark Zuckerberg a présenté le métavers comme la future technologie qui allait changer le monde et remplacer Internet tel que nous le connaissons. Joignant les actes à la parole, le milliardaire a rebaptisé son groupe Meta et investi 36 milliards de dollars en trois ans dans cette innovation. Le résultat est aujourd’hui cruel, et l’image d’innovation de rupture du métavers en a pris un sacré coup.

Le lent déclin du métavers

Le résultat est notamment spectaculaire chez Meta qui a dû licencier 21 000 personnes. Il faut dire que la chute s’accélère, la division de la firme de Menlo Park en charge du métavers a enregistré une perte de 13,7 milliards de dollars en 2022. Si bien que sans renoncer totalement à ses plans, le groupe a été forcé d’annoncer un concurrent à ChatGPT récemment.

Ces déboires ne touchent pas uniquement le géant de la Tech, puisque Disney, qui comptait miser à fond sur le métavers, a lui aussi décider d’annuler tous ses projets dans cette nouvelle technologie. Il en va de même pour Microsoft se serait séparé de l’équipe chargée de ses initiatives concernant les applications industrielles dans le métavers en février dernier.

Dans le même temps, des plateformes qui s’étaient fait un nom dans le secteur sont en grande difficulté. Nos confrères de The Block expliquent ainsi qu’il y a actuellement 20 à 30 personnes qui achètent des bien immobiliers virtuels sur Decentraland pour un montant moyen d’environ 50 000 dollars. Or, les volumes d’échanges atteignaient plusieurs millions d’euros entre fin 2021 et début 2022.

De même l’agrégateur DappRadar ne comptait que 38 utilisateurs actifs connectés chaque jour sur le service l’an dernier. Un chiffre très bas si on considère que l’entreprise est valorisée à un milliard de dollar, constatent nos confrères de Futurism.

Reste deux questions de taille : pourquoi le métavers peine-t-il autant à décoller et a-t-il encore un avenir ? Il faudra en tout cas plusieurs années pour espérer créer des mondes virtuels crédibles aux yeux du grand public. Les premiers temps ont été à cet égard terribles pour son image. On repense à ces premiers visuels proposés par Meta qui fleuraient bon les jeux vidéo du début des années 2000, et ont contribué à ringardiser cette technologie.

Il demeure aussi pour l’heure des obstacles matériels. Le prix des casques de réalité virtuelle est assez élevé, et porter un de ces appareils n’est pas très confortable. On peine dès lors à imaginer y passer des heures pour vaquer à des occupations quotidiennes.

Le métavers n’est (pas encore) mort

On ne condamnera pas pour autant le métavers. Meta affirme toujours y croire par l’intermédiaire d’un porte-parole. Pointant du doigt le cynisme qui entoure les critiques portées sur cette innovation, il disait en mars dernier à nos confrères du Wall Street Journal qu’il s’agissait toujours de l’avenir de l’informatique.

D’ailleurs, on peut se demander si Meta ne va pas trouver un nouvel allié chez Apple qui s’apprêterait à lancer au mois de juin prochain un nouveau casque combinant des fonctionnalités de réalité virtuelle et augmentée. On pourrait ainsi faire progresser le marché de ses appareils, et donner un peu plus envie au grand public d’utiliser ces objets.

De son côté, Philippe Trouchaud, chef de la technologie et des produits au cabinet PwC en France et au Maghreb, a expliqué à Challenges que le métavers avaient des atouts à explorer, notamment en France où des secteurs comme « l’architecture, le luxe ou le design », y voient des applications concrètes pour leurs activités.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Entre ceux qui ont de l’avance sur les principes et ceux qui du retard sur les usages, on est gâtés. La palme à “Philippe Trouchaud, chef de la technologie et des produits au cabinet PwC en France qui a expliqué que le métavers avaient des atouts à explorer, comme l’architecture, le luxe ou le design, pour des applications concrètes pour leurs activités.” C’est magnifique !

  2. Qu’est-ce que ça peut m’énerver ce genre d’article, comme si meta était le pionnier du metaverse, ce n’est parce que leur metaverse est une daube que ça y est c’est la fin, c’est comme si vous disiez que la sortie d’un jeu vidéo était catastrophique et donc que c’était le début du déclin du jeu vidéo. Vrchat est le métastase le plus abouti et plus populaire, rien que son succès prouve que ce n’est pas la fin.

  3. Il y a plusieurs réussites du métavers et tous sont des JEUX(a ma connaissance). Second life et VRChat par exemple
    Celui de Facebook n’est pas vraiment un jeu, c’est plus une plateforme sans âme. Comme si on avais une console de jeu mais juste le menu sans aucun jeu. Sans compter les capacité techniques limités des casques VR. C’est dommage, ils ont développé des technologies vraiment intéressantes. Conclusion, lâcher des milliards c’est bien mais il faut savoir ou les mettre(et c’était aussi trop tôt).

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