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L’homme derrière le célèbre “The Big Short” écrit un livre sur FTX

L’écrivain Michael Lewis a passé six mois avec le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried. Son prochain livre prend un autre tournant.

Il avait écrit le célèbre livre “The Big Short”, pour raconter la bulle immobilière et des crédits de 2007. Michael Lewis est un journaliste et écrivain, connu pour ses multiples couvertures sur des sujets politiques, économiques et financiers. Il avait tout pour être le meilleur afin de raconter le scandale de FTX, la plateforme d’échange de crypto-monnaies qui vient de faire faillite. Et samedi, à la surprise générale, il est sorti du silence.

Plutôt que d’annoncer qu’il allait se mettre au travail sur Sam Bankman-Fried, le patron de FTX aux multiples casseroles, Michael Lewis a avoué qu’il venait déjà de passer 6 mois avec l’ancien multimilliardaire. L’intuition était la bonne : l’effondrement des crypto-monnaies sera son angle principal. Déjà à l’époque, il prévoyait d’écrire sur la rivalité entre FTX et Binance, tout en gardant le secret lors de ses interviews. “Je ne veux vraiment pas révéler exactement ce sur quoi j’écris”, déclarait-il au Financial Times.

“Ce qui a foiré la structure du marché”

Michael Lewis n’a pas voulu rompre le secret au lendemain de la chute de FTX. Mais dans un e-mail intercepté par The Ankler, son agent de la CAA (une agence de talents américaine) a donné quelques détails aux potentiels éditeurs. Il y déclare que “Michael n’a encore rien écrit, mais l’histoire est devenue trop grosse pour que l’on attende”. Pour lui d’ajouter qu’il s’agirait d’une “surprenante fin dramatique pour le livre” mais que déjà, avant que l’affaire éclate, Michael Lewis comparait Sam Bankman-Fried et Changpeng Zhao (Binance) à Luke Skywalker et Dark Vador.

Sur Twitter ces derniers jours, ils étaient déjà nombreux à vouloir voir arriver un nouvel opus du film The Big Short. Même Changpeng Zhao, le patron de Binance, s’était défendu face à cette affiche parodique en déclarant qu’en rien il n’avait cherché à mettre FTX dans une mauvaise posture en revendant ses FTT.

Déjà lors son interview avec le Financial Times, l’écrivain annonçait que son nouvel ouvrage allait se placer comme un mélange entre The Big Short, Flash Boys (sur la révolte à Wall Street) et Liar’s Poker (une initiation dans la peau d’un vendeur d’obligations à Wall Street dans les années 80). Il en profitait pour donner la couleur à propos de celui qui était secrètement Sam Bankman-Fried : “un personnage vraiment inhabituel”. Et à propos de FTX : “vous apprendrez tout sur la cryptographie et vous comprendrez ce qui a foiré la structure du marché”, annonçait-il.

FTX est passé d’une valorisation de 32 milliards de dollars à une faillite éclaire, laissant derrière la plateforme des milliers d’investisseurs dans une situation très délicate avec leurs fonds indisponibles ou évaporés. Dans ses comptes, FTX faisait craindre une insolvabilité extrême en cas de chute des cours des crypto-monnaies, et notamment son jeton natif, le FTT. La semaine dernière, ses déboires ont découlé sur des rumeurs de trou financier de plus de 9 milliards de dollars.

Durant ses six mois d’enquête auprès du patron de FTX, Michael Lewis s’est particulièrement penché sur son enfance, ses débuts à Wall Street (dans la finance traditionnelle) puis sur “la construction de son empire crypto”. Une ascension fulgurante, succédée par une descente aux enfers des plus rapides de l’histoire, “suffisant pour la sortie d’un nouveau livre signé Michael Lewis”, ajoutait dans le mail aux éditeurs son agent. Affaire à suivre.

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