Passer au contenu

Des employés de Huawei ont-ils aidé certaines dictatures africaines ?

Il semblerait que des employés de Huawei se soient rapprochés des autorités de plusieurs pays en dictature pour les aider à suivre les activités de certains opposants au pouvoir.

Cela fait plusieurs mois que Huawei connaît une phase compliquée qui a débuté par l’arrêt de sa licence Android, une décision que Google a prise sous couvert de l’administration Trump. Depuis, la firme chinoise connaît plusieurs déconvenues qui mettent à mal certains de ses projets, dont sa volonté de devenir le numéro un du marché des smartphones d’ici quelques années, devant Samsung.

Dans ce contexte, il se peut que ces nouvelles révélations aient un impact particulièrement négatif sur Huawei, sachant que la société doit régulièrement se défendre contre des accusations d’espionnage.

Huawei assure que la société « et ses employés n’ont participé à aucune des activités alléguées »

Dans une récente, le Wall Street Journal explique donc que des employés de Huawei ont collaboré avec les autorités de certains pays africains en dictature. Ceux-ci auraient effectivement aidé les gouvernements de l’Ouganda et la Zambie à surveiller les activités de plusieurs opposants politiques. En conséquence, ceux-ci auraient été en mesure de suivre leurs activités sur les réseaux sociaux… mais aussi leurs conversations censées être chiffrées.

Dans le cas de l’Ouganda, des techniciens de la firme auraient exploité des logiciels espions conçus par Israël pour accéder aux conversations d’un activiste du nom de Bobi Wine. Le pays leur aurait demandé de l’aide et ces employés auraient accepté. Pour ce qui est de la Zambie, ces derniers auraient aidé des fonctionnaires à accéder aux pages Facebook et aux téléphones de certains blogueurs ayant critiqué le président. Ceux-ci ont d’ailleurs été arrêtés.

Il faut tout de même signaler que Huawei et ses dirigeants n’auraient pas été au courant de ces agissements et que les employés du groupe auraient agi de la sorte en toute indépendance. La société a déclaré n’avoir « jamais participé à des activités de piratage ». Elle a ajouté : « Huawei rejette complètement ces allégations non fondées et inexactes contre nos activités commerciales […] Notre enquête interne montre clairement que Huawei et ses employés n’ont participé à aucune des activités alléguées. Nous n’avons ni les contrats ni les capacités pour le faire ».

Cependant, il est certain que cela n’aidera pas Huawei et sa situation actuelle, puisque le groupe est particulièrement visé par les États-Unis, qui ne cesse d’affirmer que l’entreprise se plie à des pratiques d’espionnage. Il y a plusieurs mois, le pays a tenu à avertir ses alliés de ces risques, ce qui avait poussé le Japon à s’éloigner de la marque.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

1 commentaire
1 commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *