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En bourse, Wish court le risque de finir au rabais

Elle fait partie des dernières introductions en bourse de l’année, à l’heure où les investisseurs craignent une déperdition de la confiance des marchés.

Wish est entré en bourse, mercredi 16 décembre, une semaine après de grosses têtes d’affiche comme Airbnb et Doordash dans la liste des IPO de cette fin d’année. La plateforme de e-commerce aux prix dérisoires a profité d’un climat opportun pour prendre en maturité et rejoindre le marché des capitaux.

Maintenant, au même titre que les autres entreprises de la tech à avoir rejoint Wall Street la semaine dernière, la société née à San Francisco en 2010 craint que les choses se renversent dans les prochains mois. Ses premières transactions, sur le Nasdaq, ont donné raison à ces doutes alors que le cours de Wish se négociait à 22 $, en deçà des 24 $ fixé lors de l’IPO.

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Wish a terminé sa première séance en recul de 16,46 %, à 20,05 $, et peut craindre maintenant de finir au rabais. Outre la confiance globale des investisseurs sur le marché, les semaines passées ont donné un aperçu à l’entreprise Wish des difficultés que son opération allait lui apporter. Elles sont deux, principalement, mais seront intimement liées.

Elles concernent à la fois l’activité et la transparence de la plateforme, et de la société. Fin novembre, une enquête française de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) avait fait pression sur Wish alors que l’organisme révélait avoir terminé une enquête de plusieurs mois aux conclusions édifiantes.

Le départ d’un parcours semé d’embûches

Des affaires de contrefaçon, de spots publicitaires mensongés, des fausses promotions et d’arnaques auraient permis à Wish de nourrir son modèle d’affaires. Pour l’heure, des responsables politiques comme Cédric Ô (secrétaire d’État chargé du numérique) ont uniquement réagi sur Twitter, en invitant les Français à faire attention à ces « arnaques ». Mais Wish peut craindre que ces dossiers mènent à des poursuites plus concrètes, que ce soit à l’échelle française et plus largement en Europe.

En découle ainsi la seconde difficulté que traversera Wish sur une plus longue période encore : celle de la transparence qu’elle devra tenir sur ses comptes, maintenant qu’une partie de son capital a rejoint le Nasdaq. Ses bilans financiers devront être détaillés dans leur globalité, et sa réputation comme sa solvabilité seront remis en jeu à chaque exercice.

Pour l’heure, ces indicatifs vont en sa faveur, avec un précédent bilan terminant à 32 % de croissance pour un chiffre d’affaires de 1,75 milliard de dollars. Son activité lui aura tout de même demandé de dépenser 176 millions de dollars depuis le début de l’année, rapporte CNBC. Une affaire à suivre, sous le symbole WISH, à Wall Street.

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