- Les réseaux sociaux peuvent affecter notre capacité à prendre des décisions rationnelles en raison de l’épuisement qu’ils génèrent
- Les likes et les commentaires sur les publicités des plateformes ont un impact sur notre perception de la qualité du produit
- Une prise de conscience s’impose pour éviter de tomber dans le panneau
Une influence cachée et totalement méconnue des réseaux sociaux. C’est en substance le résultat d’une recherche menée par des scientifiques de l’University of Tennessee. Dans un article passionnant publié sur le site The Conversation, le chercheur Matthew Pittman est revenu sur leur travail.
Pour simplifier, ils ont constaté que les plateformes telles que TikTok, Facebook, Instagram, ou Twitter ont tendance à épuiser mentalement leurs utilisateurs. Cet état de fatigue fait qu’ils sont beaucoup plus influencés par le nombre de likes sur une publication et peuvent cliquer sur des publicités pour des produits dont ils n’ont absolument pas besoin.
Dans le détail, Matthew Pittman et son collègue Eric Haley ont donc mené trois études distinctes sur des américains adultes. Les participants ont été soumis à diverses charges mentales afin d’observer leurs réactions à la publicité.
Des réponses qui n’ont aucun sens
Le premier groupe n’a reçu aucun tâche précise et devait simplement regarder une pub. Le second devait mémoriser un nombre à neuf chiffres puis visionner de la réclame. Enfin, le troisième faisait défiler son fil Instagram pendant trente secondes avant de lancer la publicité. Chaque participant voyait le nombre de likes afférents aux publications.
Il ont alors constaté que ceux qui ont utilisé Instagram étaient les plus enclins à vouloir acheter le produit présenté lorsque ce dernier comprenait de nombreux likes et commentaires. Il ressort également que ces derniers ont déployé énormément d’efforts pour évaluer cette annonce.
De même, si la plupart des participants fournissaient des réponses plutôt rationnelles et élaborées aux questions, les utilisateurs d’Instagram ont fourni des répliques qui n’avaient qu’assez peu de sens et en un seul mot : « nourriture », « assiette ».
Ils expliquent ce résultat par un état de surcharge cognitive. En effet, le simple fait de scroller son fil Instagram nous amène à analyser du texte, des photos, et des vidéos postés par plusieurs interlocuteurs. De quoi déboussoler et bousculer la pensée.
Fort de ce constat, les auteurs espèrent que les internautes prendront conscience du fait qu’ils peuvent être influencés par les réseaux sociaux sans qu’ils en aient conscience. De quoi leur faire anticiper les risques et éviter d’acheter des produits inutiles.
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la pub n’a pas attendu les RS pour exister… Revoyer un peu les arguments de vos luttes anti Rs…
et je rajouterais meme que tout moyen de communication sert de pub !! ( courrier postale, affiches dans les magasins, emails, abris de bus, television, et meme dans les voitures sur les ecrans connectés)