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[essai] Nouvelle smart EQ, confortable et agile quand elle arrive en ville

Nous avons essayé la nouvelle Smart EQ Électrique. Vive, agréable à conduire et confortable, elle redéfinit les codes de la citadine.

Entre la trottinette électrique et une Tesla Model S survitaminée aux megawatts, il existe désormais une alternative aussi séduisante que pratique : la Smart Électrique. Une déclinaison que la filiale de Benz avait lancée puis mise de côté en 2015 après plusieurs versions dont la première date quand même de 2007, et qui revient sur le devant de la scène. Il faut savoir que depuis 2017, Smart ne propose plus que des véhicules électriques aux Etats-Unis, au Canada et en Norvège, et qu’à partir de 2020, smart sera uniquement disponible en version électrique sur les marchés européens. Les autres marchés mondiaux devraient suivre peu après.

Prise en main et première impression

De l’espace, de la qualité, et du confort. Ce sont les trois premiers mots qui viennent à l’esprit quand on s’assied à bord de la nouvelle Smart EQ. Certes je ne vous apprendrai rien en vous rappelant qu’il n’y a que deux places, mais quelles places ! En fait la Smart n’est pas une petite voiture, mais une grande voiture qu’on aurait coupée en deux et dont chaque centimètre carré aurait été parfaitement optimisé. Résultat, si l’on fait abstraction du fait que l’on est dans une toute petite citadine, on a l’impression se trouver à bord de quelque-chose qui ressemble davantage à une confortable berline. Les deux places en font aucune économie d’espace, de confort, avec même une touche de luxe, ou d’ambiance premium en tout cas.

Côté matériaux, finition et assemblage, l’influence de la qualité germanique est bien présente, et l’ensemble a clairement franchi un pas avec cette nouvelle version. Les équipements, sans être pléthoriques, sont largement à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une voiture qui privilégie le confort dans les déplacements urbains : très bonne sono, navigation GPS (un peu poussive parfois cependant), bel écran central tactile, commande vocale, BlueTooth audio, Mirrorlink (mais toujours pas d’Apple CarPlay ni Android Auto). Bref la base pour tout citadin un peu exigeant.

Performances et agrément de conduite

Avec son couple de 160 Nm directement disponible au démarrage, la Smart EQ abat le 0 à 100 km/h en 11,5 secondes. Une performance honorable mais toutefois quelque peu décevante quand on est habitué à l’effet boost ou « coup de pied au c… » que fournit généralement la propulsion électrique. Mais étrangement cela ne se ressent pas à bord, et la sensation de vivacité et d’accélération est bien présente, même si elle s’éteint assez vite (le propre de l’électrique également, y compris avec une surpuissante Tesla).

Côté agrément de conduite, on est au top. Imaginez une Tesla en modèle réduit. C’est doux, évidemment silencieux (malgré quelques bruits de roulements), réactif, amusant, maniable et reposant. La direction est douce et précise, le volant tombe parfaitement sous les mains, la position de conduite est impeccable, et le grand habitacle très lumineux offre une vraie sensation de zen. C’est une citadine avec laquelle on aurait envie d’avaler les kilomètres, à tel point que le contraste entre sa vocation réelle et ce qu’elle inspire est assez étonnant. Seules quelques ruades un peu étranges du train arrière sur les irrégularités du macadam nous rappellent que nous sommes assis sur l’axe des roues arrière dans une auto qui tiendrait dans votre cuisine, voire votre salle de bain.

Technologie et autonomie

La Smart electric drive est dotée d’un moteur électrique de 60 kW (82 ch) implanté à l’arrière qui transfère sa force aux roues avec une démultiplication constante.

Les smart EQ fortwo et smart EQ forfour ont une consommation électrique en cycle mixte de 13.9 – 20.8 kWh/100 km. De série, toutes les smart à propulsion électrique disposent d’un chargeur embarqué de 4,6 kW. Une batterie vide peut ainsi être rechargée en moins de 3,5 heures sur une wallbox et en moins de six heures sur une prise de courant dédiée (respectivement de 10 à 80 %). Le processus de recharge peut être surveillé à distance via l’application « smart EQ control », laquelle permet également de gérer un certain nombre de fonction telle que la recharge intelligente ou encore la préclimatisation. Un chargeur rapide de 22 kW est proposé en option en France. Il permet de recharger la smart fortwo EQ en 40 minutes (de 10 à 80 %) sur courant triphasé (selon conditions locales). Smart, en partenariat avec Proxiserve propose à ses clients un accompagnement complet sur l’installation de leurs infrastructures de recharge. La offre en outre à ses clients smart EQ l’installation gratuite d’une prise Green’up Legrand en habitation individuelle mais également en habitation collective.

Avec une batterie Lithium-ion d’une capacité de 17,6 kWh, l’autonomie annoncée est d’environ 160 km. La vitesse maximale est bridée électroniquement à 130 km/h au profit de l’autonomie. Attention : lorsque nous avons activé la climatisation, l’autonomie annoncée lors de notre essai routier a chuté de 30 km. Il faut donc toujours tenir compte des éléments externes qui peuvent considérablement diminuer l’autonomie.

Outre le programme de conduite de base, le conducteur de la Smart EQ dispose d’un mode ECO axé sur une conduite optimisée en termes d’efficacité énergétique. Pour ce faire, la vitesse maximale est limitée, la courbe caractéristique de la pédale d’accélérateur adaptée et le niveau de récupération maximal présélectionné. De plus, la gestion de la climatisation adapte la température de l’air diffusé par les buses de ventilation pour réduire la consommation d’énergie. L’eco score indique au conducteur son degré d’efficacité énergétique et l’aide à optimiser son style de conduite. L’eco score est calculé à partir d’informations sur l’accélération, sur la régularité du style de conduite et la marche en roue libre.

En outre, les modèles Smart EQ disposent d’un système de récupération anticipatif avec radar, activé pour le programme de conduite de base. Les conditions de circulation sont surveillées par le biais d’un capteur radar et le niveau de récupération est modulé en fonction des conditions réelles.

Enfin, qui dit véhicule électrique dit assistant numérique, et la Smart EQ n’échappe pas à la règle. L’application mobile Smart EQ control propose entre autres trois grandes sections. “Connect” offre les fonctions d’un ordinateur de bord. Via votre smartphone, vous pouvez consulter l’état actuel de son véhicule tel que l’état de charge ou encore si la pression d’air des pneus est correcte. “Control” permet par exemple de commander la pré-climatisation. Enfin, “Comfort” vous informe via des messages push lorsque par exemple l’état de charge est très faible ou bien si la recharge est terminée.

La Smart electric est disponible en trois versions : Fortwo à partir de 23 250 euros, Fortwo Cabrio à partir de 26 550 euros et Forfour à 24 150 euros. Si vous déduisez le bonus écologique de 6000 euros maximum auquel la voiture est normalement éligible, cela donne un premier modèle à 17 250 euros, ce qui commence réellement à devenir intéressant pour une deuxième ou troisième voiture quand on habite en ville.

Voici tous les tarifs de la Smart EQ 2018 selon les versions

J’aime

  • l’agrément de conduite
  • la maniabilité et le rayon de braquage impressionnant (6,95 m)
  • le confort de berline
  • le silence moteur
  • le look et l’aménagement intérieur
  • la qualité de finition

J’aime moins

  • l’autonomie qui varier de façon importante selon l’usage et les conditions
  • le léger manque de nervosité
  • le train arrière un peu baladeur sur les bosses
  • les bruits de roulement
  • GPS un peu lent

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