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Face aux sanctions économiques, l’Iran s’est reconverti dans le Bitcoin

Le pays pèserait aujourd’hui pour quasiment 5 % des minages de la cryptomonnaie selon une étude.

Depuis plusieurs années, l’Iran doit faire face aux sanctions économiques décidées par les Etats-Unis. Elles entraînent de vraies difficultés dans le pays avec notamment une inflation galopante. Dans ce contexte très compliqué, le régime de Téhéran tente de s’en sortir. Selon la société d’analyse Blockchain Elliptic, le gouvernement s’est récemment tourné vers le secteur de la cryptomonnaie.

D’ailleurs 4,5 % des minages de bitcoins dans le monde se feraient en Iran d’après cette étude. La crypto serait aussi utilisée pour exporter ses réserves énergétiques de manière indirecte. Elliptic explique que ce projet a si bien tenu ses promesses que l’infrastructure électrique du pays aurait même du mal à faire face à l’augmentation de la charge imposée par l’exploitation minière. Dès lors le président Hassan Rohani a même annoncé cette semaine qu’il allait interdire cette pratique tout l’été et jusqu’au 22 septembre prochain pour échapper aux coupures de courant.

Les experts font aussi part du fait que des société minières chinoises ont été attirées sur place où elles ont transposé certaines de leurs installations.

La Corée du Nord génère des milliards de dollars grâce aux cyberattaques

Dans le détail, l’Iran a notamment officiellement autorisé le minage de cryptomonnaies en 2019. Les mineurs doivent s’identifier et payent un tarif un peu plus élevé pour leur électricité. Ce dernier resterait toutefois très modeste. Les bitcoins sont ensuite revendus à la banque centrale iranienne. En clair, l’Iran fait transiter de manière indirecte ses actifs énergétiques via le cryptomonnaie.

Ce n’est bien sûr pas la première fois que des pays en difficulté économique se tournent vers des solutions technologiques pour contourner les effets des sanctions. La Corée du Nord est par exemple connue pour mener de nombreuses cyberattaques qui lui rapportent très gros. Dans un rapport rendu en 2019, nous avons notamment appris que le pays avait accumulé plus de 670 millions de dollars en cryptomonnaie depuis 2015.

D’autres études ont même pu établir que le régime de Kim Jong-un a récupéré plus de deux milliards de dollars dans ces opérations. Le problème est d’autant plus grave que selon des experts de l’ONU, l’argent pourrait servir à financer des programmes illégaux d’armes de destruction massives et de missiles balistiques.

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