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Facebook va recourir aux services de Reuters pour contrer la désinformation

L’agence de presse rejoint la liste des médias partenaires de vérification des faits qui travaillent pour Facebook dont Associated Press, l’Agence France Presse, Libération et Le Monde.

C’est une vidéo qui montre le dramatique accident d’hélicoptère qui a coûté la vie de Kobe Bryant et de huit autre personnes. On peut toujours la voir sur plusieurs réseaux sociaux à l’heure actuelle. Problème : elle est fausse. C’est l’une des premières vérifications effectuées par Reuters sur un blog dédié.

À la demande de Facebook, qui la rémunérera en échange, l’agence de presse lance un programme de fact-checking pour le réseau social. Elle scrutera également les vidéos et les images postées sur Instagram.

Quatre journalistes participent en tout à ce projet. Lors de chaque vérification, ils publieront leurs conclusions afin de déterminer si une information est fausse, partiellement fausse ou vraie. Facebook relaiera ensuite ce diagnostic sur sa plateforme et l’algorithme pourra notamment déclasser la publication des fils d’actualité, ce qui limitera leur diffusion.

Les réseaux sociaux mobilisés contre la désinformation

Dans le détail, la désinformation peut prendre plusieurs aspects. Il peut notamment y avoir des vidéos qui ne sont pas fausses mais sont utilisées hors contexte et parfois plusieurs années après les faits afin de manipuler l’opinion publique. On trouve également des images qui peuvent être ralenties ou accélérées afin de changer la perception lors du visionnage. Enfin, il existe des faux purs et simples qui sont fabriquées de toutes pièces que l’on appelle deepfake. Reuters s’attachera à examiner l’ensemble de ces stratégies pour informer au mieux le public de ces tentatives de tromperies.

Ce partenariat est loin d’être une première pour Facebook qui a pris l’habitude de travailler avec des médias pour lutter contre la désinformation. Outre la vérification des textes, le réseau social travaille depuis 2018 sur les fausses vidéos, notamment à travers un programme pilote lancé avec l’AFP.

Il n’est pas le seul à prendre le problème au sérieux. Twitter vient d’annoncer des mesures contre les deepfakes en vue de l’élection présidentielle américaine. Il ne supprimera pas les contenus mais préviendra ses utilisateurs à travers un label ou un avertissement.

Google travaille de son côté sur des solutions techniques pour lutter contre ces tentatives de manipulation. Il vient de présenter à travers sa filiale Jigsaw, un outil pour aider les journalistes à repérer les images truquées.

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Par : Facebook, Inc.
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