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Google collabore avec une société qui lutte contre les syndicats

Google a embauché une société de conseil dédiée à la lutte contre les syndicats d’entreprise. Une décision qui met en lumière les tensions entre la société et certains de ses employés.

Google travaille désormais main dans la main avec IRI Consultants, une société américaine qui « aide les entreprises à relever les défis en milieu de travail [et] à améliorer l’engagement et la productivité des employés ». Dans les faits, le cabinet aide surtout ces dernières à éviter que les employés ne créent un syndicat officiel.

L’étendue de l’implication d’IRI Consultants au sein de Google n’est pas connue et la firme assure que le cabinet ne l’a pas conseillé dans certaines de ses récentes décisions. Jenn Kaiser, porte-parole de Google déclare : « Nous faisons appel à des douzaines d’entreprises externes pour nous fournir leurs conseils sur un large éventail de sujets. Prétendre que ce cabinet a quelque chose à voir avec l’extension récente du calendrier – ou toute politique interne – est absolument faux ».

Celle-ci fait référence au fait que Google a récemment déployé un outil lui permettant de suivre les manifestations de ses employés. Dès que plus de 100 personnes de la société sont ajoutées à un événement, ce dernier est signalé à l’entreprise. Lorsque cette information avait été rendue publique, Google s’est défendu en assurant qu’il s’agissait de lutter contre le spam.

Les employés de Google manifestent

Beaucoup se sont inquiétés du fait que la firme pouvait aussi l’utiliser pour surveiller les manifestations des employés. Il y en a eu quelques-unes l’an dernier, particulièrement suite aux révélations des scandales sexuels dans l’entreprise. Google aurait couvert deux de ses employés haut placés alors qu’ils étaient accusés de harcèlement sexuel.

Plusieurs d’entre eux avaient manifesté pour que Google s’occupe mieux de ce type de cas. Suite à ces protestations, des employées ont évoqué des représailles à leur encontre. Plusieurs d’entre elles assurent que certains de leurs projets ont été rayés de la liste après qu’elles aient pris position contre la façon dont la société a géré ces plaintes en interne.

Peu avant, il y a avait également eu le cas Dragonfly, un projet dédié à un potentiel retour de la société américaine en Chine. Le projet aurait été abandonné suite aux protestations de l’opinion publique et des employés.

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Par : Google LLC
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3 commentaires
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  1. ça nous rappelle surtout que les usa n’ont pas la même culture du syndicat, bien souvent les syndicats étaient rapproché à la mafia, ce qui devait être vrai dans certain cas, mais de là à généraliser … Puis les usa à new york ont envoyé carrément leurs chauffeurs de bus grévistes à l’armée, au milieu du xxe siècle et les ont remplacé par des gens plus serviables.
    Quant on connait l’histoire américaine ce n’est pas très surprenant.
    Ce qui l’est c’est quant on découvre qu’une entreprise américaine exporte cette culture dans d’autres pays, en pensant qu’il n’y aura pas de scandale ou d’amendes très fortes, comme pour Amazon en Allemagne qui utilisait une milice néo machin pour la sécurité.

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