Et si Google écopait encore d’une gigantesque amende de la Commission Européenne ? La firme est en ce moment sous le coup d’une enquête préliminaire par les autorités du continent. Toute la question est de comprendre si Google force effectivement les fabricants de matériels à intégrer Google Assistant comme assistant vocal par défaut. Ce qui constituerait une nouvelle pratique manifestement anticoncurrentielle.
Toute la question est de savoir si les fabricants choisissent d’eux-même Google Assistant ou si Google les force à ne pas proposer d’alternative. Les commissaires collectent en ce moment des preuves auprès des intéressés. Or il semble déjà que la firme détourne, entre autres, son programme de certification pour s’assurer de l’exclusivité de son assistant vocal au détriment de ses concurrents.
Google : le rapport final de l’enquête antitrust sera rendu en 2022
Le rapport final de la Commission n’est pas attendu avant la première moitié de 2022. D’ici là la firme pourrait changer de stratégie pour tenter d’apaiser les autorités européennes. Reste à savoir si cela sera vraiment efficace. La commission adopte depuis quelques années un ton plutôt sévère à l’égard des GAFAM qui opèrent sur le marché unique.
Google est régulièrement accusé par l’Europe d’étouffer par diverses tactiques toute concurrence. Google est d’ailleurs habitué à écoper de très lourdes amendes, en Europe mais aussi en France. Ce qui a pour effet d’infléchir ses pratiques dans l’Union, et dans une moindre mesure dans le monde. La dernière en date faisait suite à une plainte du Figaro et du groupe Rossel qui estiment que Google abusait de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne.
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La procédure s’était soldée par le paiement de 220 millions d’amende. Sachant que Google avait déjà été condamné à payer 150 millions d’euros d’amende en 2019. De son côté, Google dément toute pratique anticoncurrentielle autour de Google Assistant. La firme affirme dans un communiqué de presse “les fabricants peuvent choisir les assistants voix qu’ils installent sur leurs appareils et les utilisateurs peuvent aussi choisir quels assistant ils utilisent et installent”. Une déclaration qui semble d’emblée avoir peu de chance d’arrêter la procédure lancée par la Commission…
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